La formation du contrat 449 Cette action en nullité est ouverte au co-contractant affecté du trouble ou à ses représentants éventuels. Elle repose sur la preuve de l'existence du trouble mental au moment de la rédaction de l'acte. C. L'expression du consentement En raison du principe de la liberté contractuelle, le consentement donné à un acte peut être formulé sous de nombreux aspects. Hormis quelques contrats pour lesquels la négociation est impossible, la grande majorité des actes résulte d'une démarche volontaire. Le contrat est alors précédé d'une étape de négociation préalable. Le principe du consensualisme offre aux futurs contractants une grande liberté dans l'accomplissement des démarches qui vont leur permettre au cours de la phase de négociation de créer progressivement leur contrat. La phase de négociation fait ainsi apparaître des actes pré-contractuels très divers qui génèrent des engagements plus ou moins poussés. Parmi eux on peut recenser 3 types actes pré contractuels majeurs. 1º/ Les « pourparlers » Les pourparlers sont des contrats temporaires conclus en vue de la formalisation d'un contrat définitif. Le contrat est en effet précédé très souvent d'une phase de négociation incontournable. Au cours de cette phase, plusieurs informations peuvent être échangées et plusieurs points d'accord peuvent être consentis. Les pourparlers marquent les accords successifs entre les parties sur certains points du contrat à venir créés au cours de la phase de négociation. La phase des pourparlers bénéficie d'une très grande liberté contractuelle. Les négociateurs ne sont pas engagés contractuellement les uns à l'égard des autres. Ils ne s'engagent que ponctuellement sur certains aspects restreints de leur négociation (s'engager sur un accord de confidentialité). Cette liberté implique que chacun des futurs co-contractants est libre de rompre à tout moment les pourparlers. Elle permet aussi à un co-contractant d'engager plusieurs pourparlers parallèles avec plusieurs partenaires commerciaux. Cependant, une exigence de bonne foi et de loyauté domine les pourparlers. Les juges exigent que les pourparlers soient menés loyalement. Ils ne doivent pas être entachés d'intention de nuire et de mauvaise foi. Les juges considèrent qu'est fautif le fait d'imposer à son co-contractant des exigences nouvelles en fin de négociation ; est aussi fautif le fait de prolonger artificiellement les pourparlers sans avoir l'intention d'aboutir à un contrat, uniquement dans le but de recueillir certaines informations. En cas de faute, la responsabilité engagée est une responsabilité pré-contractuelle puisque le contrat n'est pas encore formé. On parle encore de responsabilité « quasi-contractuelle ». En principe, cette responsabilité ne peut conduire qu'à des dommages et intérêts et non à l'exécution forcée du contrat final. 2º/ L'offre L'offre ou « pollicitation » est une proposition de contrat qui contient tous les éléments du contrat projeté. Elle se définit comme une proposition par laquelle un individu, le pollicitant,