Produits de la mer - n°166 - octobre 2016 - 5

Actu ❘ LA VEILLE de PdM Consommation [ À SUIVRE ] Reprise sur le marché du poisson frais Du pirarucu certifié Global Gap En aurait-on enfin fini avec la chute des ventes de poissons dans les rayons marée ? Les ventes de janvier 2016 à juillet 2016 semblent le confirmer, puisqu'elles ont progressé de 1 % alors même que les prix grimpaient de 4 %. Et pour une fois, ni le cabillaud ni le saumon ne profitent de la dynamique. Au contraire, leurs ventes se sont réduites de 9,2 % pour le saumon et de 1 % pour le cabillaud. Même si plus d'un poisson sur six reste du saumon et que près d'un poisson sur cinq est un cabillaud, les poissons de nos côtes se vendent de plus en plus : +13 % pour le merlan, la julienne et la raie ; +8 % pour le merlu et l'églefin ; + 6 % pour la lotte. Autres beaux succès dans les rayons marée, la truite et la langoustine. Leurs ventes ont fait des bonds de 16 % et 18 %, sans baisses de prix majeures. Seules ombres au tableau, les segments des coquillages et des céphalopodes n'ont pas réussi à séduire les consommateurs. La société de négoce Sirius Brazil met à son catalogue du pirarucu, élevé selon les critères de Global Gap par une multitude de petites fermes qui devraient être certifiées dans le courant de l'année 2016. Ce poisson très prisé d'Amazonie est une espèce désormais interdite à la pêche. L'aquaculture prend le relais, pour servir d'abord le marché brésilien. Néanmoins, Sirius Brazil ne s'interdit pas l'export. Alerte Truite, sardine..., alerte à la pénurie Les transformateurs piétinent pour trouver matière à poisson. Face aux prix encore élevés du Meralliance fumera des poissons pour Petit Navire saumon par rapport à l'an dernier, les fumeurs veulent tous de la truite. En visite chez ses clients bretons, Arnault Chaperon, pisciculteur dans les Pyrénées espagnoles est sollicité de toute part : « Impossible d'inventer les grosses truites qui manquent dans mes bassins. » Dans les rivières de France, le plan de progrès peine à donner le coup de pouce nécessaire à la production. Dominique Charles, directeur de la coopérative des aquaculteurs bretons, interroge les pouvoirs publics : « Êtes-vous prêts à nous laisser ouvrir de nouveaux sites ou rouvrir des sites existants ? Il me manque 3 000 tonnes pour satisfaire la demande. » Chez les conserveurs, la pénurie est forte en sardine mais aussi en maquereau et en albacore, dont les prix ont flambé depuis février. Victime de son succès estival, la sardine se valorise tellement bien à la marée que les contrats à la transformation en pâtissent. S'ajoute une baisse d'apports sur la façade atlantique et des tailles trop petites. « C'est extrêmement problématique DR cette année, nous n'avons ni les volumes ni les moules adaptés », déplore Jacques Gonidec, patron de la conserverie concarnoise. Face au déficit de petits poissons bleus, Connétable prévoit des risques de chômage technique. Manque de plancton ou de concertation dans la filière ? Les deux mon cher... Tilapia et panga ga 7,5 millions de tonnes en 2016 DR La production mondiale de tilapia d'élevage pourrait atteindre 5,5 millions de tonnes. La Chine est en tête des pays producteurs avec 1,7 million de tonnes, suivie par l'Indonésie, qui dépasse juste le million de tonnes, et l'Egypte en troisième position, avec 665 300 tonnes. Le panga atteint 2,2 millions de tonnes, dont 50 % produites au Vietnam. Arrivent ensuite l'Inde, le Bangladesh, l'Indonésie et la Malaisie. Ces données proviennent de la dernière conférence de Global aquaculture alliance à Guangzhou en Chine. La sardine, bientôt un luxe ? Dans le poisson, tout est bon Livrable en décembre 2017, le prochain chalutier commandé, à parts égales, par la Compagnie des pêches Saint-Malo et Euronor au chantier norvégien Kleven est un navire usine de 80 mètres. L'unité produira non seulement des filets mais aussi de l'huile et de la farine de poisson à bord. Les joues et les colliers seront également valorisés. La Compagnie des pêches Saint-Malo produit déjà des compléments santé issus des coproduits de la pêche. L'an dernier, elle a exporté 11 tonnes de propeptides en Chine. Spécialiste de la fabrication à façon pour les enseignes, Meralliance répond aussi à la demande d'autres marques, en l'occurrence celle d'une autre filiale de Thai Union, Petit Navire. La production démarre à la rentrée. Un moment crucial pour le fumeur quimperois qui doit recruter 250 saisonniers de septembre à octobre pour préparer les fêtes de Noël et répondre au pic de demande annuel. Un plus grand choix de poissons frais chez Tesco Sortir du tandem cabillaud églefin en proposant d'autres espèces aux Britanniques, Tesco l'a fait et ça marche. Les ventes de lotte, d'espadon, de cardine franche, d'ailes de raie, de tourteau entier et de maquereau ont rapidement augmenté. Encouragés à diversifier leurs achats par les responsables de 650 rayons et stimulés par les émissions de cuisine sur la préparation du poisson, les foyers anglais changent leurs habitudes. Tesco a également renforcé son offre de produits MSC. PRODUITS DE LA MER N°166 OCTOBRE 2016 ❘5 ❘

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