Produits de la mer - n°165 - septembre 2016 - 21

Actu ❘ FOCUS GALICE ▼ ÉCH S d'ENTREPRISES Marfrio, dans le top 5 du congelé Avec 95 millions de chiffre d'affaires, nous sommes n° 5 en Espagne. En surgelé, nous "ne traitons que des produits d'importation et nous sommes soutenus par la très efficace logistique locale. Marfrio dispose d'une usine à Marin, dédiée aux produits panés et enrobés, et d'une autre au Portugal pour des plats plus élaborés. Le groupe dispose d'un site au Pérou pour traiter les calamars géants et d'un autre en Namibie pour le merlu. Nos sites sont en partie alimentés par nos navires. Nous transformons jusqu'à 14 000 tonnes de produits élaborés et 12 000 tonnes de produits aquatiques sont proposés bruts, juste découpés ou reconditionnés. La France est un marché important. Il s'agit de notre troisième débouché après l'Espagne et l'Italie. » ▼ D.G. Ramón Abeijón Albéniz, directeur commercial et Juana Barreiro, chef de secteur de Marfrio Pescados Marcelino, les moules d'Aldan éleveurs depuis plus de 40 ans et disposons de deux navires "et deNous25 sommes bateas dans la baie d'Aldan. Au total, notre production s'élève à D.G. 2 000 tonnes par an. Nous avons aussi investi dans la transformation. En tant que cuiseurs, nous travaillons près de 6 000 tonnes de coquillages. Notre clientèle est large, industriels de l'agroalimentaire, conserveurs, traiteurs surgelés, GMS, sans oublier les grossistes. 90 % de nos produits sont vendus en Espagne. L'Italie et le Portugal absorbent le reste. Pour l'heure nous ne vendons pas encore en France. » Ramon Marcelino, directeur de Pescados Marcelino La qualité premium de Real conservera española de Real conservera española a commencé en 1920. Récemment, "avecL'histoire la construction d'une nouvelle usine à Cambados, nous prenons un nouveau départ. L'unité, petite, vise le marché haut de gamme et travaille des produits de Galice : sardines, anchois, coquillages, moules. Notre principal marché cible est celui de l'exportation notamment la France. Nous réalisons déjà 2 millions d'euros de chiffre d'affaires et produisons 350 000 boîtes. Le premium en sardines porte sur de petites tailles (70-100 pièces au kilo), conditionnées à la main dans des boîtes rondes. Quant aux moules, elles sont sélectionnées sur les bateas en entrée de rias, où l'on trouve les spécimens les plus charnues. Nous achetons à des cuiseurs, et les proposons notamment à l'escabèche, la recette la plus traditionnelle. » Iñigo Silva Peñan, de la dernière génération aux commandes D.G. ▼ Vigo, capitale économique, industrielle et technologique de la Galice abrite le premier port de pêche d'Europe. Dans sa vaste criée, les ventes alternent entre les débarquements des côtiers et des hauturiers. Un pôle coquillages attire aussi les 500 acheteurs encartés venus s'approvisionner en merlu, chinchard, sardine, maquereau, merlan bleu, crevette, pouce-pied, araignée de mer ou encore algues. In fine fine,, 300 tonnes de produits aquatiques sont mises en vente chaque jour, triées, calibrées, conditionnées... par près de 7 000 personnes. Reconnue comme un pôle européen de la conchyliculture, la Galice élève principalement des Mytilus galloprovincialis à partir de « bateas », des radeaux souvent construits en eucalyptus qui essaiment par grappes dans les baies, particulièrement celles de Vigo et de Pontevedra. Le vaste marché des coquillages de la région est en parallèle alimenté par près de 4 000 pêcheurs à pied. Coques et palourdes pèsent lourd dans les paniers mais SaintJacques et pétoncles s'y glissent. La qualité des eaux est sous étroite surveillance, les analyses pour détecter les biotoxines de type ASP, PSP, etc. sont réalisées très régulièrement par l'organisme Intecmar, qui décide ou non de l'ouverture des zones de pêche dans les cinq baies principales. Tant de matières premières ne pouvait qu'attirer les transformateurs. Nul hasard si Vigo s'impose comme un royaume international pour le congelé, avec près de 700 000 tonnes de produits travaillés, hébergeant le salon spécialisé Conxemar et quelques géants du secteur, tel Marfrio. Ces derniers disposent de stocks et d'usines qui mettent les céphalopodes en anneaux ou en tubes, cuisinent les calamars à la romaine pour les enseignes espagnoles ou internationales. Investis dans l'amont de la filière, en Espagne ou ailleurs, ils cherchent à garantir leurs approvisionnements en matière première, en volume comme en qualité. Ils installent parfois des usines au plus près de la ressource, pour travailler des produits bruts. Mais dans le paysage de la transformation galicienne, on ne saurait oublier la conserverie. 60 établissements existent encore offrant à la région plus de 10 000 emplois. Le secteur appertise en nombre thons, moules, sardines, maquereaux et... coquillages. Une spécialité régionale, basée sur les apports locaux et l'importation. Les deux sources de la dynamique de la province Espagnole. ■ PRODUITS DE LA MER N°165 SEPTEMBRE 2016 ❘ 21 ❘

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