Cultures marines n°314 - 25

poitou-charentes

Actualité

En Poitou-Charentes, les jeux sont
ouverts pour succéder à Gérald
Viaud à la tête du CRC. D'autres
professionnels peuvent émerger
jusqu'au 14 mars, date de l'élection
du nouveau président, mais ils ne
sont que deux, pour l'heure, à s'être
portés candidats : Daniel Coirier et
Michaël Viaud, qui n'a aucun lien de
parenté avec le président sortant.
Le premier n'a rien d'un inconnu
dans le paysage conchylicole charentais. Déjà vice-président du CRC,
premier adjoint à Fouras, Daniel
Coirier exerce depuis 1979 dans
son entreprise de la pointe de la
Fumée (captage, élevage, expédition). Favori, il termine de peaufiner
son programme avec ses proches,
et compte se dévoiler davantage
dans la dernière ligne droite. « En
tout cas, je défends une image différente de la conchyliculture, une
image plus moderne, une pro-

fession ancrée dans le XXIe siècle,
explique-t-il. Nous avons besoin
d'un fonctionnement différent,
de professionnels mieux informés, et d'une forte implication
des élus. C'est une candidature
mûrement réfléchie. À 58 ans, il
est temps pour moi de me présenter, je peux me rendre disponible et je crois avoir une bonne
connaissance des dossiers. »
Face à lui, le challenger Michaël
Viaud compte créer la surprise.
Aux commandes de son entreprise
depuis douze ans sur le chenal de
la Baudissière (île d'Oléron), l'ostréiculteur s'est fait remarquer en 2008
en créant un syndicat ostréicole
avec Philippe Gaboriau, lui-même
ex-président du CRC. Aujourd'hui
adjoint aux Affaires maritimes à
Dolus, l'homme a conscience de
ne pas partir avec les faveurs des
pronostics, mais il compte jouer

pleinement sa carte. « C'est le bon
moment pour y aller, beaucoup
d'Oléronais me soutiennent et les
collègues me connaissent aussi
dans le bassin de Marennes et
dans la presqu'île d'Arvert. Mon
expérience à la mairie m'a permis
de comprendre le fonctionnement des instances, précise-t-il. Il
faut que notre métier puisse se
développer. Je veux travailler avec
une équipe soudée. »
Quant à savoir si Gérald Viaud
apporte son soutien à l'un ou l'autre
des candidats, l'ex-président affiche
sa préférence, à demi-mot : « Je
ne vais pas me prononcer, mais
il est certain que Daniel Coirier
a un net avantage parce qu'il est
déjà vice-président et qu'il a une
connaissance des différents dossiers. C'est un point indispensable
aujourd'hui. »
David LABARDIN

f Contrefaçon chinoise

Deux hommes pour prendre la tête du CRC

L'histoire avait fait grand bruit en
2011 avec la découverte de fausses
huîtres Gillardeau chez certains
restaurateurs chinois. Des contrefaçons qui avaient poussé l'entreprise de Bourcefranc-Le Chapus à
graver chacun de ses coquillages
du G de la marque. Il semble néanmoins que certains aient trouvé la
parade, comme l'indique Dominique Bussereau, président du
département de la Charente-Maritime, faisant référence à une visite
en Chine organisée l'an dernier :
« L'ambassadeur nous a dit que
certains avaient trouvé le moyen
de vendre de nouvelles contrefaçons en utilisant un poinçon. »

Daniel Coirier

Je veux
travailler
avec une
équipe
soudée.

D. L.

David Labardin

f Rattrapés par la patrouille

Je
défends
une
profession
ancrée
dans
le XXIe siècle.

Michaël Viaud

Conseil du CRC : faible participation aux élections
tout le monde est content quand
la participation atteint 15 %. Les
conchyliculteurs se sont davantage déplacés à Chaillevette et
sur l'île d'Oléron, là où il y avait
un candidat de plus par rapport
au nombre de sièges à pourvoir »,
explique Gérald Viaud.
Ainsi, le meilleur score est
arrivé de la circonscription Chaillevette - Étaules - Mornac - L'Éguille
avec 36 % de participation. Une très
bonne participation, aussi sur l'île
d'Oléron, avec 27,1 % de suffrages
exprimés. On retrouve plusieurs
figures de la profession parmi les
nouveaux membres élus. À l'image
de Thierry Cartron (Étaules), Philippe Favier (La Tremblade), Annie

Aubier (Arvert), ou des Oléronais
Philippe Morandeau, Cyril Pain,
Philippe Gaboriau, Mickaël Viaud,
candidat à la présidence du CRC,
et Cédric Viaud, le fils du président
sortant.
D. L.

D. L.

Jeudi 8 février, les conchyliculteurs
étaient appelés à voter dans les
circonscriptions du cœur du bassin ostréicole (Marennes, Oléron,
presqu'île d'Arvert), là où les syndicats
ne s'étaient pas accordés au préalable. 32 sièges à pourvoir sur un total
de 59 au sein du nouveau conseil.
Avec autant de candidats que de
postes à pouvoir, la participation a
toutefois été très faible dans la plupart des bureaux de votes, avec des
scores compris entre 11 et 15 % de
suffrages exprimés. Dans le collège
des marais privés, aucun des 21 inscrits ne s'est même déplacé. Pas de
quoi perturber le président du CRC
néanmoins. « Généralement, lors
des élections professionnelles,

Alors que la vitesse y est limitée
à 5 nœuds, plusieurs dizaines
d'ostréiculteurs ont été flashées
par les gendarmes, sur la Seudre,
pendant les fêtes de fin d'année.
Un problème soulevé par le maire
de Chaillevette, Vincent Griolet, en
conseil communautaire de la communauté d'agglomération Royan
Atlantique. Selon lui, au moins
25 professionnels sont concernés
avec des amendes oscillant entre
400 et 600 euros. De son côté, le
président du CRC, Gérald Viaud,
évoque « de vieux règlements
complètement obsolètes ».

f Royan Atlantique

soigne l'ostréiculture
Engagée dans l'élaboration d'un
schéma de cohérence territorial,
la communauté d'agglomération Royan Atlantique vient de
présenter son projet de territoire.
Les élus espèrent attirer 20 000
habitants d'ici 2014, pour atteindre
100 000 résidants, mais le document comporte aussi un volet
conchylicole.
Il est question d'encourager les
professionnels « à évoluer vers des
modes de production raisonnés
et respectueux de l'environnement », ou encore d'augmenter la
consommation locale de produits
de la mer.
Cultures MARINES n°314 - mars 2018

Cultures marines n°314

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