Annuaire 2018 - 5

édito
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L'envie d'entreprendre
se fait sentir !

ui, les filières des produits de la mer ont de nombreux défis à relever pour 2018. À commencer par celui de s'écrire un destin commun entre les différents maillons de la filière. Si
les pêcheurs ne gagnent pas leur vie, comment financeront-ils les bateaux qui devront,
demain, aller capter les ressources dont les stocks s'améliorent ? L'âge moyen des bateaux de pêche
dépasse les 27 ans et au rythme des nouvelles mises à l'eau d'aujourd'hui, il faudrait 100 ans pour
renouveler la flottille ! Il faut accélérer les investissements autorisés par des cours en criées soutenus.

Mareyeurs et transformateurs en ont conscience : ils ont besoin d'apports. Mais s'ils ne peuvent
répercuter les hausses des cours et conserver des marges, comment pourront-ils investir dans de
nouveaux outils, de nouveaux projets pour capter plus de valeur ajoutée sur une matière première
toujours plus onéreuse ? Et ainsi éviter les faillites.

Ils doivent donc compter sur la solidarité avec les acteurs de la distribution, dans la restauration comme dans les grandes enseignes alimentaires, elles-mêmes bousculées par le développement des circuits courts, du e-commerce et apeurées de perdre une clientèle qui fuirait des
prix trop hauts.
Une équation complexe à résoudre, certes. Mais pas impossible ! La clé : convaincre le consommateur qu'il aura à ce prix-là un aliment sain, de qualité, à l'origine tracée, qui fait vivre, ici et ailleurs,
des hommes et des femmes dignement.

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Si la filière des produits aquatiques réussit à se construire cette image, alors il sera plus facile aussi
d'attirer ces jeunes qui manquent à la filière, pour pêcher, élever, transformer et vendre poissons,
coquillages et crustacés, dont plus une écaille ne doit être gaspillée.
À voir les mouvements, les initiatives de tant d'entre vous durant cette année 2017, pour innover, jouer la transparence, dynamiser la filière : tout semble possible. Même le développement
de l'aquaculture dans l'Hexagone, figé pendant tant d'années. L'usage des farines d'insectes,
durable, participe à cet espoir. Il faut continuer d'y croire et d'entreprendre. Mais votre envie est
là, elle se fait sentir.

Céline ASTRUC, rédactrice en chef de PdM

ANNUAIRE PdM 2018 ■ 5

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