Produits de la mer - n°175 - septembre 2017 - 47

ser toutes les moules de bouchot. « 
« Le
Le label
Rouge vise plutôt à valoriser les produits de
certaines baies, qui tendent parfois à être
considérés comme premier prix, pas forcément de manière justifiée. »
justifiée. 
Mais il est un autre signe de qualité que
l'on ne saurait oublier : le bio. Cultimer, dont
les producteurs en élèvent en CharenteMaritime et à Chausey, constatait jusqu'ici
une certaine inertie dans les ventes.
« Aujourd'hui,
« 
Aujourd'hui, il existe une vraie demande de
la distribution. Le bio est clairement affiché
comme un vecteur de croissance du fait de la
demande du consommateur. »
consommateur. » De son côté,
Mytilimer en a fait son cheval de bataille.
« C'
« 
C'est l'un de nos principaux produits
produits »,
 », souligne Nicolas Desormeaux. «  Sur la moule

158,40

 M€ 

le chiffre d'affaires
de la filière

3,50

 €/kg 
le prix moyen
d'achat en GMS,
contre 4,30 €/kg
sur les marchés
et 5,10 €/kg
dans les poissonneries

Source : FranceAgriMer

à cela, Mytilimer représente environ 80 % de
la production de moules en label Rouge.
Toutefois, la charte graphique du label ne
permet pas à l'entreprise de les commercialiser en barquette et en sachet sous vide, sous
sa marque premium, La Cancalaise.
Au-delà, il faut encore évoquer les
marques régionales comme Produit en
Bretagne et Gourmandie. « On
« On sait que cela
apporte un «  plus  »»   », convient Cultimer,
qui est agréé Produit en Bretagne pour la
moule bouchot de la baie de Saint-Brieuc,
et Gourmandie pour celle de Normandie. Si
Gourmandie reste très régional, « Produit
« Produit en
Bretagne parvient à communiquer, notamment sur l'Île-de-France, et se vend au-delà
de sa zone géographique.
géographique. »
 » ■

Yannick Choblet, directeur des achats produits de la mer frais chez Metro

La qualité et l'origine priment

L

es gens ont besoin de terroirs : baie de Saint-Brieuc, Charron, baie de l'Aiguillon, Le Crotoy. Ce
sont de vraies indications. C'est pourquoi nous faisons la moitié de nos volumes en moules françaises. Après, mettre une marque collective sur un bassin, cela ne s'impose pas. Mont Saint-Michel,
c'est vendeur. Les professionnels ont ajouté une AOP, inutile d'aller au-delà. Le restaurateur communique surtout sur l'origine.
En ce sens, le label Rouge n'est pas forcément valorisé sur les cartes. Sur une moule de corde de
Charron à 2,50 €/kg par exemple, un surcoût de 0,40 à 0,50 € n'est pas négligeable.
Quant au bio, nous avons du mal à expliquer le cahier des charges, car la moule n'est pas alimentée par le producteur. Ce qui prime c'est la qualité intrinsèque du produit et l'image que
le client a de tel ou tel bassin. »
DR

"

de corde bio d'Irlande, où nous avons plusieurs partenaires, il y a eu un développement très rapide. On est passé d'un statut
cœur de l'offre à un produit presque standard »,
dard
 », regrette toutefois le directeur commercial. « 
« IlIl faut que chaque label reste présent dans des volumes limités. »
limités. »
La moule de bouchot bio connaît un beau
succès. «  Nous avons eu l'an dernier les premiers catalogues nationaux avec du bio. Cela
permet d'installer le produit.
produit. »
 » En provenance
de la baie de Saint-Brieuc, des îles Chausey
ou encore de la Côte d'Opale, où Mytilimer
dispose de l'exclusivité pour la moule de
bouchot. Du côté des moules de corde,
toute sa concession sur l'île Dumet est éligible au bio, mais aussi au label Rouge. Grâce

DR

Lionel Flageul

Dossier ❘ MOULES

PRODUITS DE LA MER N°175 SEPTEMBRE 2017

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