Cultures Marines n°317 - 7

grand angle

Actualité

Trois candidats briguent la présidence du CNC
Le vote, à bulletin secret,
se tiendra le mardi 5 juin.
Qui succédera à Philippe Ortin ?
L'élection du président du Comité
national de la conchyliculture
(CNC) est un moment fort pour
l'interprofession et la prochaine
échéance aura lieu le mardi 5 juin.
Les déclarations de candidature
devaient être déposées huit jours
avant, au plus tard. Le 28 mai, trois
prétendants avaient donc fait
acte de candidature : le Normand
Thierry Hélie, le Breton Philippe Le
Gal et le Méditerranéen Philippe
Ortin (lire ci-dessous).

51 titulaires au conseil du CNC
Cette élection se tient à bulletin
secret et à la majorité des membres
présents ou représentés. Si, à l'issue
du premier tour, personne n'a recueilli les suffrages nécessaires, un
second tour de scrutin est organisé
au cours de la même réunion. Le

candidat ayant recueilli le plus de
voix ou le plus âgé en cas d'égalité
est alors déclaré élu.
Si, historiquement, le président
du CNC a toujours été un président
de CRC, rien n'est écrit dans ce sens
dans le règlement intérieur et tout
membre du conseil peut donc
légalement briguer le mandat de
président du CNC. Ce qui explique
comment Philippe Ortin - qui n'a
pas été réélu à la présidence du
comité régional de Méditerranée
mais qui a néanmoins été nommé
au conseil du CNC - a pu se présenter à sa succession.
La liste des membres du conseil
du CNC a été publiée au Journal
officiel du 13 mai. Elle comprend 51
titulaires et 50 suppléants. Plusieurs
postes n'ont pas été pourvus, il
s'agit notamment du secteur III
du groupe production, celle des
organisations de producteurs (OP),
qui ne compte que Laurent Chiron
et Yann Bertin pour le Poitou-Charentes, les autres bassins n'ayant

f Thierry Hélie : « une candidature

pas d'OP reconnue. Il manque aussi
des représentants des grossistes et
du mareyage (seulement quatre
postes pourvus sur six possibles) et
ceux de la transformation.
Le conseil du CNC est composé
d'un groupe production qui représente au moins 60 % du conseil et
qui comporte trois secteurs, celui
des huîtres plates et creuses, celui
des moules et autres coquillages
et celui des organisations de
producteurs. Chaque bassin est
représenté, avec une plus forte
délégation de certaines régions,
la palme revenant aux Charentais
avec huit postes (titulaires plus
suppléants) sur les 38 du secteur I.

Seize membres du bureau
Le conseil du CNC comprend
aussi un groupe commerce et
industrie, récemment modifié,
avec des représentants des poissonneries, des grandes surfaces, de
la restauration, des grossistes et du

f Philippe Le Gal veut réorganiser le CNC

mareyage, de la transformation, des
épurateurs et enfin des poissonniers écaillers.
Chaque groupe élira le 5 juin son
président. Les modalités sont les
mêmes que pour le président du
CNC, sans délai de déclaration de
candidature.
Le bureau du CNC comprendra
donc à l'issue de cette première réunion du conseil quinze membres
en plus du président élu : neuf
représentants des CRC dont les
présidents des secteurs I et II du
groupe production ; le président du
secteur III du groupe production, un
représentant des salariés employés
à titre permanent ; un représentant
des écloseurs ; trois représentants
du commerce issus des poissonniers détaillants, de la restauration
et de la grande et moyenne distribution, dont, de droit, le président
du groupe distribution et transformation.
Marion LARRONDE-LARRETCHE

f Philippe Ortin s'appuie sur son bilan

Le Normand Thierry Hélie a mûri sa réflexion et
s'est finalement décidé à se présenter à cette
élection. « C'est une candidature pour rassembler, affirme-t-il. Je le fais dans une démarche
d'unité et de représentation plus forte de la
profession auprès des pouvoirs publics et des
consommateurs. Mon objectif est aussi de se
rapprocher des conchyliculteurs du terrain. »
Thierry Hélie a été élu à la présidence du comité
régional conchylicole normand le 15 février
dernier avec 19 voix contre 14 pour le président
sortant, Louis Teyssier. C'est la première fois
qu'il se présente à la présidence du CNC et qu'il
candidatait à celle du CRC mais il était déjà élu
au CRC et au conseil du CNC lors du précédent
mandat.

M. L.-L.

Marion Larronde-Larretche

pour rassembler »

Candidat malheureux lors du précédent scrutin
à une voix près, Philippe Le Gal a été réélu dans
sa région et se représente à la présidence du
CNC. « Nous avons eu une première réunion
de travail entre présidents de CRC, qui a été
très riche et très efficace, raconte-t-il. Cela nous
a permis de définir une feuille de route. » Le
président du CRC de Bretagne sud souhaite donc
« modifier le règlement intérieur pour fonctionner par thématique comme dans certains
CRC ». Les quatre principaux items seraient les
problématiques européennes, l'accès à l'espace
(sur le littoral et le DPM), le dossier des aléas et les
questions sanitaires et zoosanitaires. Une organisation plus collégiale où chaque vice-président
aurait « l'argent et le pouvoir ».

Battu dans sa région, Philippe Ortin se présente
toutefois à sa succession au niveau national. Le
Méditerranéen avait été élu à la présidence du
CNC suite à la démission de Gérald Viaud, en
septembre 2017, par 17 voix contre 16 pour son
challenger, Philippe Le Gal. Sa nouvelle campagne
s'appuie donc sur son bilan. « On a remis de
l'ordre au CNC en remettant en place un plan
d'actions, en votant un budget et relançant
la communication », défend-il. S'il n'a pas été
reconduit à la tête du CRC de Méditerranée, il fait
toujours partie du bureau et du conseil du CNC
avec le nouveau président Patrice Lafont et JeanChristophe Cabrol qui « me soutiennent dans ma
candidature, ainsi que tout le bureau du CRC,
rapporte l'intéressé. La Méditerranée est unie ».
Cultures MARINES n°317 - juin 2018

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