Cultures marines n°315 - 49

reportage

Entreprise

huîtres au salon de l'agriculture

M. L.-L.

L'ostréiculteur Ronan Lorgeoux est un fidèle du salon de l'agriculture, c'est
sa neuvième édition.

Les huîtres charentaises étaient notamment représentées à travers
ce stand, de Laurent Chiron.

Marion LARRONDE-LARRETCHE

M. L.-L.

Coquillage à l'unité sur le stand
du CRC, par six ou plus auprès des
bars à huîtres, la plupart des stands
ostréicoles distribuent du numéro
trois, version standard. Benjamin et
Marie Palin, affineurs expéditeurs
basés à Fromentine, proposent la
formule six huîtres et un verre de
muscadet à 10 euros. C'est la troisième année qu'ils participent au
salon et « cette année c'est bien ».
18m 2 pour une facture totale de
près de 7 000 euros, électricité et
service compris, l'enjeu est de taille.
Cette année ils sont contents de
leur emplacement.
La consommation se fait debout
au comptoir chez les uns, installé
à table ailleurs, mais presque toujours sur place. « La vente à emporter reste très marginale », confie
le Breton Ronan Lorgeoux. L'ostréiculteur distribue quelques cartes
de visite mais constate « très peu
de développement commercial
derrière ». Chez lui, huit personnes

M. L.-L.

Numéro trois

font tourner le stand sur les neuf
jours du salon.
Autre Breton monté à la capitale pour l'occasion, Christophe
Kergosien a suivi une autre stratégie : avoir le moins de personnel
possible. Ils ne sont qu'un ou deux
écaillers pour tenir la boutique,
l'effort est intense. « Je n'ouvre
pas d'huître aujourd'hui, j'ai mal
aux articulations, raconte-t-il. Il
faut savoir se reposer. » Son bar
à huîtres n'est pas installé dans le
hall des régions mais au sein du
pavillon 4, celui des services et des
métiers de l'agriculture, juste en
face du superbe Pavillon France
de France filière pêche. Plus institutionnel, cet espace est moins
fréquenté que celui des régions.
Moins de passage peut-être, mais
aussi moins de concurrence.
Avec deux associés, Christophe
Kergosien a monté sa société de
restauration événementielle il y a
un an et demi. Du sang ostréicole
dans les veines, originaire de Locmariaquer, il travaille « en direct
avec les producteurs, sélectionnés dans un rayon de 50 km ».
Il propose des huîtres mais aussi
du poisson fumé, des bulots, des
crevettes, des rillettes de Groix
nature. « Ça change des sandwichs
jambon beurre. »
Sur la durée de l'événement, il
espère vendre une tonne d'huîtres.
Au salon nautique, il en a écoulé
deux.

Le bar à huîtres de la société événementielle La mer à boire,
créée il y a un an et demi.

M. L.-L.

chérit l'autre. L'écloseur sera présent
les neuf jours du salon et n'est pas
venu les mains vides. Sur le stand
du CRC, les passants peuvent en
effet découvrir une micronurserie.
« Les gens sont hyper intéressés »,
s'enthousiasme Jean-Yves Le Goff.
Des gens venus de partout, et
de tous les âges. « On constate un
regain d'intérêt des jeunes pour
notre produit », souligne encore
Jacques Sourbier.

Le bar à huîtres de la région Occitanie, entre un bar à foie gras
et un bar à vin.
Cultures MARINES n°315 - avril 2018

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