Produits de la mer - n°176 - octobre 2017 - 14

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Le bulot de Granville
certifié MSC
Sous l'égide du Comité régional
des pêches maritimes
de Normandie, et avec l'appui
technique de Normandie
Fraîcheur Mer, le bulot
de Granville est la première
pêcherie de bulot certifiée pêche
durable MSC. Deux expéditeurscuiseurs qui avaient anticipé
la démarche MSC sont certifiés
« chaîne de traçabilité » :
Nouvelle pêcherie de Normandie
et les Établissements Barbelenet.

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PRODUITS DE LA MER N°176 OCTOBRE 2017

Ifre

Pétoncle noir de l'écloserie du Tinduff, destiné au repeuplement.

Pour les pêcheurs, la diversification en
pétoncle noir offre un intérêt supplémentaire, car le pectinidé se débarrasse rapidement des phycotoxines (type ASP).
Petit bémol technique, comparé à la saintjacques, l'utilisation de drague à lame pour
le pétoncle nécessite ensuite beaucoup
de tri sur le pont. Parce que le pétoncle
offre aussi une alternative aux conchyliculteurs, l'écloserie mène des essais avec des
professionnels dans le Finistère, les Côtes
d'Armor et le Morbihan. « Les sites les plus
propices sont en eau profonde »»,, précise
Florian Breton. Plusieurs systèmes, lanternes et cages, sont en test.

5 à 7 €/kg, prix
prévisible en cas
de hausse des apports
de pétoncle noir.

Bruno VAUDOUR
(1) Diversification de la pêcherie de la rade de Brest par l'étude
de semis de pétoncle noir
Ifre
m er

ien connue des pêcheurs de coquilles
Saint-Jacques, l'écloserie du Tinduff
a fait ses preuves dans la production de
naissains destinés au repeuplement des
gisements, entre Granville et La Rochelle.
Semer d'autres espèces dans la mer dans
une optique de pêche durable conduit,
depuis 2011, la coopérative à dupliquer son savoir-faire sur le pétoncle noir
(Chlamys
Chlamys varia).
varia). Économiquement, c'est
une espèce intéressante, 9 à 10 € en criée,
et l'écloserie maîtrise la reproduction et
l'élevage larvaire. « Un an après la ponte,
on obtient du naissain de 15 à 20 mm. Et
après 18 mois, il atteint les 40 mm »»,, précise Florian Breton, directeur de l'écloserie. Ce travail fait, se pose la question du
taux de recapture. En 2013, des premiers
résultats font apparaître des rendements
intéressants à partir de semis en rade de
Brest mais, à la différence des coquilles
Saint-Jacques, il est difficile d'identifier le
pétoncle d'écloserie.
Les travaux s'intensifient de 2015 à
2017, grâce au programme Dirapen (1)
associant le comité départemental des pêches du Finistère, France
Filière Pêche et la caution scientifique de l'Ifremer et du Tinduff. « Le
suivi des semis et des croissances en
plongée sur trois types de substrats différents montre l'importance des supports
où peut s'abriter le pétoncle, notamment
face à la prédation des daurades royales »
royales »,,
explique Florian Breton. Quitte à ajouter des coquilles d'huîtres vides comme
substrat sur des fonds déjà garnis en
supports. « C'est sur ce type de zone que
les résultats s'avèrent positifs avec des densités supérieures à celles avant semis. Les
scientifiques, avec lesquels nos échanges
ont été très fructueux, confirment l'importance des caches pour le pétoncle. Grâce à
leurs observations sur la taille et les formes
les plus adéquates de substrats, on a bien
avancé. »

Florian Breton

Le centre d'innovation technique lorientais va introduire sur
son site une nouvelle ligne de
séchage couplée à un bioréacteur. L'outil, qui sera opérationnel
mi-2018, offre plusieurs avantages.
Il accroît la polyvalence des prestations d'ID-Mer auprès des PME
agroalimentaires avec le séchage
de matières solides et liquides, à
des températures n'excédant pas
60 °C. « Un vrai plus, car on restitue
les saveurs sans qu'il y ait de cuisson », souligne son directeur
Alain Jolly. Autre atout, le temps
de traitement est beaucoup plus
court qu'avec les équipements
actuels du centre. « Par exemple,
il sera possible de traiter deux
tonnes d'arêtes et d'en sécher
le jus sur une demi-journée.
Contrairement aux tours de
séchage industriel qui absorbent
de gros volumes, nous travaillerons en petites séries. Beaucoup
d'entreprises se montrent intéressées par notre biotech axée sur les
compléments alimentaires. »
Autant d'arguments qui ont
convaincu la BPI, la Région,
l'agglomération lorientaise
et l'Europe de soutenir
l'investissement, estimé à
1,5 million d'euros.

Le programme Dirapen
qui s'achève est riche
d'enseignements. Lorsqu'il
trouve son berceau sur le fond,
à l'abri des daurades, le naissain
de pétoncle noir de l'écloserie
du Tinduff pousse tranquillement.

PPétoncles noirs fixés dans
des
de coquilles d'huîtres plates
sur une
u zone de semis.

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ID-Mer investit

Pétoncle noir au Tinduff : ça avance

[ À SUIVRE DANS PdM ]

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[ Au service des pêcheurs ]
◗ Les cinq salariés de l'écloserie du Tinduff
produisent 7 à 10 millions de naissains
de saint-jacques par an. Vendus entre 6 et
8 centimes pièces et semés en avril-mai ou
en septembre-octobre, après un cycle compris
entre 8 et 12 mois, selon les périodes
de transfert en mer, ils contribuent
au repeuplement des gisements en Manche
ouest et en Atlantique.

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