Cultures marines n°268 - (Page 22)

méditerranée Actualité Scot de Thau : l’enquête publique fait des remous f Mortalités des huîtres : c’est reparti Depuis le 3 juin, le schéma de cohérence territoriale de Thau (Scot) est soumis à enquête publique. Les habitants peuvent le consulter et émettre des avis qui devront être pris en compte par les commissaires enquêteurs (1). Ce document d’urbanisme fixe une stratégie et un cadre pour l’aménagement et le développement du bassin de Thau durant les 20 prochaines années. Lorsqu’il sera validé, il s’imposera aux 14 communes qui font partie du syndicat mixte. Après huit années de travail (le périmètre d’application a été défini en 2005) f Thau : peu de PV de 22 de Frontignan, 2e ville du bassin. Or Thau Agglo remet en cause divers éléments : rupture d’urbanisme et gel des espaces dédiés à l’agriculture, limitations de l’installation des centres commerciaux, contraintes qui vont à l’encontre des projets de développement de plusieurs communes (gel de 85 % du territoire global). Sans être follement enthousiaste, notamment sur les perspectives de croissance démographique (40 000 habitants supplémentaires d’ici 2030), le comité régional conchylicole a suivi les évolutions du Scot, notamment le maintien de friches et de terrains agricoles le long de Thau. « La priorité est donnée à la pêche et à la conchyliculture, soulignent les documents du Scot, avec la clarification de l’organisation des activités maritimes et, au lieu d’un éparpillement, une centralisation des activités sur quelques zones délimitées. » L’enquête publique se clôturera le 5 juillet. Pour être appliqué, le Scot devra être officiellement signé avant la fin de l’année. Hélène SCHEFFER Le CRC de Méditerranée demande le maintient de barrières vertes le long de la lagune de Thau. l’Inspection du travail (1) www.smbt-scot.fr L’anse Carteau attend son schéma des structures Paul Scotti, le président des mytiliculteurs de Port-Saint-Louis-duRhône ne décolère pas. « L’arrêté provisoire pour notre concession prend fin dans 5 mois, le schéma des structures est prêt depuis 2012. Et tout d’un coup, on nous dit qu’il faut ajouter une étude d’impact Natura 2000 ! On la boucle en un temps record et lors de la commission des cultures marines de début d’année, les services de l’État n’ont présenté aucun des deux textes ! » Une t r e n t a i n e d ’e n t r e p r i s e s s o n t installées à Port-Saint-Louis-duRhône, à l’embouchure du Rhône dans le golfe de Fos-sur-Mer. Pour l’instant, la diversification leur est interdite. L’actuel schéma des structures n’envisage pas autre chose que la mytiliculture. Il a été pensé il y a plus de 20 ans, quand quelques pêcheurs locaux se sont installés et ont créé la base de l’anse Carteau, et la mytiliculture semblait alors un eldorado. Seul schéma des structures des Bouches-du-Rhône, le texte réglemente les pratiques pour tout le département. Une dizaine d’autres sites de commercialisation sont aussi concernés. Or le nouveau document a élargi les possibilités d’élevage et d’expérimentations, s’ouvrant à tous les « mollusques bivalves filtreurs ». « De nouvelles personnes sont arrivées, souligne Paul Scotti. On compte beaucoup sur leur dynamisme pour présenter ces textes à la prochaine commission des cultures marines. » H. S. Seule la mytiliculture peut pour l’instant être pratiquée à Port-Saint-Louis-du-Rhône. H. S. L’Inspection du travail a effectué plusieurs contrôles dans des exploitations de Thau. Compétente en matière de travail maritime depuis 2010, la Direccte (direction régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi) opère en partenariat avec les agents de la MSA et des Affaires maritimes. « Il y a eu quelques procès-verbaux en 2012 pour travail dissimulé, mais finalement, nous avons assez peu de dossiers et peu d’infractions, a expliqué Bruno LabatutCouairon, inspecteur du travail à Sète, lors d’une conférence publique le 14 juin. En tout cas, rien à voir avec la réputation qui est faite à ce milieu professionnel. Nous pensons continuer nos bonnes relations avec le CRC de Méditerranée, notamment en termes de conseils pour les conditions de travail. Soumis aux aléas de l’eau salée, de nombreux équipements sont vieillissants. Nous pouvons apporter une vraie plus value en matière d’expertise. » et de multiples réunions menées notamment avec les professionnels de la conchyliculture et de la pêche, cette consultation aurait pu être une simple formalité, et ne faire bouger le texte qu’à la marge. Pourtant le jeu s’est compliqué. Deux interlocuteurs de poids s’opposent. D’un côté, le syndicat mixte du bassin de Thau qui porte le Scot et qui est présidé par François Commeinhes (UMP), maire de Sète, principale ville du bassin. En face, Pierre Bouldoire (PS), le président de Thau Agglo, l’une des deux intercommunalités qui bordent la lagune, maire Hélène Scheffer Les mortalités des naissains ont redémarré en Méditerranée. Le 23 mai, le Cépralmar notait que la température de l’eau était à 17,5 °C dans l’étang de Thau et « le taux de mortalité cumulée de 58 % a été observé sur le naissain naturel atlantique ». Vibrio splendidus et OsHv-1 ont été détectés en concentration élevée dans l’ensemble des lots. Par contre, Vibrio aesturianus n’a pas été observé. Les professionnels ont été eux aussi nombreux à être les témoins des mortalités, de naissains d’huîtres, mais aussi de juvéniles ou de tailles marchandes. À chaque constatation, ils doivent remplir les fiches de déclaration téléchargeables à cette adresse : www.srcm.fr/blog/ wp-content/uploads/2013/05/ fiche-declaration-morta lite_0001.pdf et les renvoyer à la direction départementale des Territoires et de la Mer par courrier, par fax au 04 34 46 63 18, ou par e-mail, auprès de leurs interlocuteurs habituels. Cultures MARINES n°268 - juillet-août 2013 http://www.srcm.fr/blog/ http://www.smbt-scot.fr

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