CHAPITRE 2 Le recours à un intermédiaire 62. La personne désireuse de vendre l'un de ses immeubles a deux possibilités. Elle peut agir seule ou décider de recourir à un intermédiaire qui sera chargé de trouver un acquéreur. L'avantage de recourir à un intermédiaire tient au fait que ce professionnel connaît le marché immobilier, qu'il est à même de donner au candidat vendeur des informations sur le marché et plus globalement sur la transaction envisagée. Il est parfois titulaire d'un fichier client qui lui permet de présenter rapidement des candidats acquéreurs. Il soulage également le vendeur de certaines tâches. Mais en contrepartie, ce recours présente un inconvénient, celui de son coût. Les intermédiaires se font rémunérer par un pourcentage sur le montant de la vente si elle se réalise. Un autre reproche leur est souvent fait, celui de trop baisser les mises à prix pour vendre plus facilement. Il comporte seulement une part de vérité. Les vendeurs sont souvent persuadés que leur immeuble a une valeur bien supérieure à celle qui correspond à la réalité. 63. Il existe de nombreux intermédiaires en matière immobilière, même si l'essentiel de cette activité est exercé par les notaires et les agents immobiliers1. Tel est d'abord le cas des marchands de listes. Cet intermédiaire vend des listes ou des fichiers de logements destinés à la location ou à la vente. Il s'agit d'un fournisseur d'informations payantes. L'article 1, 7º de la loi du 2 janvier 1970 réglementant les conditions d'exercice des activités relatives à certaines opérations portant sur les immeubles et les fonds de commerce prévoit que ses dispositions s'appliquent à cette catégorie de professionnels. 1. DELESSALLE et HERNNBERGER, « Le mandat de vente à un professionnel et ses obligations », JCP N 2003, 1153.