produit de la mer - n°177 - Novembre 2017 - 44

Dossier ❘ PECTINIDÉS

COQUILLES SAINT-JACQUES
Des prix toujours élevés
Contrairement aux prévisions formulées l'an dernier,
la noix de Saint-Jacques continue à manquer sur le marché mondial,
et les prix restent élevés.
Exception : la légère baisse des cours de l'origine États-Unis.

Dossier : Anne-Caroline RENARD

EN ATTENDANT LA REPRISE :
Le marché manque de noix

La revanche française

❘ 44 ❘

PRODUITS DE LA MER N°177 NOVEMBRE 2017

2 952
DR

es échanges mondiaux
de pectinidés seraient
d'environ 160 000 tonnes
par an, entiers et noix
confondus. L'offre, issue aux deux
tiers de l'aquaculture selon l'Ifremer, est
toutefois plus importante du fait de la
Chine. Le plus gros producteur mondial de
pectinidés réserve cependant l'essentiel
de ses volumes au marché intérieur
chinois. L'empire du milieu est également
le premier importateur mondial, avec plus
de 47 000 tonnes en 2016, venues à 95 %
du Japon. En assurant aussi le décorticage
de pectinidés importés, la Chine a exporté
dans le même temps près de 35 000 tonnes
de noix, principalement vers les États-Unis
et le Japon.
Un grand nombre d'espèces de pectinidés sont présentes sur les côtes chinoises.
L'aquaculture se concentre principalement
sur l'l'argopecten
argopecten irradians, pétoncle de petit
calibre, la patinopecten yessoensis et le petit
pétoncle chlamys farreri. « La production de
la Chine s'est beaucoup développée, mais il
est difficile de dire combien elle représente »,
commente Matthieu Franiatte, directeur
général de Hubco. Elle
Hubco. Elle continue à importer
mais exporte de moins en moins. »
Il est un autre pays asiatique friand de
pectinidés : le Japon. Ses élevages de
patinopecten yessoensis en lanternes, sur

Les transformateurs se diversifient

cordes ou semés sur le fond sont certifiés MSC en tant que productions halieutiques. Les volumes correspondants sont
consommés en grande partie sur le marché intérieur. « La patinopecten yessoensis donne une grosse noix coraillée.
La même espèce, récoltée à un stade précoce, est très appréciée au Japon », indique
Matthieu Franiatte.

t
de pectinidés vivants,
frais ou réfrigérés
importés par la France
en 2016.
Ses trois premiers
fournisseurs sont
le Royaume-Uni
(1 900 tonnes),
le Pérou et l'Argentine.

Source : FranceAgriMer

Le solde s'exporte vers la Chine,
les États-Unis et dans une moindre
mesure vers l'Europe. Matthieu Franiatte
estime l'apport japonais à 35 000 ou
40 000 tonnes de noix les années normales. « Mais, déjà très réduite l'an dernier, la production du pays ne représentera
que 60 % de ce volume en 2017 »,
2017 », ajoutet-il. En février dernier, on rapportait déjà
une hausse des prix de 10 % à Tokyo. Une
envolée liée non seulement à la faiblesse
des captures japonaises, en recul de 30 %
dans la région d'Hokkaidō, première
source d'apports, mais aussi à la baisse
de la production chinoise et à l'augmentation de la demande mondiale.

Faire revivre la filière au Chili

n projet de recherche vise à relancer la pectiniculture dans les régions de Coquimbo
et Atacama au Chili, pour permettre la diversification des activités des pêcheurs artisanaux, rapporte le site fis.com. Il porte sur les paramètres environnementaux, les techniques
d'élevage et les aspects commerciaux susceptibles de permettre son développement.
Il analysera aussi les causes de son déclin à partir de 2009. Si l'essor de l'élevage péruvien,
favorisé par ses atouts climatiques en est une, l'arrivée de la Chine sur le marché à la fin
des années quatre-vingt-dix a également joué, en pesant sur la valeur des exportations et
le cours du dollar. Viennent ensuite les conséquences des épisodes climatiques, comme
la vague générée par le tsunami de 2011 au Japon, qui a endommagé les infrastructures
chiliennes dédiées à l'élevage et provoqué la fermeture de nombreuses entreprises.

http://www.fis.com

Table des matières de la publication produit de la mer - n°177 - Novembre 2017