Produits de la mer - n°178 - décembre 2017-janvier 2018 - 26

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Lebeaupin fait du beau poisson
La maison Lebeaupin
s'apprête à tourner
une nouvelle page
de sa longue histoire
avec les produits de la mer
en préparant
son départ du Min.

D.G.

uatrième déménagement en vue
pour l'honorable maison familiale
nantaise. Jean Lebeaupin, « l'explorateur de saveurs marines »», a commencé
sa carrière comme mandataire, en 1921,
sur le marché de gros du poisson, le carré
Feydeau, dans le centre de Nantes. Il disposait aussi alors d'une boutique de détail.
Devenu grossiste, il s'installe au Champ
de Mars avant d'intégrer, en 1969, un Min
flambant neuf. « Nous avons des écailles
aux semelles, commente avec malice
Monique Lebeaupin qui mène actuellement la barque, avant de passer la main
à son fils Thibaut. Tout ce qui sort de la mer,
nous le proposons. Nous connaissons, encore
aujourd'hui, une croissance en volumes car la
demande est forte. Mais le métier est de plus en
plus compliqué, avec des produits plus rares. »
Depuis son installation sur le Min,
Lebeaupin n'a cessé de croître, de se

Monique Lebeaupin (premier plan à gauche) et son équipe.

Maison
Lebeaupin :
Mareyage, gros,
distribution, régionale,
une palette de métiers
et de services.

développer en louant de nouvelles cases,
jusqu'à devoir même s'agrandir sous un
pavillon marée dépourvu de température
dirigée.
Aujourd'hui, le grossiste est aussi
devenu mareyeur. Tous les jours, la maison
Lebeaupin achète aux Sables-d'Olonne, en
y envoyant un de ses camions. Elle s'approvisionne aussi dans les autres criées
ligériennes ou sous d'autres criées françaises et importe en direct un tiers des
espèces. Ainsi, saumon, langoustine, poissons blancs, coquille Saint-Jacques, thon
arrivent de Norvège, d'Islande, d'Espagne
ou de l'océan Indien... Au final, environ
1 300 tonnes de produits bruts, « y compris

des algues qui profitent d'un buzz important
en ce moment », passent chaque année à
Nantes. Une flotte de sept véhicules, détenue en propre, assure alors la distribution
en Loire-Atlantique, en Vendée et dans le
Maine-et-Loire.
Sur ce territoire, la maison Lebeaupin
dessert principalement des détaillants, des
restaurateurs et des hypers et supermarchés. Une clientèle qui devrait s'élargir à
l'avenir.
En effet, entre octobre 2018 et
février 2019, « l'explorateur de saveurs
marines » s'installera dans un bâtiment de 1 200 m 2 élevé sur un terrain
de 7 000 m2 à proximité du nouveau
Min. « Tour à glace, nouvel outil informatique..., cet équipement neuf, aux normes,
nous permettra de mieux répondre à la
demande croissante de services aux restaurateurs (grattage, filetage...) ou encore
d'optimiser la préparation de commandes,
les tournées et la traçabilité. »
Des atouts importants pour la société
familiale et indépendante, bientôt centenaire, qui étend progressivement son
périmètre d'action dans les Deux-Sèvres,
la Vienne... Et même bien au-delà. « La
demande existe et notre logistique nous
permettra d'aller plus loin et de faire plus
de volumes », confie, confiante en l'avenir, Monique Lebeaupin. ■

Océalliance siège à Nantes

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Groupe
Océalliance :
220 millions d'euros
de chiffre d'affaires
600 salariés

D.G.

n janvier 2016, Océalliance installait
son siège à Nantes. Un choix stratégique. « Foro dans le Sud-Est, Alliomer
dans le Nord-Est et Furic en Bretagne. Nantes
est à 1 h 30 ou 2 heures de voiture des sites
des structures du groupe, précise Fabrice
Guyot, le président. Y implanter notre siège,
séparé des affaires opérationnelles de l'une
ou l'autre, le rendait disponible à tous. De
plus, Nantes est une capitale qui dispose de
beaucoup d'atouts, ouverte sur l'Atlantique. »
À la frontière de la Bretagne et des Pays
de la Loire, Nantes appartient à la région
où la présence d'Océalliance est forte
et se renforce avec la rénovation d'un
atelier de marée aux Sables-d'Olonne.

Fabrice Guyot, le président d'Océalliance.

« Nous avons investi 1 million d'euros pour
les systèmes de froid et de nouveaux équipements. Une quinzaine de personnes y
travaillent. Les Sables attirent des pêcheurs
ciblant la sole ou la seiche. Ces espèces y

PRODUITS DE LA MER N°178 DÉCEMBRE-JANVIER 2018

sont très bien valorisées. Mais notre présence ne s'arrête pas là. Nous achetons aussi
à la criée de La Turballe. »
Au sein de ces différentes structures,
Océalliance sélectionne quelque 300 références tous les jours pour une clientèle
variée (grande distribution, grossiste...)
en France comme à l'international.
« Nous achetons d'abord, puis cherchons
à vendre ensuite à un portefeuille de clientèle
diversifié. Nous sommes sur un marché de
pénurie et captons de la ressource partout.
Cette dernière est ensuite transformée le plus
localement possible dans nos 25 ateliers
implantés sur tout le littoral. L'implantation
régionale est dans notre ADN. » ■

http://www.Min.in

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