Cultures marines n°315 - 15

bretagne sud

Actualité

Philippe Le Gal, réélu à l'unanimité
pris soin d'insister sur des causes
communes comme le rapprochement stratégique avec les instances
de la pêche et la reconquête de la
qualité de l'eau. Validé l'an dernier
par arrêté préfectoral, le reclassement en A de plusieurs secteurs du
Morbihan fait partie des principaux
motifs de satisfaction à son actif,
même si la vigilance reste selon lui
de mise. En revanche, l'accès des
conchyliculteurs à l'espace littoral,
en mer comme à terre, continue de
poser problème.
« C'est dans la continuité de ce
combat que j'entends inscrire ce
nouveau mandat. Nous devons
être plus rassemblés que jamais
car les autres acteurs, notamment
dans le domaine du tourisme,
ne nous feront pas de cadeau »,
prévient Philippe Le Gal qui s'est
entouré de Jo Thaëron (Finistère
sud), Jean-Luc Retailleau (LoireAtlantique), Franck Jacob (social),
Frédéric Nicolazo (environnement)
et Frédéric Coudon (communication). L'élu envisage désormais de

au Tour-du-Parc
Rien ne va plus dans la petite
commune de la presqu'île de
Rhuys qui devait abriter une maison de l'huître visant à stimuler le
tourisme ostréicole dans ce secteur. Suite à la mise au ban de Patricia Ollivier, ancienne adjointe
au maire (« Cultures marines »
n° 314), quatre démissions successives ont été déposées, dont
trois dans la majorité, de quoi
dissoudre le conseil municipal.
De nouvelles élections doivent
être convoquées d'ici cet été.

briguer la présidence du Comité
national de la conchyliculture, en
juin prochain. « Je n'irai pas seul,
mais avec une équipe et un programme », avance-t-il.
Bertrand TARDIVEAU

f 200 000 euros
pour enfouir des huîtres
Lors d'un conseil municipal en
début d'année à Billiers, Régine
Rosset, maire de la commune, a
évoqué le problème des huîtres
qui encombrent le por t de
Pen-Lan. « Les huîtres doivent
être enfouies dans un centre
de déchets spécifique. Nous
payons les usages d'il y a 30 ans,
quand on ne connaissait pas les
méfaits de la peinture antifouling qui s'est déposée sur les
coquilles. » Le coût serait de
200 000 euros. « On dépense de
l'argent public pour jeter ! Nous
avons besoin d'aide. N'oublions
pas que le littoral est une vitrine
de notre territoire. »

Bertrand Tardiveau

Postulant pour un second mandat
de quatre ans à la présidence du
comité régional de la conchyliculture de Bretagne sud, Philippe Le
Gal a été facilement réélu le mercredi 14 mars.
À la tête d'une petite entreprise
ostréicole installée depuis le début
des années 1990 à Port Groix aux
abords de la ria de Pénerf dans
la commune de Surzur, le professionnel de 52 ans a réussi à faire
l'unanimité. Sa candidature était
la seule de ce scrutin inédit qui a
enregistré la fusion des syndicats
de Pénerf et de Sarzeau, mais aussi
l'absence du syndicat des deux
rivières (« Cultures marines » n° 314).
Les 27 représentants des syndicats
conchylicoles locaux ont néanmoins tous voté d'une même voix
en faveur de Philippe Le Gal qui perpétue ainsi un engagement au sein
de l'interprofession commencé dès
2004 en tant que vice-président
aux côtés d'Hervé Jénot.
Ce plébiscite couronne une
personnalité consensuelle qui a

f Pagaille municipale

Nous devons être plus
rassemblés que jamais.
Philippe Le Gal

Un nouvel exploitant pour les moules de Groix
formation en biologie marine peut
s'avérer utile.
Sur la Laïta, où la dernière trace
d'exploitation de moules à plat
remonte à 1975, leur production
devrait permettre de sortir cet
été les premiers lots d'un élevage
sur table assez inédit. Toutefois,
l'absence de chantier à proximité
des concessions qui totalisent une
surface de 1,7 hectare, les a progressivement amenés à se tourner
vers Groix où l'entreprise de Patrick
Saigot cherchait un repreneur.
Avec deux zones de trois hectares
entre Port-Tudy et Port-Lay, l'exploitation sur filières dispose d'une
capacité de production annuelle

d 'une centaine de tonnes de
moules, dont la variété affiche une
forme d'hybridation entre edulis et
galloprovincialis. Pouvant accueillir
des huîtres et d'autres coquillages
comme le schéma des structures
le permet, elle est cédée avec la
barge mytilicole Mezclew, ainsi que
l'atelier de tri et de conditionnement
aménagé au rez-de-chaussée du
pôle mer de Groix. « L'entreprise
de fumaison que j'ai lancée il y a
deux ans m'occupe désormais à
plein-temps. Je souhaitais privilégier une offre de reprise qui soit
artisanale et de proximité », assure
Patrick Saigot.
B. T.

f Sainte-Hélène investit
dans son assainissement

B. T.

Les filières mytilicoles de Groix devraient bientôt changer de main. Un
compromis a été signé entre Patrick
Saigot, le cédant, et Julien Romagné.
« En négociation depuis plusieurs mois, la transaction attend
encore l'aval de la commission
cultures marines qui doit se réunir
courant avril, mais elle semble
en bonne voie », confie Julien
Romagné. Cet ancien préparateur
de bateaux de course a suivi l'an
dernier une reconversion pour s'installer sur les rives de la Laïta, dans
la commune de Clohars-Carnoët.
Cette nouvelle aventure professionnelle est menée en association avec
son épouse, Leslie, dont la solide

B. T.

L'élevage des moules sur filière à Groix devrait être bientôt
jumelé avec celui sur table dans la Laïta.

La commune de Sainte-Hélène
prévoit de réhabiliter ses réseaux
d'eaux usées défaillants qui sont
raccordés à la station d'épuration
de Merlevenez. Les travaux sont
estimés à 2,1 millions d'euros,
dont une moitié est prise en
charge par l'agence de l'eau Loire
Bretagne.
Le département devrait concourir
à hauteur d'environ 300 000 euros.
Le reste à charge pour la commune
est de plus de 600 000 euros, dont
500 000 seront financés à travers
un emprunt.
Cultures MARINES n°315 - avril 2018

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