Cultures marines n°314 - 20

bretagne nord

Actualité

Le DLAL de Dinan et Saint-Malo opérationnel

f Élections : Goulven Brest

prêt pour un 7e round

B. S.

Les deux présidents d'agglomération, Arnaud Lecuyer pour Dinan
et Claude Renoult pour Saint-Malo,
en conviennent aisément : il fallait
dépasser les habituels clivages terre/
mer et Côtes-d'Armor/Ille-et-Vilaine
afin de constituer un dossier commun sur le sujet. « Dès 2015, nous
avons décidé de faire candidature
commune car notre trait de côte
est le même du cap Fréhel à la
limite de la Normandie, et que
toutes les facettes de l'économie
maritime y sont présentes », résume
le président de Dinan communauté.
Dont acte.
La convention du développement
local mené par des acteurs locaux
(DLAL) des pays de Dinan et de
Saint-Malo aura donc deux pilotes
à la barre. « Un porteur de projet,
le pays de Saint-Malo, mais une

Mi-mars, l'assemblée générale
du CRC de Bretagne nord devrait
voir, sauf surprise, la réélection de
Goulven Brest à la tête du comité.
L'ex-président souhaite s'inscrire
dans la continuité de ce qu'il a
déjà entrepris depuis sa première
élection en... 1992 : recherche
sur l'huître plate, qualité de l'eau,
etc. À la mi-février, aucun autre
candidat ne s'était fait connaître.

gouvernance commune », nuance
Claude Renoult.
Extrait du Feamp, ce nouveau
dispositif financier vise à accompagner les projets structurants dans
les filières pêche et aquaculture
sur le territoire. Pour le secteur de
la côte d'Émeraude, Rance, baie
du mont Saint-Michel (CERBM),
le montant du dispositif a été
établi à 1,14 million d'euros. Pour
y être éligible, les dossiers devront
concerner l'une des sept fichesaction jugées essentielles par la
région et le territoire et passer
sous les fourches caudines d'une
commission mer et littoral chargée
d'étudier les dossiers au cas par cas.
Cette commission a été créée
dans les minutes suivant la signature
de la convention. Ce qui a permis
d'élire Michèle Moisan et Michel

Penhouët à sa co-présidence. Les
premières décisions actées ont
permis de poser un cadre au DLAL :
hormis la création d'outils de gouvernance, tous les projets s'inscrivant dans les autres actions ne pourront bénéficier de plus d'un tiers de
l'enveloppe. « Ça peut représenter
jusqu'à 70 000 euros, auxquels
s'ajoutent d'autres financements
publics », rappelle Claude Renoult.
Autre détail notable, Michèle Moisan a proposé de descendre à sept
au lieu de huit, le nombre de critères
nécessaires à la prise en compte
d'un projet, sur un total de onze.
« Cela aura peut-être le mérite de
faire aboutir des projets que l'on
n'aurait pas vus », a justifié la coprésidente de la commission.
Bruno SAUSSIER

f Épandage au parc marin

f Norovirus
en baie de Paimpol
Les fortes pluies de ce début
d'année ont provoqué le retour
d'un norovirus dans la baie de
Paimpol. Après les premières
intoxications alimentaires
constatées dès la mi-janvier, le
préfet des Côtes-d'Armor a publié
un arrêté le 3 février interdisant
la consommation et la vente de
coquillage en baie sud de Paimpol (de la pointe de Guilben à la
pointe de Bilfot en intégrant l'île
de Mez-Goëlo). Au printemps
2016, la baie avait déjà été fermée
pour une durée d'un mois.

Cultures MARINES n°314 - mars 2018

Réunion constitutive
de la commission mer
et littoral des pays
de Dinan
et de Saint-Malo.

Bruno Saussier

Le 6 février, le conseil de gestion du parc marin d'Iroise s'est
prononcé sur la demande d'avis
émanant du préfet du Finistère
concernant le renouvellement
d'une dérogation d'interdiction
d'épandre concernant trois
parcelles situées dans la bande
des 500 mètres d'une zone
conchylicole. Trois mois après
avoir émis un avis défavorable à
une demande similaire, le même
conseil a répondu favorablement
à la demande de dérogation
pour deux parcelles, et défavorablement à celle concernant
une troisième parcelle. Le conseil
a estimé que la pente de ladite
parcelle était trop élevée pour en
éviter le ruissellement.

Deux appels d'offres pour les projets du CRC
C'est validé. Treize mois après avoir
lancé le test de l'éco-digesteur sur
le port du Vivier-sur-Mer (« Cultures
marines » n° 303), le comité régional
conchylicole de Bretagne nord a
décidé de lancer un appel d'offres
pour passer à la phase pré-industrielle du procédé de valorisation
des moules sous-taille. « Les
responsables professionnels
ont décidé que la valorisation
de la poudre est plutôt intéressante mais nous n'avons pas de
volume suffisant pour séduire les
industriels aujourd'hui », explique
Benoit Salaun, conseiller technique
du comité.
Le CRC va donc lancer un appel
d'offres pour trouver un cabinet
susceptible de trouver des débouchés en se basant sur un module

d'éco-digesteur capable de traiter
dix tonnes par jour. Mais la première étape sera de réaliser, dans
la maison de la baie où l'espace est
compté, l'installation d'un module
de 200 kilos par jour permettant la
production de poudre sans nécessiter pour autant une grande aire
de stockage.

Conﬂits d'usages
en baie de Morlaix
En parallèle, le CRC a lancé début
février un second appel d'offres afin
de missionner un cabinet environnemental dans le but de régler les
problèmes de débarquement en
baie de Morlaix. Dans ce secteur
où beaucoup de concessionnaires

sont extérieurs à la baie, le va-etvient des engins crée des engorgements, des conflits d'usages et des
conflits de voisinage. Le Dourduff
est un point particulièrement
sensible mais le comité souhaite
traiter l'ensemble des points de
débarquement.
L'étude devra donc se faire en
trois étapes : recensement de tous
les points de débarquements du
secteur avec statut et capacités ;
étude spécifique de La Palud et
du Dourduff, seul point de débarquement collectif de grande capacité de la baie ; et proposition de
solutions d'aménagement tout en
identifiant les procédures à mener
pour les obtenir.
B. S.

Cultures marines n°314

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