Produits de la mer - n°181 - Avril 2018 - 77

Dossier ❘ EMPLOI
***

Two

ideas worth exploring

Responsible for recruitment on behalf of
its members, the group of employers is trying to pool the different companies needs
to offer the applicants virtually full-time
jobs, throughout the year. Three groups
of employers are present in the seafood
product sector. Glémo, based in Oléron since
1999, has 102 members working mainly in
tourism and oyster farming. "We wanted
to stabilize seasonal workers and provide
Glémo exists since 1999.
them with a permanent post so we would
not have to train new employees every year," explains Olivier Poitevin, Glémo's president.
A recruited person would then be offered the opportunity to clean the campsites in the summer
and work on packing at an oyster farm out of the tourist season... It would cost the members
15.75 euros per hour for a worker on the minimum wage with a permanent contract.
The group of Côte des Havres, created in 2005, claims about forty members almost exclusively
in shellfish and oyster farming. It provides 70 to 150 people at each peak of activity. "During
the high activity periods, we spot the most motivated people and offer them full time jobs
on shopfloors for example for grading fish. Every year, four or five people get a permanent
contract with the producers," explains Richard Jaunet, the manager. Finally a third group is
currently being set up in Arcachon.

Retaining seasonal workers
via a group of employers

Occupational integration: a way to train people
To retrieve fish which was not sold at auction, to process the fish and send it to food
aid structures, these are the missions of five associations for occupational integration,
called Paniers de la Mer. Based at Plonéour-Lanvern (Finistère), Saint-Malo, Lorient,
Boulogne-sur-Mer and Fécamp, each year they train about 130 people in precarious
situations for the job of fish counter employees. Their employees then sign contracts for
26 hours a week over a period of between six months and two years. "The people we
welcome rarely belong to the sector of seafood products and trades, except in Boulogne.
On average, they are between 45 and 50 years old. We have
a lot of spontaneous applications, but Pôle emploi
makes the choice. For us, fish is just a way to help
them improve their work experience," explains
Dominique Breton, manager of the Panier de la
Mer federation. Some of the employees get to like
the sector: 25% of the people who leave with a
temporary or permanent contract will work in
fish selling or for fish wholesalers,
14% choose food processing
companies, 10% catering and
38% supermarkets.
DR

25% of the people leaving
the shopfloors of Paniers de la Mer
go to work in the fish sector.
DR

Les patrons des ateliers qui pouvaient
être très patriarcaux, ne pas payer les
heures supplémentaires... doivent également apprendre à faire des concessions, en aménageant les horaires notamment. D'autres idées émergent. « Pour le
transport, il faudrait mettre en place des
points de covoiturage avec des horaires
spécifiques, créer des crèches ouvertes
dès 6 heures du matin », ajoute Jennifer
Leroux.
Pour fidéliser ses salariés, leur offrir des
possibilités d'évolution est un plus, même
dans des entreprises familiales. Il faut montrer que si le métier d'employé de marée est
dur, il est possible pour certains de devenir acheteur ou commercial, de prendre en
charge la qualité... Pour cela, la formation
continue est très utile. « Dans les ateliers
de mareyage de moins de dix personnes,
258 salariés ont suivi, en 2016, une formation professionnalisante, d'une durée
moyenne de 636 heures. Treize licences
professionnelles, cinq BTS et DUT et deux
bacs professionnels ont été ainsi financés », précise Peter Samson. Il ajoute que
la branche a validé avec les partenaires
sociaux la création d'un référentiel qui
reprendra les fiches des différents métiers
avec les compétences nécessaires, et permettra de mettre en avant les passerelles
entre eux. La rédaction de ce document
devrait s'achever en septembre 2018.
Enfin, pour attirer de nouvelles personnes, la branche a aussi redynamisé le
certificat de qualification professionnelle
(CQP) employé polyvalent des produits de
la mer. En 2015, seuls deux centres le proposaient. Après un appel d'offres en 2017,
ils sont désormais huit, dispersés sur tout
le littoral. Une douzaine d'élèves sont formés à chaque session. Pôle emploi organise une présélection des candidats et des
réunions d'information. L'idée est de montrer aux gens la réalité du métier pour qu'ils
sachent dans quoi ils s'engagent. Objectif :
limiter le nombre d'abandons.
Ainsi, pour la session du Pays Bigouden,
une visite de la criée a été organisée à
5 h 30 et 26 candidats ont passé plusieurs
jours en entreprise sur le poste proposé.
Après la formation, l'employeur s'engage
à prendre son ancien apprenti en CDD de
six mois minimum. Sur les douze élèves qui
ont suivi la session du Pays Bigouden, deux
ont abandonné en cours de route. Les dix
autres sont restés dans le métier, dont trois
ou quatre sont en CDI. Peut-être le sang
neuf qu'attendent les employeurs ■

PRODUITS DE LA MER N°181 AVRIL 2018

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