produit de la mer - n°177 - Novembre 2017 - 42

Dossier ❘ FUMAISONS ET TARTINABLES

Les tartinables disent merci à l'apéro !

tend

xit l'apéro chips et cacahuètes suivi
d'un repas à table, entrée, plat et
dessert ! Au quotidien, l'entrée est
le plus souvent négligée, quand
les formules apéro dînatoire ou brunch
séduisent le week-end. « L'apéritif dînatoire prend de plus en plus souvent la place
du dîner, et pas seulement chez les jeunes et
les urbains », constate Tristan Salles, associé fondateur d'Aperinnov' qui a lancé la
marque Happy Yours.
Tous rayons confondus, le total apéritif flirte avec les 17 milliards d'euros
de chiffre d'affaires en hypers et supermarchés. C'est 15 % de plus qu'en
2011. La croissance est même supérieure sur l'univers hors boissons. Les
produits apéritif à grignoter génèrent
5 milliards d'euros de chiffre d'affaires.
Conviviale, la formule de l'apéro dînatoire
ne rime pas avec qualité négligée, loin de

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6,9

+
%
Évolution en valeur
du marché des blinis,
taramas et tartinables
au rayon traiteur de
la mer.
Source : panel distributeur,
cumul annuel mobile à fin
août 2017. Hypers et Supers

ance
De la texture
Guyader propose trois recettes marinées
à la texture émiettée, riche en marquants :
saumon mariné au tartare d'algues et zeste
de citron ; thon mariné aux tomates confites,
olives noires et basilic ; calmar mariné
aux tomates confites, échalote et persil.
Elles peuvent se tartiner
ou s'utiliser en salades
ou avec des pâtes.
Au printemps prochain,
l'entreprise lancera
des rillettes de saumon
label Rouge,
riches en poisson
et à la texture fibreuse.

PRODUITS DE LA MER N°177 NOVEMBRE 2017

là ! « Les consommateurs cherchent à s'affranchir des conventions, à pouvoir circuler
autour de la table, mais ils ne veulent pas
manger mal. Ils privilégient les produits raffinés et sains »,
sains » souligne Axelle Roch, chef de
groupe produits de la mer chez Labeyrie.
À la recherche de bonnes idées, le client
cède aussi plus facilement aux achats
d'impulsion. « Le traiteur de la mer est un
rayon pour le week-end, là où le rayon traiteur est surtout fréquenté pour les achats
de la semaine », précise Axelle Roch.
Une vraie chance pour les tartinables
dont les recettes se déclinent à l'envie des
acteurs particulièrement nombreux du
secteur, dans l'épicerie comme dans le frais.
En cumul annuel mobile à fin août 2017,
ils ont enregistré une croissance de 15,8 %
en valeur dont 13,4 % en volumes. Ils
génèrent 74,5 M€ pour 6 353 tonnes vendues. Dans le frais, les tartinables ont, à
eux seuls, assuré 100 % de la croissance
du segment blinis, taramas et tartinables
dont ils représentent désormais plus de la
moitié des volumes. Sur la même période,
les taramas se sont montrés nettement
moins en forme, puisqu'ils ont perdu
3,1 % en volumes et 3,6 % en valeur. Les
2 518 tonnes n'ont généré que 32,5 M€.
« Deux tendances tirent le marché : le
bio et le veggie », souligne Agnès Barral,
directrice marketing de la marque Blini.
Le boom veggie s'explique surtout par l'engouement des Français pour le « flexitarisme », mouvement qui encourage la
baisse de la consommation de protéines
animales. Si les végétariens et les vegans
sont encore rares en France - ils représenteraient 1,7 % de la population -, les « flexitariens » sont, eux, nettement plus nombreux. En 2016, 34 % des foyers français
comptaient au moins une personne qui
tend à réduire ou à limiter sa consommation de protéines animales. Entre 2013
et 2016, les dépenses des foyers français en
protéines animales ont baissé de 36 euros.
Les motivations sont à la fois environnementales, de santé et en lien avec les
conditions d'élevage des animaux.
Cette année, les recettes les plus dynamiques des tartinables ont été l'houmous
(+ 29 %) et le guacamole (+ 28 %). Le tzatziki,
recette numéro un, se contente d'une croissance plus modérée de 5 %. L'Atelier Blini,
qui compte dans sa gamme deux recettes

estampillées veggie
veggie - un kabak salatasi et
un briami -, a lancé en octobre quatre nouveaux houmous aromatisés au pesto rosso,
au basilic, au curry et aux poivrons.
Autre tendance marquée, le bio séduit
toujours davantage. En 2016, sept Français
sur 10 consomment régulièrement du
bio. Tous réseaux de distribution confondus, l'alimentaire bio représente désormais
7 milliards d'euros. Dans les seuls hypers
et supermarchés, les ventes dépassent
2,8 milliards d'euros, en croissance de
18 %. Les projections visent un marché à
5,9 milliards d'euros en 2020.
Surfant sur cette tendance, l'Atelier
Blini propose depuis mai 2017 trois références bios : houmous, tzatziki et ktipiti. En épicerie aussi, à voir les mouvements d'acteurs comme La Sablaise,
les recettes bio, intégrant légumes
marins ou terrestres, se développent.
Mais, pour répondre aux « attentes de produits plus naturels et sains », comme le souligne Sylvie Tassin, responsable marketing
de Guyader, le logo AB n'est pas le seul
à pouvoir être utilisé. L'estampille label
Rouge, qui inspire confiance à 83 % des
Français, peut aussi permettre de se diffé-

nce
a
d

te n

Les nouveaux modes de consommation
profitent aux tartinables et les recettes
se multiplient. L'offre se développe
autour de promesses rassurantes, avec
du bio, du label Rouge, des légumes...
Une promesse de plaisirs avec des textures
généreuses et des saveurs exotiques.

Cap sur l'exotisme

Blini propose depuis octobre
une gamme de tartinables
« globe-trotter », en exclusivité
chez Monoprix.
La recette Thaïlande
associe thon et curry doux.
La recette Italie marie
poivrons et basilic.
Les emballages évoquent le voyage.
L'Inde et la Thaïlande
inspirent aussi Hénaff au rayon
épicerie.( cf p.58)

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