Produits de la mer - n°173 - juin 2017 - 39

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Basé à Wimille, le négociant Gelfish, qui exploite une usine de crevettes en Inde
avec deux associés locaux, diversifie son activité en se lançant dans la production
de PAI à fort potentiel organoleptique et aromatique 100 % naturels
à destination des industriels européens. Les directrices, Ingrid
et Dorothée Maquinghen, confient cette tâche à leur nouvelle
filiale Seacreative, dont l'atelier est implanté à Lorient. Il s'agit
de pulpes - produits cuits congelés en plaque de 10 kg - destinés à la fabrication de terrines, rillettes, tartinables,
bisques et poudres en sac de 20 kg pour les soupes,
sauces, fumets et arômes. La gamme, déjà large
- homard, langoustine, crabe, écrevisse, poisson
blanc, araignée de mer, moule, crevette... - vient
de s'enrichir d'un concentré aromatique de
saint-jacques.

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JC David prépare sa transmission

B.L.

Hervé Diers, le Pdg de la plus ancienne salaison traditionnelle française, qui souhaitait préparer sa retraite et assurer la pérennité de l'entreprise, a cédé la majorité du capital à deux
fonds d'investissement français : Jacana Invest et Apicap. Il garde la présidence de la holding et de la SAS JC David, ainsi que la
direction générale durant au moins trois ans. Cette opération capitalistique va permettre l'ouverture d'un nouvel
étage de coresses ou fours à bois pour doubler la production actuelle de 700 tonnes. Car la PME, basée dans les
locaux des établissements Gaston Seillier, fondés en 1928,
a su préserver les 40 fours à bois et les six fosses à harengs
de 8 tonnes chacune.
Depuis 2001, date du rachat de la salaison à Jean-Claude
David, Hervé Diers est passé d'un effectif de 10 salariés
à 50, d'un CA de 1,6 million d'euros à plus de 10 millions.

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ans le mareyage et le conditionnement, certains acteurs voient grand.
Après Pêcheries des Hauts-de-France
qui a déménagé dans de plus vastes
locaux, rue Albert-Lavocat, Frais Embal investit plus de 10 millions d'euros dans une nouvelle usine sur le site Garromanche d'Outreau.
Un premier bâtiment accueillera l'activité de
découpe et transformation et la production de
produits surgelés. Un second concernera les
produits élaborés.
D'autres renforcent la mécanisation. Ainsi
l'atelier de filetage Lassalle, prestataire de services pour le mareyage, achève en 2017 un plan
d'investissement de 2 millions d'euros dans un
parc de machines : une VMK pour les filets de
pélagiques, une Baader pour le poisson plat et
une machine spéciale pour la sébaste.
Dans la saurisserie, le Boulonnais JC David,
qui prépare la transmission de sa PME, expérimente de nouvelles espèces à fumer, tandis
que le Calaisien Fournier, qui a lancé son dos de
cabillaud et ses filets de lieu noir fumés emballés sous atmosphère, s'est doté d'une plateforme de distribution face à la gare de marée
de Boulogne.
La logistique doit suivre. C'est pour cela que
les deux groupes français de transport spécialisés dans le froid, Delanchy et Stef, renforcent
leur implantation à Capécure pour y développer leurs activités, à raison de 7 millions d'euros
pour le premier et 6 pour le second.
Par ailleurs, Copalis et Valofish, dont l'activité
est née sur les quais de Boulogne, sont maintenant contraints d'étendre largement leur
zone d'approvisionnement en coproduits pour
répondre aux besoins en PAI de leurs clients.
Avec 3 350 m² d'installations modernes dont
un atelier de production (triage, fabrication de
chair, étêtage, mélange d'ingrédients, conditionnement), une chaîne de surgélation bloc et trois
chambres froides (dont 150 tonnes en froid négatif ) Valofish, dirigé par François Meurice, dispose
d'une capacité de 25 tonnes par jour. Désormais,
à Boulogne, 100 % du poisson est valorisé. ■

Gelfish se lance dans les PAI avec Seacreative

B.L.

Premier centre européen
de valorisation des produits
aquatiques, Boulogne ne
cesse d'investir pour adapter
son sourcing, ses produits,
ses outils et ses process.

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Optimisme et investissements

Unima relance la crevette de Madagascar
Affectée par l'apparition en 2012 du white spot dans ses fermes malgaches,
Unima a vu sa production chuter de 3 600 tonnes à 1 600. « Grâce à une nouvelle façon de travailler récompensée en juillet 2016 par une certification ASC, la production, revenue à 3 600 tonnes en 2016,
devrait passer à 4 400 en 2017 et 5 000 en 2018 », assure
Stéphane Jackiw, directeur de la distribution. La moitié
du business est réalisé en réfrigéré à partir de l'unité de
cuisson basée sur le parc ISO 14 001 de Landacres, à la
sortie sud de Boulogne. « On avait mis nos clients sous
quotas et on avait segmenté notre marché avec d'autres
crevettes (Équateur, Floride, Malaisie). Désormais, nous
engageons une dynamique pour promouvoir à nouveau
notre crevette Label rouge. »

PRODUITS DE LA MER N°173 JUIN 2017

L.F.

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