PdM Guide des Espèces 2018 - 15

❘ LABELS, QUALITÉ ET DURABILITÉ ❘
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POINTS DE VUE
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à d'autres crevettes d'élevage, l'origine Madagascar nous
" Par rapport
permet déjà de nous différencier. Mais le label Rouge, que nous

somm
sommes les seuls producteurs de crevette à détenir, comme la
certificat bio nous y aident plus encore aux yeux des consomcertification
mate
mateurs. La certification ASC, obtenue en 2016 pour notre site
hist
historique et en cours pour notre second site, est un outil de
dif
différenciation supplémentaire pour séduire les enseignes.
El
Elle leur permet de garantir que leur fournisseur respecte
d
des normes sociales et environnementales. Si elle est peu
connue en France, contrairement aux pays du nord de
l'Europe, l'ASC sera sans doute demain un prérequis,
un standard minimum en termes de sourcing. »

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L'ASC monte en puissance

Stéphane Jackiw, directeur de la distribution d'Unima

Oui aux farines d'insectes !
Les projets dans les farines d'insectes émanent de
"
start-up. Il va falloir attendre le développement de leur

T.N.

production au niveau industriel pour que leur utilisation
commence à se développer. Elles présentent un intérêt
pour remplacer des farines de poisson encore issues,
pour certaines, de pêcheries non durables qui ne
ciblent pas uniquement le poisson fourrage. Mais
elles sont encore beaucoup trop chères pour intéresser les opérateurs de la filière aquacole. Cela
pourrait venir d'ici deux ou trois ans. Et concernera
en premier lieu le bio ou les marchés de niche :
il faut que le niveau de prix des produits permette
de supporter le surcoût de l'aliment. »
Franck Bardet, responsable filière de Biocoop

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De fait, si la création de l'Aquaculture
Stewardship Council, par le WWF (World Wide
Fund) et l'IDH (Initiative pour le commerce
durable), ne date que de 2010, sa démarche de
certification connaît un beau succès. Entre 2004
et 2013, plus de 2 000 participants ont contribué
à l'élaboration de ses huit référentiels pour l'aquaculture responsable des espèces suivantes : pangasius, tilapia, ormeau, bivalves, saumon, truite, crevette, seriola et cobia. D'autres sont en projet pour
le bar, la daurade et certains poissons plats. À ce
jour, 600 élevages sont certifiés dans 37 pays. Ils
représentent 4 à 5 % de la production mondiale
des espèces concernées mais déjà près de 30 %
pour le saumon. « Le référentiel ASC a convaincu
la Global Salmon Initiative (GSI), dont les membres
représentent plus de la moitié de l'industrie mondiale du saumon d'élevage. D'ici à 2020, toutes
leurs fermes devraient être certifiées, explique
Anne-Marie Kats, responsable marketing à l'ASC.
Récemment créé en Équateur, le Sustainable
Shrimp Partnership se base aussi sur l'ASC. » Et
pour les pisciculteurs certifiés, les résultats sont
déjà au rendez-vous, selon une récente enquête,
avec, en tête de liste, l'amélioration de leur réputation, la préférence accordée par les acheteurs, l'accès à de nouveaux marchés et la réduction de l'impact environnemental.
Pour assurer la traçabilité des produits jusqu'au
consommateur, l'ASC utilise le référentiel chaîne
de garantie d'origine du MSC. En un an, le
nombre de produits labellisés, plus de 11 400
dans 66 pays, a progressé de 40 %. Avec une forte
représentation dans le nord de l'Europe, mais aussi
en France, où l'on en compte près de 700. ■

L'ASC pour se différencier

Derrière le bio, des valeurs
avons mis au cœur des valeurs du groupe Gloria Maris des
" Nous
pratiques d'élevage responsables, en faisant de la préservation
des ressources et du bien-être animal des priorités. Nous
travaillons en permanence à leur amélioration. Des efforts
reconnus par de nombreux signes de qualité et labels : bio
et label Rouge, mais aussi Global Gap, Friend of the Sea...
Nous venons d'obtenir la certification bio pour les alevins de
bar de notre filiale France Turbot.
Cela permettra à nos clients producteurs de mieux valoriser leurs produits en s'inscrivant totalement dans le
cahier des charges bio, lequel exige désormais des
alevins certifiés bio. »

des entreprises. » Toutes les certifications ne s'affichent pas sur les packs, a contrario des performances environnementales (réchauffement climatique, empreinte sur l'eau, empreinte sur la
biodiversité). « Cela a du sens, même si la lecture
reste complexe. »
Le groupe Unima, quant à lui, produira
cette année 5 000 tonnes de crevette, dont
4 000 tonnes en label Rouge et 1 000 tonnes en
bio. Ce qui n'exclut pas d'autres labels. Après le
premier en 2016, son second site de production
sera bientôt certifié ASC. « Nous n'avons pas eu
à modifier nos cahiers des charges. Si les protocoles diffèrent, le bio et l'ASC sont relativement
proches sur les aspects environnementaux. L'ASC
se différencie surtout par les aspects sociaux, note
Stéphane Jackiw, directeur de la distribution. Mais
pour une enseigne, proposer un produit à la fois
ASC et bio permet de communiquer sur des caractéristiques de durabilité plus diverses. »

Philippe Riera, fondateur
et président du groupe Gloria Maris

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