Cultures marines n°311 - 18

grand angle

Actualité

Les consommateurs veulent plus de poisson
principal frein à la fréquence de
consommation ».
FranceAgriMer estime donc
qu'un travail pourrait être envisagé pour sensibiliser davantage
ce public. « Au regard des canaux
de communication utilisés par
les 18-34 ans, les réseaux sociaux
pourraient être un bon mode de
diffusion de recettes aisées qui
mettent en avant des espèces
moins connues et moins consommées aujourd'hui. » L'établissement parle là du poisson mais la

même recette pourrait sans doute
s'appliquer de manière équivalente
aux coquillages.
Le focus sur l'huître montre que
24 % des personnes interrogées
en avaient dégusté au cours du
dernier mois, loin derrière le saumon qui affiche 61 %, mais sachant
que l'enquête a été menée en
mai et que ce n'est pas la période
préférée des Français pour acheter
des huîtres. 43 % estiment que leur
rapport qualité/prix est bon ; 34 %
ne se prononcent pas et seulement

4 % ne sont pas du tout d'accord.
Par ailleurs 71 % jugent que c'est
un produit de qualité et 69 % que
les méthodes d'élevage sont satisfaisantes.
Les chiffres sont à peu près
équivalents pour les moules : les
méthodes d'élevage sont également considérées correctes par
60 % du panel de l'enquête, comme
les garanties sanitaires à 56 %, et le
rapport qualité prix à 70 %.
Marion LARRONDE-LARRETCHE

Marion Larronde-Larretche

Huîtres et moules n'ont pas de
problème de notoriété, ces coquillages sont bien perçus par le grand
public. Mais moins bien que la
viande. Pour cette étude réclamée
par FranceAgriMer, mille personnes
ont été interrogées au printemps
dernier. Conclusion : « Les produits
aquatiques bénéficient toujours
d'une bonne image et génèrent
une confiance positive de la part
des consommateurs. » Ce qui est
vrai pour les produits de la mer en
général se vérifie pour les coquillages, mais à une échelle moindre.
Ainsi, l'image des produits de la
mer est meilleure que celle de la
viande : 4,6 sur 10 pour les premiers
contre 4 pour le bœuf, 3,6 pour le
poulet, 3 pour le porc. Les huîtres,
elles, n'obtiennent qu'une note
de 2,8 ; les moules sont meilleures
à 4. De même pour la confiance, les
produits aquatiques recueillent un
modeste 4,1 là où le bœuf est à 4,3
alors que les huîtres affichent 3,4 et
les moules 3,7.
La consommation en produits
de la mer est aussi inférieure à celle
de la viande : 28 % des personnes
interrogées disent manger de la
viande tous les jours mais seulement 3 % du poisson. Toutefois,
« les intentions de consommation
vont dans le sens du poisson, souligne FranceAgriMer. Le poisson
est bien perçu en raison de ses
bienfaits pour la santé et de son
goût mais son prix notamment
auprès des plus jeunes reste le

Uniquement 2 % des
personnes interrogées
disent consommer les
huîtres au restaurant,
9 % en vente directe.

f Des mortalités sur les huîtres adultes
Mi-octobre, les ostréiculteurs déploraient des
crèves importantes sur les huîtres de taille
marchande. « On constate de fortes mortalités
sur les grosses huîtres dans à peu près tous
les bassins depuis quinze jours environ », rapportait Philippe Ortin, le nouveau président du
Comité national de la conchyliculture. « Ce sont
des mortalités normales vu les températures
excessives, complétait Thierry Cartron, le nouveau vice-président. On a des températures
estivales et les eaux ne se sont pas refroidies. »
L'heure n'est donc pas à la précipitation pour calibrer les huîtres. « J'ai une grosse partie de ma
production à Paimpol, reprend le Charentais.
Je stocke pour l'instant dans mes dépôts. »
Mais il ne faudrait pas que le phénomène se
prolonge trop, pour éviter aux ostréiculteurs de
tout trier dans un temps très réduit.

f Salon : La Tremblade confirmé en

semaine...
C'est une petite révolution pour l'historique
salon de La Tremblade. Traditionnellement
positionné sur le week-end, il se tiendra dorénavant en semaine. La requête d'une majorité
d'exposants a donc été entendue par les organisateurs. Et ce qui n'était encore qu'une rumeur le mois dernier est à présent confirmé par
Jacques Frétillère, le président de l'événement.
Le 46e salon national du matériel ostréicole,
mytilicole, cultures marines et pêche, loisirs de
mer aura ainsi lieu les mardi 10, mercredi 11
et jeudi 12 avril prochains. L'emplacement du
salon pourrait lui aussi évoluer, à la demande de
la mairie de La Tremblade. Le lieu de Ronce-lesBains est évoqué. « L'installateur des cabanes
doit venir sur place pour voir comment il peut
faire », indique Jacques Frétillère.

f ... le cycle de conférences, aussi
En même temps que le salon de La Tremblade et sa classique présentation de matériel
conchylicole, se tiendra cette année une
série de conférences et rencontres autour du
coquillage. Porté par le scientifique Jean Prou,
le projet a en effet obtenu la subvention du
Feamp nécessaire à sa mise en place. Une journée sera ainsi dédiée à la qualité des eaux, sans
doute une autre à la biodiversité. Il y aura très
probablement un temps consacré aux valeurs
nutritionnelles des coquillages et un autre aux
innovations technologiques. Ces sujets seront
complétés par des dégustations, des sorties
découverte de l'estran, des visites de cabane...
L'idée est de rassembler à la fois les professionnels (conchyliculteurs mais aussi pêcheurs à
pied ou embarqués) et le grand public autour
d'un thème fédérateur : le coquillage !
Cultures MARINES n°311 - novembre 2017

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