Cultures marines n°300 - 6

événement Actualité .../... Au Québec, le cycle d'élevage complet des moules dure deux années. pour sortir des îles. Aujourd'hui il y a un transport maritime à l'année. Il faut aussi savoir s'adapter à ce que Mère nature nous donne, il faut savoir évoluer. » MAPAQ Du côté des huîtres, les problèmes tournent autour d'une éponge perforante qui fragilise la coquille et de deux espèces de tuniciers, le botrylle étoilé et son cousin violacé, qui se fixent sur les structures d'élevage voire sur les organismes si on les laisse faire. Les espèces envahissantes font partie des principales inquiétudes outreAtlantique. « Des opérations sont mises en place pour limiter le plus possible le transfert de ces organismes, indique Nicolas Toupoint. Lors des transferts d'huîtres, il faut par exemple plonger les coquillages dans de l'eau douce pendant 24 heures pour tuer les espèces indésirables. » Les conchyliculteurs québécois n'ont pour l'instant pas à se plaindre de l'acidification des eaux comme leurs collègues de la côte pacifique. Au contraire, Christian Vigneau voit presque d'un bon œil le réchauffement climatique. « Il y a 20 ans, il aurait été impossible de faire de la conchyliculture chez nous. Avant, l'hiver, il fallait prendre l'avion Ce que Mère nature lui donne c'est une eau froide et des huîtres charnues à l'année, jamais laiteuses même si la température monte à 18-20 °C l'été. Il peut arriver que la glace l'empêche f Une algoculture balbutiante « À toute chose, malheur est bon » dit le dicton qui se vérifie aussi outre-Atlantique. Suite aux ravages des canards de mer sur les filières de moules (lire ci-dessus), plusieurs sites mytilicoles sont disponibles aujourd'hui au Québec. L'occasion pour d'autres de les utiliser. L'association de gestion halieutique autochtone Mi'gmaq et Malécite s'est ainsi rapprochée d'un mytiliculteur et lancée dans l'algoculture il y a un an. Cette association travaille donc avec les peuples autochtones, traditionnellement tournés vers la pêche. « Mais pour la pêche, il faut quitter la réserve et aller dans les grands ports », souligne MarieHélène Rondeau, coordinatrice biologiste dans l'association. La dite réserve compte 550 membres au son sein, et 650 à l'extérieur. Au L'association a récolté environ une tonne de laminaires pour sa première année de production. AGHAMM 6 Cultures MARINES n°300 - octobre 2016 de travailler mais elle n'est pas permanente et quand les vents changent, elle part avec. S'équiper de viviers à terre permettrait donc à Christian .../... contraire de la pêche, l'algoculture leur permet donc de rester sur place. L'objectif du projet est que les membres de la communauté Gesgapegiag acquièrent de nouvelles compétences, sans investissements massifs, il fallait « procéder à petits pas ». Avec l'aide, donc, d'un mytiliculteur local et du centre d'innovation Merinov, l'association met à l'eau ses premières plantules de laminaires (Saccharina latissima) en novembre 2015. Deux filières de 100 mètres de long immergées à 4 mètres de profondeur car les premières couches sous la surface sont un mélange d'eau douce et d'eau de mer. Quand la température décroît et que la glace arrive, il faut plonger les algues à 7 mètres de profondeur pour les protéger puis les remonter à - 4 mètres dès que la glace le permet afin de gagner en luminosité. La première récolte a eu lieu en juin dernier : environ une tonne. C'est une des toutes premières .../...

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