Cultures marines n°310 - 10

grand angle

Actualité

Salon de Vannes : une bien belle édition

Les exposants
ont bien travaillé
pendant cette
33e édition
du salon de la
conchyliculture
et des cultures
marines.
La fréquentation
a été bonne.

Marion Larronde-Larretche

De mémoire de journaliste spécialisée, cela fait plusieurs années que
l'on n'avait pas vu autant de monde
dans un salon conchylicole. C'est
en effet une édition dynamique qui
s'est tenue, à Vannes, les 13 et 14 septembre dernier. Certes les élèves et
lycéens étaient venus en masse en
apprendre plus sur la filière et écouter
les conférences. Mais ils n'étaient pas
seuls. De nombreux professionnels
avaient eux aussi fait le déplacement.
On a même vu des Mexicains, des
Russes ou encore des Australiens
arpenter les allées.
Les exposants étaient ainsi, dans
l'ensemble, très satisfaits de la fréquentation et des contacts noués.
« Nous avons fait un bon salon avec
de nombreux professionnels très
positifs », s'est réjoui Stéphane Angeri,
gérant de l'écloserie Vendée naissain.
« On a eu du monde, on ne peut

pas se plaindre, a confirmé Laurent
Guégan, technico-commercial de
GPI qui proposait viviers et aquariums
professionnels. On a bien travaillé,
très bien travaillé. »

f Promer à Granville, La Tremblade peut-être en semaine
Il y aura du nouveau, en 2018, du côté des salons conchylicoles. Implanté à
Saint-Malo depuis 2011, le salon Promer déménage à Granville pour sa prochaine édition. Les dates des 14 et 15 mars semblaient avoir été retenues.
Le salon de La Tremblade pourrait quant à lui être transféré en semaine,
les dates des mardi 10, mercredi 11 et jeudi 12 avril ont été évoquées mais
n'étaient pas encore arrêtées à l'heure où nous mettions sous presse. Le
déménagement du salon à Ronce-les-Bains serait par ailleurs d'actualité
mais a priori pas pour l'édition 2018. Le salon de Vannes, pour sa part, restera
dans la préfecture du Morbihan et aura lieu les 12 et 13 septembre.

Polynésie : un projet titanesque fin prêt
La première pierre est pour bientôt :
les travaux de terrassement doivent
démarrer en décembre. Le projet,
en gestation depuis 2012 et soutenu par la société d'investisseurs
chinois Tahiti Nui Ocean Foods,
vise à produire 20 000 tonnes de
poissons sur l'atoll de Hao, dans les
îles Tuamotu (Polynésie française).
20 000 tonnes dans un premier
temps, l'objectif étant d'atteindre
les 50 000 tonnes à terme.
L'élevage de concombres de mer,
qui se nourriront des déjections
des poissons, devrait permettre de
réduire l'impact environnemental
des 2 800 cages prévues. La crevette
bleue, des coquillages et des algues
pourraient aussi faire partie du programme d'élevage.
À terre, une centaine de bassins
sont prévus pour accueillir les
90 tonnes d'œufs, larves et juvéniles

Cultures MARINES n°310 - octobre 2017

de poisson. Avec des voitures et
bateaux électriques, des toitures
équipées de panneaux solaires et
les déchets dégradés sur place,
les Chinois promettent un impact
limité sur l'environnement.
La population est pourtant longtemps restée réservée sur ce projet
titanesque par crainte des effets
négatifs sur le lagon, des risques
de pollution et des restrictions possibles pour la pêche. Mais l'investissement estimé à 1,5 milliard de
dollars (1,26 million d'euros), les
perspectives d'emploi dans un atoll
de 1 066 âmes et les promesses
concernant l'environnement ont eu
raison de ces réserves après étude
d'impact et consultation publique.
Les travaux sont prévus pour durer
30 mois.
M. L.-L.

Les habitués étaient contents,
les petits nouveaux également. À
l'image des Italiens de Cocci Luciano
qui présentaient leur matériel pour
le travail sur filières et qui ont, eux
aussi, reçu de nombreuses visites
sur leur stand. Pascal Mangin, président de l'association Perlucine
qui fabrique des exfoliants ou
compléments alimentaires à base
de coquilles d'huîtres, était présent
pour la seconde année. Il a rencontré « des personnes intéressées
pour proposer ces produits sur
leurs lieux de dégustation ». Il n'en
demandait pas plus.
Pratico-pratique avec la confé-

rence sur le Feamp (lire ci-dessous)
ou plus prospectifs comme le projet d'aquaculture multitrophique
intégré du Ceva ou l'utilisation des
matériaux biosourcés, les sujets des
conférences ont retenu l'attention
du public. L'installation dans le grand
hall du parc des expositions avec
une organisation orchestrée par
Chorus avec le concours notamment du comité régional conchylicole de Bretagne sud, du Pôle mer
Bretagne Atlantique, de FranceAgriMer ou encore de la région Bretagne
est décidément une bonne formule.
Marion LARRONDE-LARRETCHE

f Feamp : premiers versements espérés début 2018
en Bretagne
Après plus de trois ans d'attente, le temps des sarcasmes semble révolu.
« Malgré un retard à l'allumage, l'envol des dispositifs a bien eu
lieu et c'est à ce jour plus d'un million d'euros d'aides directes aux
entreprises qui a été programmé. » À en croire Pierre Karleskind, viceprésident de la région Bretagne délégué à la mer, les premiers chèques
du Feamp (fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche)
devraient être signés et encaissés pour le début de l'année 2018. « La
politique, ça prend du temps mais c'est toujours pour aller dans le
bon sens », a justifié l'élu.

f Élevé sans antibiotiques
Une organisation non gouvernementale américaine, NSF, vient de
créer une nouvelle certification : élevé sans antibiotiques. Destiné aux
produits d'élevage, dont ceux de l'aquaculture, ce signe de qualité a été
développé pour répondre à une étude conduite par cette ONG et montrant que 59 % des consommateurs préfèrent une alimentation garantie
sans antibiotiques. L'étude souligne aussi qu'il y a une préoccupation
croissante dans la population au sujet de l'antibiorésistance. Betagro,
un gros producteur et exportateur thaïlandais de poulet, est le premier
groupe à avoir obtenu ce label.

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