Cultures marines n°307 - 18

arcachon - aquitaine

Actualité

L. F.

f Fabrice Lorenzi est décédé

Ostréiculteur basé à Hossegor,
Fabrice Lorenzi, 45 ans, est décédé,
au début du mois de mai des suites
d'une longue maladie. Il avait été
l'un des professionnels à l'initiative
de la relance de l'ostréiculture sur
les bords du lac marin landais peu
avant les années 2000. « C'était un
fervent défenseur du métier et
un gars qui adorait son boulot »,
se remémore Jérôme Labéguerie,
qui mena avec lui le combat pour
le renouveau de l'ostréiculture
landaise. L'élu au CRC se souvient
d'une personne « qui ne parlait
pas beaucoup » mais « que tout
le monde appréciait ».

Arguin : l'ostréiculture régularisée
C'est enfin signé ! Avant de quitter
son poste de ministre de l'Environnement, Ségolène Royal a ratifié
le décret de modification de la
réserve naturelle nationale du
banc d'Arguin. Le texte qui étend
la superficie de la réserve naturelle
de 2 600 à 4 360 hectares, est paru
au Journal officiel du 11 mai. D'une
activité tolérée, l'ostréiculture
devient officiellement régularisée.
De quoi donner le sourire à Thierry
Lafon, le président du CRC, quatre
années après qu'Olivier Laban, son
prédécesseur, a relancé le dossier.
« Les ostréiculteurs, qui n'ont
aucun document pour leurs parcs

à Arguin, vont enfin avoir un titre
de concession et une autorisation
d'exploitation pour une durée
de cinq ans renouvelable. Nous
sommes d'autant plus satisfaits
que la façon dont le décret sort
correspond à ce que nous avons
défendu. » Dans son article 15, le
décret alloue 45 hectares, passages
compris entre les concessions, à
l'ostréiculture, dans la réserve naturelle, hors des zones de protection
intégrale. « Cela correspond peu
ou prou à ce que nous avons aujourd'hui », souligne Thierry Lafon.
« On n'est pas arrivé au bout
du travail, prévient, cela dit, le

président du CRC. Arguin est
un banc de sable qui bouge. La
bonne gestion des zones se fera
si on anticipe les mouvements et
que l'on n'attend pas d'être sous
le sable. » Pour définir ces zones,
le décret indique que la décision
se fera par arrêté préfectoral sur
proposition du CRC et après avis du
conseil scientifique de la réserve,
gérée par la Sepanso. Un gestionnaire avec lequel Thierry Lafon
avoue avoir rencontré quelques
difficultés lors de la réhabilitation
de la zone centre d'Arguin.
Loïc FABRÈGUES

f Un appel d'offres pour

f Une dégustation
de prestige sur « Le Belem »
La fête du fleuve à Bordeaux,
du 26 mai au 4 juin, devait être
l'occasion pour le CRC d'organiser
une dégustation d'huîtres d'Arcachon - Cap-Ferret sur le fameux
navire école Le Belem. Une opportunité offerte par les vignerons de
l'Entre-deux-Mers qui ont invité
les ostréiculteurs arcachonnais à
les rejoindre pour la manifestation
prévue samedi 3 juin.

Cultures MARINES n°307 - juin 2017

45 hectares du banc d'Arguin
sont attribués aux ostréiculteurs,
une zone où le mouillage de nuit
est désormais interdit.

Des comités de banc pour le nettoyage
La pratique est nouvelle sur le
bassin d'Arcachon. Dans le cadre
des réhabilitations des zones ostréicoles, le CRC a institutionnalisé la
création de comités de banc. Des
structures dans lesquelles sont regroupés les professionnels concernés par les secteurs où doivent être
menés les travaux de nettoyage. Un
dispositif jugé « utile », par Mireille
Mazurier, vice-présidente du CRC
mais aussi présidente du comité de
banc de Mapouchet.
« Le nettoyage du secteur est
achevé et le plan cadastral a
été approuvé par le conseil du
CRC. Dès que les attributions de

Les comités de
banc discutent
notamment des
règlements
de zones dans le
cadre du schéma
des structures.

concessions auront été réalisées
par les services de l'État, le comité
de banc va nous permettre de
discuter entre professionnels
du règlement de la zone dans la
limite du schéma des structures »,
explique-t-elle. Ce travail, Laurent
Bidart, à la tête du comité de banc
des Grahudes centre, l'a déjà mené
et a fait entériner la diminution de
la densité de poches à l'are, passée
de 80 à 40.
« La décision n'a pas été difficile à emporter, indique-t-il.
En parler au sein du comité de
banc a démontré qu'il n'y avait
pas de réticences sur le sujet. »

L'ostréiculteur de Gujan-Mestras,
en charge désormais du banc
du Tès, avoue avoir privilégié
« le téléphone aux réunions »
pour discuter avec ses collègues
notamment du plan de restructuration proposé par les services de
l'État. « Il faut échanger et comme
à un moment tout le monde a son
idée, il faut trouver un compromis. Chacun doit alors faire des
concessions. »
Un pas que tout le monde n'est
pas décidé à franchir. « J'ai tenu
une réunion du comité de banc
et cela a viré au pugilat. C'est une
bonne chose d'intéresser les pros
mais dès que les zones sont avec
de forts enjeux ostréicoles, je suis
sceptique sur ces comités », indique Benoît Bidondo. En charge du
Pelourdey et des Hosses, l'ostréiculteur, basé à L'Herbe, voit plutôt là un
travail de concertation à mener par
les services de l'État. « Autrement, il
y a toujours quelqu'un pour penser
que vous faites cela pour vous. »
L. F.

Le comité régional de la conchyliculture s'apprêtait à lancer durant
la 2e quinzaine du mois de mai
un appel d'offres dans le cadre de
la mise en place d'une marque
collective pour l'huître d'Arcachon - Cap-Ferret. « L'objectif
est de se faire accompagner
dans la rédaction du document
socle qui va fédérer la profession autour de la marque. Il ne
faut rien oublier et être sérieux
juridiquement », indiquait Aurélie Lecanu, la directrice du CRC.
Un travail pour lequel étaient
attendues des candidatures aussi
bien de juristes, d'entreprises de
communication que de structures
d'appui technique aux filières. À
l'issue de ce travail de rédaction,
le CRC doit aller à la rencontre des
professionnels pour échanger
autour de cette future marque.

L. F.

Loïc Fabrègues

la marque collective

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