produit de la mer - n°179 - Février 2018 - 18

Actu ❘ LA VIE EN RÉGIONS

SUD-EST ❘ James Leduc, l'écailler le plus rapide de France
Le jeune homme s'entraîne régulièrement dans l'entreprise, soutenu par
son patron, qui « présente toujours »
des candidats au concours régional,
avec souvent au moins un sélectionné
pour la compétition nationale.
« Cela valorise le salarié mais crée
surtout une émulation en interne, une
compétition bon enfant. » Une dynamique professionnelle particulièrement intéressante. James Leduc l'admet : « Cela provoque des nouvelles
opportunités professionnelles. »
Un point de vue partagé par le
patron, qui souligne que « cette belle
ligne sur le CV est très valorisée à
l'étranger, notamment en Allemagne,
au Royaume-Uni ou aux États-Unis ».

Toinou :
deux points
de vente et
de dégustation
à Marseille
depuis 1956 et
depuis 2010, à
Aix-en-Provence,
qui dispose aussi
d'un restaurant.

Chiffre
d'affaires :

8 M€

pour 70 emplois
plein temps.

Hélène SCHEFFER
Les meilleurs écaillers ouvrent
50 huîtres plates et 50 huîtres creuses
en moins de 6 minutes.

H.S.

Le 5 décembre, à l'occasion du
Nautic de Paris, James Leduc a
remporté le prix de vitesse du
championnat de France des écaillers. C'est la troisième année consécutive qu'il remporte cette catégorie,
se classant par ailleurs depuis trois
ans sur l'une des trois marches du
podium au classement général. Une
satisfaction personnelle pour le jeune
homme, formé par la maison Toinou à
Aix-en-Provence, chez qui il est écailler et où il a fait ses gammes. Et qui
motive ses salariés pour participer à
ce concours national.
« L'épreuve de vitesse est la plus
impressionnante, témoigne Laurent
Carratu, le gérant de Toinou qui
compte aussi un établissement à
Marseille. Ce résultat est un accomplissement pour le salarié, c'est aussi
la fierté pour toute une équipe. » La
coupe est exposée en bonne place
derrière l'étal ou dans le restaurant et
le succès est apprécié des clients.

BRETAGNE ❘ Refonte de Le Coz par Océalliance à Concarneau
Repère

1,2 M€,

soit
l'investissement
consenti par
Océalliance
pour réhabiliter
le magasin de
marée Le Coz.

image et sa clientèle, le premier étant
surtout tourné vers les grossistes, le
second vers les centrales d'achats de
la GMS », explique le directeur du site.
Cette confiance a été renouvelée
à travers la réhabilitation du magasin
de marée Le Coz. Après son déménagement dans les anciens locaux
des Pêcheries Guilvinistes suite à
un incendie qui avait ravagé l'intérieur du bâtiment en juin 2015, l'activité de l'atelier a doucement repris
l'été dernier avant une inauguration
officielle qui est intervenue début
décembre.
Exploitant chaque année environ
1 300 tonnes de poisson, dont
500 tonnes de sardines, mais aussi
de la lotte et de l'églefin, Le Coz
(25 salariés, 7 millions d'euros de

B.T.

Né en 2015 de l'alliance entre Furic
et Mariteam, Océalliance mise sur
ses implantations à Concarneau.
Contrairement à Lorient, où le groupe
de mareyage a fondu l'activité des
Viviers du Diben au sein de sa filiale
Sogelmer (voir Pdm n° 178), deux
ateliers de marée historiques y sont
maintenus, Lozac'h et Le Coz, sous
la responsabilité de Richard Rannou.
« À chaque entité sa spécialité, son

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PRODUITS DE LA MER N°179 FÉVRIER 2018

Travail de la raie
dans l'atelier Le Coz.

chiffre d'affaires) dispose désormais
d'un outil parfaitement adapté. Avec
une machine à glace d'une capacité
de 7 tonnes par jour pourvue de
dispositifs de distribution automatisée,
tables de tri à hauteur, mais aussi
chauffe-bottes...
« Tout a été pensé pour limiter la
pénibilité et améliorer le confort au
travail », assure Valérie Coeuret, responsable qualité, sécurité et environnement du groupe. « Nous poursuivons la mise en place de synergies en
particulier dans le référentiel qualité.
Toutefois, il est essentiel de continuer
à miser sur nos marques locales et leurs
savoir-faire », précise Fabrice Guyot,
alors président du groupe Océalliance
qui, pour un chiffre d'affaires d'environ 220 millions d'euros, compte 25
ateliers et 500 collaborateurs sur l'ensemble du littoral français, dont 300
uniquement en Bretagne.
Bertrand TARDIVEAU

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