Cultures marines n°268 - (Page 30)

saison des moules Dossier Arcachon : une production très aléatoire Ingrid Godard Moule de Barfleur : vers un signe de qualité Avec sa grosse coquille et son taux de chair maximum, la Barfleur est très attendue des consommateurs. la saison », annonce Jean-Marie Baudry. La ressource ne serait, selon lui, pas aussi pléthorique que le laisseraient entendre les ostréiculteurs (« Cultures marines » n° 266). « Je veux bien qu’il y ait du naissain de moules qui se colle un peu partout, mais je sais aussi que j’ai eu des difficultés à trouver un lieu de pêche », explique-t-il. Mis à mal par les années de fermeture, le prix de la moule arcachonnaise reste « très concurrentiel », indique JeanMarie Baudry, tout en soulignant qu’« un produit vendable est intéressant pour tout le monde ». Loïc FABRÈGUES qui démontrent des gisements conséquents. » Si une grande majorité est vendue aux grossistes, poissonniers et restaurateurs, une partie est aussi commercialisée en grande surface. Le groupement professionnel Normandie fraîcheur mer a entamé en 2011 un travail prospectif en vue d’obtenir un signe officiel d’origine (IGP ou AOP) Moule de Barfleur. Une recherche bibliographique sur son histoire et sa notoriété est conduite actuellement. Associés à une enquête auprès des professionnels, l’ensemble de ces travaux permettront de statuer en 2013 sur l’opportunité d’accéder à une IGP ou une AOC puis de déterminer les actions nécessaires pour y parvenir. Ingrid GODARD Loïc Fabrègues La saison de pêche pour la moule de Barfleur ouvre le 23 juin sur trois gisements : Ravenoville, Réville et Grandcamp. Quant au gisement de Barfleur, il ouvrira le 27 juillet. « Ce dernier est toujours moins avancé en qualité de taux chair, explique le comité régional des pêches de BasseNormandie. D’où une ouverture plus tardive. Le gisement de Moulard restera fermé faute de produits. » Avec 64 licences accordées comme l’an dernier, les quotas sont en diminution. Le prélèvement autorisé s’élève à 360 kg par jour et par homme, plafonné à 1,8 tonne par bateau contre de 2,4 tonnes l’an dernier. « La saison de pêche 2012 avait été correcte quoique tardive. Cette année s’annonce mieux, notamment en raison des prélèvements Pêcheur de moules à la drague, depuis des années dans le bassin d’Arcachon, Jean-Marie Baudry sait que cette activité est trop aléatoire pour tirer des plans sur la comète. « Cela faisait des années que je n’avais pas fait autant de volumes à cette époque de l’année. Pour une fois, l’activité n’a pas souffert de fermetures. » L’ennemi juré qu’est le Dinophysis n’a pas montré le bout de son nez. Pour autant, les pêcheurs ne sont guère nombreux à avoir sorti les dragues. Alors que les 15 licences moules disponibles ont été distribuées par le comité départemental des pêches, « deux bateaux seulement ont débuté À la mi-juin, seuls deux pêcheurs avaient déjà débuté la saison de pêche à la moule dans le bassin d’Arcachon. f Les premières moules à plat bio f Les moules de Médithau pour l’apéritif À l’occasion du dernier Seafood à Bruxelles, l’entreprise néerlandaise Krijn Verwijs a officialisé le lancement d’une toute nouvelle gamme de moules sous leur étiquette Premier. Élevées directement à plat non loin de Westport, par le mytiliculteur irlandais George Golden (Emerald mussels), ces moules sont les toutes premières du genre à être certifiées bio selon les normes européennes en vigueur. « C’est une référence exclusive que nous souhaitons développer sur plusieurs marchés où nous sommes déjà très présents : l’Allemagne, la France, la Belgique et bien sûr la Hollande », renchérit Danielle Westerweel, chargée des ventes chez Krijn Verwijs. 30 f Des filets pour le captage du naissain Roem van Yerseke a marqué les esprits lors du dernier Seafood à Bruxelles en dévoilant une méthode inédite pour le captage des naissains de moules. La compagnie hollandaise a développé un système avec deux lignes parallèles reliées à des bouées où se croisent des cordes laineuses en forme de boucles. Lorsque les moules atteignent 1 à 2 cm, elles sont récoltées et ressemées sur des parcelles traditionnelles. Depuis 2005, Roem van Yerseke étudie aussi la possibilité de développer l’élevage des moules directement en écloserie. Sous la marque Zeeland’s Roem « à la minute », l’entreprise a lancé une gamme de moules fraîches, prêtes à réchauffer au micro-ondes. Lancées au Seafood, les moules apéro de Médithau se présentent dans des emballages de 500 g sous vide. Elles sont déjà cuites et prêtes à consommer (environ 40 unités). Commercialisé avec deux sortes de sauces (pesto et provençale) pour un prix d’environ 4,50 euros, ce nouveau produit pratique et festif confirme l’appétit d’innovation de la société de Marseillan qui produit chaque année environ 4 800 tonnes de Mytilus galloprovincialis élevées sur cordes. « Cette gamme de moules cuites emballées sous vide touche le segment porteur du prêt-à-consommer, tout en gagnant sur la DLC », souligne Florent Tarbouriech, P-DG de Médithau. Cultures MARINES n°268 - juillet-août 2013

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