produit de la mer - n°183 - Juin 2018 - 18

Actu ❘ LA VIE EN RÉGIONS

BRETAGNE ❘ La halle aux poissons de Vannes a achevé sa mue
Dans un espace
entièrement rénové
de près de 500 m2, ils
sont 24 commerçants,
ostréiculteurs,
mareyeurs et pêcheurs
à se partager la halle
aux poissons.

B.T.

Lieu emblématique situé à quelques
encablures du port de Vannes, la halle
aux poissons a bénéficié, entre janvier
et avril, d'un important chantier de
modernisation supervisé par un architecte des bâtiments de France. Le bâtiment n'ayant pas été entretenu depuis
plus de vingt ans, les menuiseries, l'électricité, la peinture et la signalétique ont été
entièrement refaites. Si l'ossature en granite et les faïences n'ont pas nécessité de
travaux, la charpente métallique a été intégralement changée. Le système d'éclairage a été remanié avec des ampoules led
qui doivent permettre de réduire la facture
énergétique du bâtiment d'environ 70 %.
Ils sont une vingtaine de commerçants à
se partager cet édifice érigé en 1880, qui
s'étend sur 35 mètres de long pour 13 mètres
de large. On y trouve une grande diversité de
poissons (bars, soles, rougets...), de coquillages (huîtres, moules, palourdes...) et de
crustacés vivants (homards, langoustines,
araignées...). Souvent pêchés ou récoltés la
veille voire le jour même, les produits proviennent des eaux du Morbihan, même si

350 000 €
l'investissement
mobilisé par la
mairie de Vannes
pour la halle.

Vannes n'est plus depuis longtemps un site
de débarquement, ou d'artisans fumeurs
locaux. Affichant une fraîcheur irréprochable, ils contribuent à faire de la halle aux
poissons un lieu incontournable, particulièrement animé durant les jours de marché, le
mercredi et le samedi.
Entre les ostréiculteurs et les poissonniers, Nadège Surzur représente l'un des
deux derniers professionnels de la pêche
à proposer ses captures : « L'activité a été

particulièrement ralentie durant les travaux. C'est bien d'être à nouveau ici »,
sourit-elle. Son mari, Franck, est le patron
du Ma Brunette, un navire de moins de
10 mètres qui pêche au filet et au casier
en baie de Quiberon. Sur son étal, du lieu
jaune et de la sole en hiver, des araignées
mousses et des seiches au printemps, ainsi
que du bouquet à la fin de l'été.
Bertrand TARDIVEAU

MÉDITERRANÉE ❘ Un pôle d'excellence des produits de la mer dans l'Hérault
Le groupe de travail des industries
agroalimentaires de la CCI de l'Hérault est en train de créer un pôle
d'excellence des produits de la mer.
La chambre consulaire souligne que « la
filière est en pleine mutation. Elle bouge,
elle invente et accélère ».

Autour de la lagune de Thau et des
différents ports du département, la
pêche « est un marqueur fort du territoire », estime la CCI, et le bassin de Thau
concentre 90 % de la production conchylicole de Méditerranée française, ce qui
en fait le deuxième pôle économique
agricole de ll'Hérault
Hérault aaprès la viticulture.
« Il existe, tout aau long de la côte
pôles qualité puissants
atlantique, des pôle
tout au long de l'anqui communiquent to
Véronique Britto, direcnée, explique Véron

1/3

des acteurs de
la filière fédérés
dans le projet de
pôle d'excellence.
L'Hérault accueille
deux des quatre
principaux
ports de pêche
d'Occitanie.
Thau :

90
% de la
conchyliculture

trice commerciale de la conserverie Azaïs
Polito et cheville ouvrière de ce projet.
Or, en Méditerranée, quand on communique, c'est toujours pour parler des
problèmes. Notre image est dégradée
auprès du consommateur. Nous devons
communiquer aussi quand les choses
vont bien. »
Véronique Britto a donc pris son bâton
de pèlerin pour « créer du lien ». Une cartographie des entreprises a été faite, qui
a révélé la dynamique de 69 acteurs de
la filière dans le département. 24 d'entre
eux sont d'ores et déjà fédérés autour de
ce projet : conserveurs, conchyliculteurs,
importateurs, pêcheurs, aquaculteurs,
criées, mareyeurs, poissonniers...

de Méditerranée
française.

Véron
Véronique
Britto et Jean-Claude Polito, de la conserverie Azaïs Polito,
défendent l'idée d'un pôle d'excellence pour les produits méditerranéens.
défen

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PRODUITS DE LA MER N°183 JUIN 2018

Hélène SCHEFFER

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