Journal Le marin N°3095 - 3 novembre 2006 - (Page 17)

salon Euronaval 2006 : les marines en réseaux Montblanc : des PME dans la cour des grands Le groupe Montblanc Technologies illustre l’utilité, pour les PME, de se regrouper afin de gagner des parts de marché dans l’industrie de défense. Le groupe Montblanc a été créé le 1er mars 2005 autour de trois sociétés toulonnaises de renommée européenne : Smac, entreprise sexagénaire, ancienne filiale de Thomson-CSF reprise en 1998 par des actionnaires privés, est spécialisée dans les systèmes d’amortissement et d’étanchéité à base d’élastomère et de caoutchouc ; Epcots, pour sa part, propose une gamme complète d’armoires, coffrets et consoles conçus pour accueillir les équipements électriques et électroniques des navires en les protégeant des chocs, des vibrations, de l’humidité, des températures extrêmes et des perturbations électromagnétiques ; VN Composites, enfin, intervient dans la réalisation de pièces techniques en matériaux composites réalisées avec toute la gamme des procédés en vigueur dans cette industrie : moulage de pré-imprégnés à l’autoclave, moulage par infusion, moulage en injection (RTM et RTM light). VN Composites réalise ainsi des caissons de batteries de torpilles, des dômes pour sonars, etc. L’entreprise intervient également dans l’aéronautique, la F1 et diverses autres industries. Ces trois sociétés ont été rejointes en septembre 2005 par Adetests, laboratoire d’essais en environnement basé à Grenoble, et X-ILS expert en soutien logistique, implanté à proximité des différents sites de DCN ainsi qu’à Paris et Toulouse. Le groupe possède également une importante filiale aux États-Unis, qui réalise l’insonorisation des pièces de carlingue en carbone pour Boeing. L’union de ces différents savoir-faire, sous la houlette d’une holding unique, a correspondu d’une part à la nécessité de réaliser des économies d’échelle dans le domaine administratif et a, d’autre part, permis d’apporter une réponse à la volonté de DCN de réduire le nombre de ses interlocuteurs. Montblanc a réalisé 5,4 millions d’euros de chiffre d’affaires (dont 20 % à l’international), avec un effectif en France de 53 salariés. À Euronaval 2006, Montblanc Technologies proposait plusieurs nouveaux produits. Tout d’abord, une nouvelle famille d’amortisseurs sur câbles métalliques, baptisée « Smac Câbles ». Ensuite, trois familles de baies et consoles, certaines intégrant déjà les écrans plats. Montblanc Technologies, qui a déjà été retenu par DCN sur certains sous-marins et par Thales pour les frégates Delta, est désormais en lice pour les Fremm. « Ce marché est marqué par la recherche d’une très forte optimisation des coûts. Nous proposons donc une gamme conçue avec un maximum de standardisation et une forte rationalisation des méthodes de production », explique Christian Van Hecke, président. À raison de 17 baies par frégate, le marché en jeu est de l’ordre du million d’euro. A. T. André Thomas Christian Van Hecke, président de Montblanc, a présenté à Euronaval des baies et consoles, certaines intégrant les écrans plats. SMX 23 : LE RETOUR AU PETIT SOUS-MARIN CLASSIQUE ’un des centres d’attraction du stand de DCN a sans nul doute été la maquette du SMX 23. Un sous-marin classique de petite taille destiné à la défense côtière tel que DCN n’en produisait plus depuis les Daphné. Ses dimensions en sont d’ailleurs assez proches, avec L une longueur de 48,30 mètres, un déplacement en surface de 830 tonnes. Grâce à sa propulsion diesel-électrique, il atteindra une vitesse de 15 nœuds. On mesure en revanche tous les progrès réalisés en matière d’automatisation en observant que ce navire pourra être armé par 19 hommes contre 45 pour les Daphné. Il sera techniquement possible de doter le SMX 23 d’un AIP. DCN ne cache pas, d’ailleurs, que la question a été posée par certains des prospects (les contacts concernent des marines d’Amérique du sud, du Golfe per- sique et du sud-est asiatique). La version de départ ne comprend toutefois pas d’AIP, les efforts des concepteurs ayant été concentrés sur un objectif : un sousmarin performant, mais le moins cher possible. Le SMX 23 sera proposé pour moins de la moitié du prix du Scorpene. La constitution d’une force sous-marine supposant d’être doté d’au moins deux navires, le SMX 23 devrait permettre à un État de se doter de cette capacité supplémentaire alors que le prix d’un petit sous-marin océanique tels que le Scorpene dont on ne parle plus beaucoup chez DCN - ou le nouveau Marlin (nouveau type franco-français) est trop élevé (entre 350 et 400 millions d’euros) pour atteindre ce nombre minimum. La réduction du tonnage a été rendue possible, notamment par un abaissement du nombre d’armes emportées : six seulement (SM 39, torpille lourde), dans les six tubes, contre 18 pour le Marlin. Une simplification poussée des redondances inutiles a été menée. Tout ceci permet non seulement un abaissement des coûts, mais aussi celui des délais. Pour autant, le SMX 23 sera doté de senseurs et d’un système de combat élaborés, d’équipements de guerre électronique et de renseignement ainsi que de moyens adaptés aux missions spéciales tels que le mouillage de mines, le débarquement de commandos. A. T. Long de 48,30 mètres le SMX 23 pourra être armé par 19 hommes seulement. Sagem : douze centrales inertielles pour la Norvège. Bonne nouvelle sur le stand de Sagem Défense Sécurité (groupe Safran) : les représentants de la marine norvégienne et la société norvégienne Electronicon ont clôturé avec le groupe français le programme de modernisation du système de navigation des six sous-marins de la classe Ula. Pour ce programme, Sagem a livré douze centrales inertielles de navigation Sigma 40 XP (à gyrolaser), à raison de deux unités par sous-marin. Vendredi 3 novembre 2006 DCN

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