Cultures marines n°318 - 20

pays de la loire

Actualité

Trois bateaux aux Chantiers Delavergne

part en Erasmus
Succès pour la MFR de Challans
dont la candidature pour le
programme européen Erasmus+
a été retenue. Sur les deux prochaines années scolaires, ce sont
ainsi deux groupes de 18 jeunes
des bac pro cultures marines et
aquacultures qui pourront réaliser dès avril 2019 trois semaines
de stage dans une entreprise du
Portugal, d'Espagne, d'Italie ou
d'Irlande.
Un projet entièrement financé
par l'Union européenne à hauteur de 85 000 euros qui permettra également à cinq formateurs
de la MFR de se rendre dans le
lycée maritime d'un de ces pays
afin de rencontrer leurs homologues.

Depuis 35 ans que l'entreprise
existe, les Chantiers Delavergne
situés à Avrillé en Vendée sont
un véritable baromètre de
l'activité mytilicole. Le rythme des
commandes suit la bonne santé
ou les mortalités des moules, de la
Normandie à la Charente-Maritime.
« Les commandes de bateaux
mytilicoles sont très cycliques,
avec des périodes pleines et
des périodes creuses », confirme
Catherine Delavergne.
Quand l'entreprise construisait
cinq bateaux en 2008, les années
de mortalité des moules entre 2015
et 2017 ont quant à elles été beaucoup plus ternes avec une seule
construction sur les trois années.
Côté professionnels, le répit est de
mise depuis l'année dernière et les
conséquences positives s'en font
ressentir. « Les devis refont leur
apparition et trois d'entre eux ont
même été signés entraînant la
construction de trois nouveaux
bateaux », se réjouit Catherine
Delavergne. Pour faire face à son
activité cyclique avec la mytiliculture, l'entreprise s'est diversifiée
dans les navires pour le transport

f Un arrêté dû aux pluies
Le 12 juin, la préfecture de LoireAtlantique décidait de fermer
la pêche à pied de loisir sur
l'ensemble de la côte atlantique
du département. L'arrêté fait
suite aux fortes précipitations
et aux multiples déclarations de
surverses des réseaux d'assainissement pouvant entraîner un
risque de pollution des eaux de
surface.
L'interdiction ne concerne pas
les coquillages commercialisés
par les professionnels disposant de moyens de purification
conformes. Pour les mêmes
raisons, la préfecture a pris un
arrêté similaire pour l'ensemble
des plages de Noirmoutier et
quelques unes du sud Vendée.

pour 7 mètres de large. L' Océanicor II est destiné à une entreprise
de Charon qui le recevra en septembre. Son propriétaire avait déjà
commandé il y a dix ans un bateau
aux Chantiers Delavergne qu'il a
aujourd'hui vendu et qu'il remplace
par un nouveau plus performant.
Quant au dernier, sa construction
démarrera en septembre pour
une livraison fin d'année 2018 en
Bretagne nord.
Sandrine PELLETIER

Catherine Delavergne se félicite de la reprise de l'activité mytilicole
et du retour des commandes de bateaux pour les mytiliculteurs.

La recherche de granulats marins contestée
En novembre dernier, le ministère
de l'Économie accordait au GIE
Granulats Nord Gascogne l'autorisation de rechercher des granulats
sur un site de 432 km² au large des
îles d'Yeu et de Noirmoutier. Une
décision contestée par les élus vendéens qui ont engagé une riposte
en demandant à être reçus par

UNPG

f Préserver le littoral
grâce à la sensibilisation
L'association pour le développement du bassin-versant de
la baie de Bourgneuf a recruté
deux ambassadrices qui auront
pour mission de sillonner les
communes du littoral de la baie
de Bourgneuf afin de sensibiliser
les usagers à la réglementation,
la pêche à pied, à la protection
de l'estran et de son habitat
ou au nettoyage manuel des
plages. Elles devront également
sensibiliser les camping-caristes,
plaisanciers et propriétaires de
chiens aux différents modes de
pollution qui peuvent parfois entraîner de lourdes conséquences
pour les professionnels.

de passagers, les travaux maritimes
ou les vedettes offshore.
Le premier bateau mytilicole
construit cette année est amphibie
et il représente un gros enjeu pour
l'entreprise car c'est seulement
le deuxième de ce type qu'elle
construit en 35 ans. D'une longueur
de 17 mètres et d'une largeur de
5,5 mètres, l'Antares II sera livré fin
juin en Bretagne. Le deuxième bateau en cours de construction sera
plus grand avec 23 mètres de long

Sandrine Pelletier

f La MFR de Challans

Cultures MARINES n°318 - juillet-août 2018

Bruno Le Maire, ministre de l'Économie. Au cours de cette rencontre
du 7 février, les élus ont exposé au
ministre et à sa secrétaire d'État
les raisons du refus d'un projet
contraire aux accords passés avec
l'État en 2014, limitant à 2,3 millions
de tonnes le volume d'extraction
de granulats marins au sein de
l'espace maritime ligérien. « Nous
avions été choqués de la décision
prise par Bercy, alors qu'aucune
concertation auprès des élus
locaux n'avait été réalisée »,
s'insurge Noël Faucher, président
de la communauté de communes
de Noirmoutier et maire de Noirmoutier-en-l'Île. Un point de vue
contesté par l'UNPG, l'Union nationale des producteurs de granulats,
qui assure que les concertations
locales avaient eu lieu.
Cette remise en cause du permis
de recherche est une première en
C'est sur ce type de navire sablier
que se font les extractions au large
de la Vendée qui représente un tiers
des extractions de sable de France.

France et suscite l'incompréhension de l'UNPG, « l'objectif du permis de recherche est précisément
de faire les études permettant
d'avoir les connaissances sur les
gisements marins et d'éprouver
les conséquences sur le milieu et
pour les professionnels de la mer,
en concertation avec eux », assure
Mathieu Hiblot, secrétaire général
de l'UNPG. Ce à quoi les élus vendéens répondent, « nous avons
toujours alerté sur le manque
de connaissance et les conséquences de ces extractions sur les
fonds marins, le trait de côte et les
ressources halieutiques », précise
Noël Faucher.
Mais alors qu'est-ce qui coince ?
Peut-être le fait que dans le cadre de
ses recherches, le GIE soit considéré
comme juge et partie ? Afin de trancher, Bruno Le Maire a proposé de
créer, avec l'ensemble des acteurs
concernés, un groupe de suivi
permettant d'évaluer et d'apprécier
l'impact économique et environnemental de ces projets.
S. P.

Table des matières de la publication Cultures marines n°318