produit de la mer - n°177 - Novembre 2017 - 50

Dossier ❘ PECTINIDÉS

Les transformateurs subissent
Face à la hausse
des cours de la noix
de Saint-Jacques, seuls
les transformateurs qui ont
su se diversifier pour sortir
de la coquille cuisinée
parviennent à tirer leur
épingle du jeu.

Kermad, ont aussi résisté à la tourmente,
grâce à leur diversification. Même conclusion pour les multi-spécialistes, comme le
groupe Française de Gastronomie (marque
Maréval). Mais la concurrence est rude.
Par exemple, Celtigel (groupe Le Graët),
spécialiste des MDD, a lancé l'an dernier sa marque de coquilles cuisinées : la
Tribu Toquée.
Côté cassolettes, la consommation reste
ultra-saisonnière. « Il s'agit d'un produit festif dont l'emballage céramique, onéreux,
renchérit le prix de vente consommateur »,
indique Flora Balcon.
Mais l'entreprise a bien d'autres cordes
à son arc. « Nous avons la chance de ne pas
dépendre uniquement de la saint-jacques. »
Sur le marché basique des feuilletés hors

À savoir

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Source : FranceAgriMer

i les produits de la mer représentent toujours un tiers de son activité, l'entreprise bretonne, qui entend renforcer sa présence au niveau national, s'ouvre à de nouvelles habitudes alimentaires : entrées gourmandes, plats végétariens ou bio, aides culinaires, apéritifs, desserts feuilletés, etc. Pour valoriser son positionnement de multi-spécialiste et sa
gamme plus large dans les linéaires surgelés, elle adopte un nouveau logo qui se décline
sous quatre couleurs : bleu pour son cœur de métier (entrées de la mer, coquilles et cassolettes, feuilletés et tourtes) ; rose pour les desserts feuilletés, nouveau segment investi par
la marque ; vert pour les plats cuisinés bio et à base de céréales développés en 2017 ; doré
pour les recettes festives et pièces apéritives. Le logo est « frappé » sur une étiquette, tel un
label qualité et le bandeau coloré, composé d'ustensiles stylisés, fait un clin d'œil à la dimension culinaire et aux multiples savoir-faire de la marque.

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PRODUITS DE LA MER N°177 NOVEMBRE 2017

de noix surgelées
achetées en 2016
par les ménages.

La Compagnie Artique segmente son offre

Ligne de production
de coquilles cuisinées
par la Compagnie Artique.

L.F.

n novembre 2016, la société
Nicot Gourmet (ex-Youinou),
mise en redressement judiciaire,
se voyait obligée de licencier 25
de ses 47 salariés. Malgré sa volonté de
diversifier son activité pour être moins
dépendante de l'activité de coquilles
Saint-Jacques surgelées, l'entreprise de
Saint-Hernin (Finistère) avait été durement affaiblie par l'explosion des cours
de la noix de Saint-Jacques.
« Les prix de la matière première ont
doublé en trois ans et restent très élevés.
Contrairement à ce que l'on nous avait
annoncé, il n'y a pas d'embellie à l'horizon »,
commente Flora Balcon, directrice marketing de la Compagnie Artique (groupe
Sill). Très atomisé, le marché de la coquille
Saint-Jacques cuisinée, qui compte beaucoup de petits faiseurs, notamment bretons, reste orienté à la baisse (-5 % en
volume), du fait des prix, mais aussi de son
image vieillissante, tout comme sa clientèle. Pour autant, la Compagnie Artique,
second intervenant derrière Tipiak, est en
progression de 6 % sur ce segment. Et, des
acteurs de plus petite taille, à l'instar de

tourtes, largement dominé par les MDD et
globalement en recul de 2 % en volume,
ses paniers feuilletés aux saint-jacques
sont la troisième référence à marque du
marché, derrière ses paniers feuilletés
Leerdammer® et Boursin®. Une belle performance face aux ténors comme Labeyrie
ou Française de Gastronomie. Sur le marché des tourtes, celle aux saint-jacques est
en bonne place, aux côtés des recettes au
saumon et tartiflette.
Autre fer de lance de la Compagnie
Artique : les plats cuisinés à base de fruits
de mer avec, entre autres références, une
poêlée de saint-jacques cuisinées à la bretonne en sachet de 500 g ; une base culinaire à 40 % de noix de Saint-Jacques qui,
avec un accompagnement, permet de
préparer un plat pour quatre personnes.
Une différence notable par rapport aux
autres propositions du marché, qu'il
s'agisse des marques (Marie, Findus, Tipiak
etc.) ou des MDD qui proposent des plats
complets ne comptant que quelques noix
de Saint-Jacques par personne. « Mais,
pour l'heure, les nouvelles recettes du marché misent plutôt sur des matières premières
plus abordables, comme les crevettes ou le
poisson blanc »»,, conclut Flora Balcon. De
fait, Tipiak, par exemple, ne compte à sa
gamme de plats cuisinés que deux références en saint-jacques, accompagnées
de riz, mais aussi de poisson blanc ou
encore de moules. ■

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