Cultures marines n°314 - 24

pays de la loire

Actualité

Marinove victime de vandalisme

f CRC : Jacques Sourbier,

seul candidat
La commission qui élira le président et les trois vice-présidents
du CRC se tiendra le 13 mars prochain. À l'heure où nous mettons
sous presse, seul Jacques Sourbier
s'est fait connaître comme étant
candidat à sa propre succession.

f Élections du 8 février :

forte abstention
Sandrine Pelletier

Sur les cinq circonscriptions des
Pays de la Loire, trois n'avaient pas
proposé de nomination dans les
temps, celles du sud Loire, de la
Plaine-sur-Mer et de la baie de
Bourgneuf partie continentale. Il
a donc été nécessaire de procéder
à une élection, sachant que chacune des circonscriptions a proposé une liste. Tous les candidats
des trois listes ont été élus à l'issue
des élections du 8 février. Pour
autant, le scrutin n'a pas mobilisé
les foules. Sur 21 inscrits des circonscriptions sud Loire - La Plaine,
43 % se sont déplacés pour le vote
soit un taux d'abstention de 57 %.
Pour la baie de Bourgneuf partie
continentale, sur 111 inscrits, seuls
10 % ont fait le déplacement aux
urnes, laissant une large place à
une abstention de 90 %.

Les mesures de sécurité ont été renforcées sur l'établissement Marinove.

Des dégradations, voilà ce qu'a
vécu la société Marinove le 15 janvier dernier. En arrivant le matin,
les gérants n'ont pu que constater
les dégâts pour leurs productions
à venir. Deux semaines plus tard,
le coupable était arrêté. « Il était
seul et s'est introduit à l'intérieur
d'un bâtiment fermé. C'est un
acte isolé et gratuit qui n'a aucun
lien avec le milieu conchylicole »,
tient à préciser Laurent Terrien,
directeur de Marinove. L'enquête
ne permet pas à l'heure actuelle de
préciser comment le contrevenant
s'est introduit dans le bâtiment
de l'écloserie, ni même la manière
dont il s'y est pris pour détruire les
reproducteurs.

f Nouvelle directrice

à la MFR de Challans

Suite à cette infraction, l'entreprise
a renforcé ses mesures de sécurité
avec la mise en place de télésurveillance, d'alarmes et de serrures
sécurisées en appui avec une société
de sécurité extérieure.

Les huîtres creuses peu impactées
Les dégâts constatés sont importants, mais Laurent Terrien tient
à rassurer sur le produit phare de
l'écloserie, « les huîtres creuses ont
été peu impactées et l'élevage
larvaire permettra la production et
l'alimentation de nos clients ». L'entreprise estime avoir perdu la moitié
de ses géniteurs sur la palourde et
plusieurs centaines de millions de

larves potentielles. C'est toutefois
l'élevage larvaire des huîtres plates
« qui était particulièrement beau
cette année » selon Fabrice Massi,
directeur de production, qui a été
le plus touché. Ces deux activités,
issues de la diversification de l'entreprise connaîtront un démarrage
plus difficile que prévu. « Le retard
dans la production sera d'environ
un mois et demi pour les palourdes
et d'au moins six mois pour les
huîtres plates, le temps de relancer
la machine. Les pertes subies nous
obligent à nous interroger sur
la continuité de l'activité huîtres
plates cette année », insiste Fabrice
Massi.
Sandrine PELLETIER

f Michel Adrien quitte l'actionnariat de l'écloserie

C'est à 21 ans que Christelle
Retoux commence sa carrière
au sein des maisons familiales.
En tant que formatrice dans un
premier temps, puis en tant que
directrice et tout ça en Normandie. Suite à un changement de
parcours de vie, c'est à Challans
qu'elle vient poursuivre sa carrière
en prenant la direction de la MFR
de Challans depuis l'été 2017. Un
regard neuf qui va permettre à la
maison familiale de poursuivre
les projets engagés et de mettre
en œuvre de nouveaux défis.
Au programme, un challenge
gastronomique basé sur l'huître
pour 2019 et un voyage d'études
en Croatie pour les bac pro aquacoles et cultures marines.

Cultures MARINES n°314 - mars 2018

S. P.

À 84 ans, Michel Adrien, le fondateur
de France turbot aspire à un peu
de repos et a décidé en ce début
d'année 2018 de se retirer de l'actionnariat de l'entreprise. Le petit gars
de Noimoutier a bien grandi depuis
ses 14 ans où il embarquait comme
mousse pour apprendre le métier de
marin pêcheur. À peine dix ans plus
tard, il fait construire son premier
bateau et en devient patron. Mais les
eaux vendéennes ne suffisent plus
au jeune pêcheur et ce sont les eaux
poissonneuses de l'Afrique de l'Ouest
qui l'attirent dans un premier temps.

De patron pêcheur, il devient
entrepreneur en Afrique, Amérique
du Sud ou Europe en créant plusieurs
entreprises en lien avec la mer. « J'ai
fondé France turbot car je voulais
créer quelque chose dans mon
village, on me prenait pour un
fou, se souvient Michel Adrien l'œil
malicieux.Quelle idée de cultiver
des poissons alors que la mer en
était pleine, c'était faire injure à
la nature ! En attendant, pendant
quatre ans, nous étions les seuls au
monde à savoir mener la reproduction de turbot »

Michel Adrien
estime qu'il est
temps de lâcher
les parts qu'il
détenait au sein
de Marinove.

Pour passer du turbot aux huîtres
dans les bassins de Noirmoutier, il a
fallu l'ombre de l'Erika, la perte d'un
marché d'alvins de turbots en Chine
et la crise des mortalités ostréicoles.
« Je me suis alors demandé quoi
faire de mon écloserie vide de Noirmoutier, c'était en pleine période de
mortalités des naissains en captage
naturel. J'ai recruté un biologiste,
Fabrice Massi, et nous avons fait
le nécessaire pour répondre à ce
besoin de naissain, c'était en 2006 »,
ajoute l'octogénaire.
Dix ans plus tard, France naissain
devient Marinove après un changement de gérance. Les capitaux de
la société sont alors détenus par la
famille Beaulieu, Laurent Terrien actuel directeur général, Fabrice Massi
le directeur de production et Michel
Adrien. Avec le départ du fondateur,
une nouvelle page de l'histoire de
l'entreprise vient de se tourner.
S. P.

Cultures marines n°314

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