produit de la mer - n°182 - Mai 2018 - 36

Dossier ❘ PLATS CUISINÉS

Redynamiser

L.F.

Lionel Flageul

les poissons cuisinés surgelés

Dans un marché
des poissons surgelés
toujours en fort recul,
les poissons en sauce
et autres produits de
la mer cuisinés cherchent
un nouveau souffle.

onscientes qu'elles étaient surtout pénalisées par leurs marques
de distributeur, les enseignes alimentaires ont fait la part un peu
plus belle aux marques nationales dans le
segment des poissons surgelés. Pour autant,
elles n'ont pas réussi à enrayer la chute du
chiffre d'affaires du marché en 2017 : elles
sont juste parvenues à en ralentir le rythme,
à 6 %. Pour les cuisinés, en gratins, grillades, meunières, sauces... la baisse est plus
sévère encore : elle s'établit à 8,5 %.

Le marché des poissons
cuisinés surgelés, qui
représente 8 700 t
(- 6,3 %) pour 66 M€
(- 8,6 %) en GMS,
continue à reculer.

Même le numéro un européen des produits surgelés, Nomad Foods Europe, qui
détient en France 30 % de part de marché
valeur sur les poissons surgelés, a perdu du
terrain dans la catégorie. Il faut dire que
2017 a été une année de transition pour
ce géant qui se devait de gérer la fusion
entre Iglo et Findus France. L'offre des deux
grandes marques de surgelés, notamment
sur le segment poissons, a été restructurée
et rationalisée. In fine, le nombre de références du groupe, si l'on additionne pois-

Ajinomoto a de l'appétit

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e géant japonais Ajinomoto, leader des plats préparés surgelés au Japon, est présent en Europe depuis les années 2000. En
France, sa filiale Ajinomoto Foods Europe est le premier fournisseur de la restauration japonaise. Depuis 2016, elle
est aussi présente en GMS avec sa marque Ajinomoto.
« Pour nous, il s'agit de proposer la carte du restaurant japonais à domicile », explique Elisabet Boldu,
directrice marketing Europe. Recrutement, chiffre
d'affaires additionnel : le concept dynamise
le rayon surgelés. Pour preuve, la gamme est
désormais référencée au niveau national à
Carrefour, Géant Casino, Système U, G20 et
en Île-de-France à Intermarché.
Pour l'heure, l'offre conjugue aussi bien des
plats à base de viande, volaille ou produits de
la mer. Pour l'entrée, la marque propose des

PRODUITS DE LA MER N°182 MAI 2018

yakitoris (petites brochettes), des karaages (beignets de poulet
mariné) et des gyozas. Dans les dernières nouveautés, Ajinomoto
a choisi de farcir ces raviolis à poêler de crevettes. Du côté des
plats complets, la gamme propose yakiniku et yasaï men (nouilles
sautées au bœuf et oignons ou aux légumes), teppanyaki (riz au
poulet grillé et aux légumes) et un takikomi, soit un riz vapeur
avec légumes et fruits de mer.
L'ambition du groupe Ajinomoto est grande : il espère tripler en
trois ans un chiffre d'affaires de 50 millions d'euros (hors acquisition de Labeyrie Traiteur Surgelés survenue en novembre dernier et en cours de réorganisation), dont 60 % sur les plats cuisinés surgelés. « La croissance sera tirée par les GMS, en France
comme dans d'autres pays. Mais aussi par des ventes dans
de nouveaux réseaux », confie Elisabet Boldu. Mais peut-être
qu'avec la croissance, l'introduction de produits de la mer, dont
sont si friands les Japonais, se renforcera.

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