produit de la mer - n°183 - Juin 2018 - 22

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Une force familiale, des pépites régionales
en

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(1) 80 % des entreprises régionales,
toutes filières confondues,
ont moins de dix salariés. Direccte Occitanie,
Les chiffres clés de l'Occitanie, édition 2017.

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PRODUITS DE LA MER N°183 JUIN 2018

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Groupe Barba dans les starting-blocks
D'un montant de 8 millions d'euros, la nouvelle usine de Groupe Barba, près de Béziers,
certifiée MSC, permet de « répondre aux demandes de volumes grandissantes et d'anticiper
sur les besoins à venir. Les produits méditerranéens ne représentent plus que 5 % de notre chiffre d'affaires de 34 millions
d'euros », prévient Hervé Barba, codirecteur général du groupe
familial. Celui-ci, composé de 85 personnes dont 20 à Barcelone,
produit 6 000 tonnes de produits finis : 35 % de thon, 50 % de
céphalopodes, 15 % d'espadon. Il importe du Sri Lanka, où il a mis
son usine locale en veille, d'Asie, d'Amérique du Sud, du Sénégal...
Steaks d'espadon ou longes de thon albacore MSC qualité sashimi,
Groupe Barba irrigue près d'une douzaine de pays européens pour les
GMS ou la restauration traditionnelle. Son espace de stockage à ultrabasse température, agrandi, dispose d'une capacité de 400 tonnes à
- 60 °C. L'entreprise décline plusieurs marques : Criée des saveurs (sous Les découpes sous skin,
un segment porteur.
skin pack), Sélection by, Fish-up (thon saumuré transformé).

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H.S.

« La marée est notre cœur de métier historique depuis la création de l'entreprise à Lézignan-Corbières en 1948 par René Raynaud et son frère », rappelle Julien Raynaud, troisième génération de
dirigeant de cette entreprise familiale. Avec huit agences et sites d'exploitation en France, Express
Marée a largement dépassé les frontières de l'Aude, son département natal. Elle compte désormais 450 salariés pour un chiffre d'affaires de 41,25 millions d'euros, ainsi que « 50 ensembles
tracteurs semi-remorques et 130 moteurs », précise le patron. Elle s'est diversifiée de la marée
vers les surgelés, les produits frais, les vins et les primeurs, avec plus de 80 tournées régulières en
France et en Europe, via le réseau international Seafoodways, cofondé avec Olano et
Stef (150 ports et 25 aéroports). Pour continuer à se
développer, Julien Raynaud souhaite
« consolider le secteur de la marée »
et perçoit « une forte croissance
dans les produits surgelés, tout en
développant l'activité entreposage
surgelé et vins ».

'économie
littorale
compte
26 800 emplois, détaille une étude
de la région Occitanie, dont plus de
20 000 liés au tourisme », générés grâce aux 215 km de côtes et presque
autant de plages de sable fin. En mer, la
pêche représente à peine 1 500 emplois et
la conchyliculture près de 500 entreprises
pour un millier d'emplois. Derrière l'accueil des touristes, l'aéronautique ou l'économie viti-vinicole, les produits de la mer
représentent une économie mineure en
Occitanie. Pourtant, malgré ce vivier fragile,
certaines entreprises sont devenues des
références dans leur domaine. « Quelques
gros opérateurs sont très en pointe et certains valorisent leurs produits par la transformation », pointe un expert.
En conchyliculture, Marédoc, Médithau,
Scotto, Occi Marée autour de Thau, ou
Boniface dans le pays catalan sont parmi
les opérateurs les plus dynamiques.
Pêche, mareyage, transformation, transport, à l'image de la vaste majorité des entreprises régionales à la structuration familiale (1), elles sont souvent porteuses d'une
identité forte. Innovations, risques stratégiques... si les poissons bleus - sardines,
anchois, thon - ont longtemps fait la force de
la pêche méditerranéenne, plusieurs entreprises ont su se diversifier et dépasser leur
territoire d'origine. Le Plan Littoral 21, mis en
place par la région Occitanie, devrait aider
à multiplier ces expériences. Celui-ci doit
« booster l'innovation au service de l'économie bleue », précise la région, pour « offrir de
nouvelles perspectives de marché et de croissance aux entreprises innovantes régionales,
quel que soit leur secteur d'activité ». ■

Express Marée : de l'Aude vers l'Europe

Aqualis Seafood à l'écoute des consommateurs
« Notre but est de rassurer le consommateur, souligne Stéphane
Seguin, patron d'Aqualis Seafood. Nous ne faisons que du sauvage,
entier ou en filet travaillés à bord pour éviter la double congélation. »
Le repositionnement du sourcing en Europe plutôt qu'en Chine
fait ses preuves. Depuis la reprise en 2015, le chiffre d'affaires de la
société a triplé pour atteindre 5,5 millions d'euros en 2017. Ses deux
marques, Golfo Nuevo et Golfo Gourmet, sont dans toutes les
enseignes de la grande moitié sud, sauf Cora, et en croissance
dans les magasins de proximité. Elles viennent de s'installer
dans les supermarchés Carrefour et Leclerc parisiens. Le patron,
attentif aux évolutions de consommation, souhaite les devancer.
Stéphane Seguin,
« Nos usines partenaires sont certifiées IFS ou BRC, les produits issus
patron d'Aqualis Seafood.
le plus possible de la pêche durable. »

H.S.

Malgré un vivier restreint
à la marée, plusieurs
entreprises de la filière
occitane des produits
de la mer ont su acquérir
une taille nationale,
voire internationale.

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