70 DU PACS AU MARIAGE : TRANSITION OU MUTATION ? de l'article 515-4 du Code civil », lequel vise la solidarité à l'égard des dettes contractées pour les besoins de la vie courante. Du côté du régime communautaire, les futurs époux devront garder à l'esprit que l'article 1413 du Code civil fait de la communauté le gage général des créanciers de chaque époux, pour ce qui est du régime légal. La situation est bien plus alarmante lorsque le choix des futurs époux se porte sur la communauté universelle puisque celle-ci « supporte définitivement toutes les dettes des époux présentes et futures » (C. civ., art. 1526). La stipulation d'avantages matrimoniaux peut présenter ici son revers. 17. Si passer du pacs au mariage ne consiste dans les esprits qu'à une simple transition, la réalité juridique rattrapera rapidement les époux en les plongeant dans les profondes mutations qui peuvent en découler. À défaut d'obtenir une uniformisation des règles d'évaluation des créances conjugales, à défaut d'avoir un pacs authentique systématique, gageons au moins d'avoir un contrat de mariage ! En somme, la solution repose toute entière sur le comportement des partenaires futurs époux, dont on sait qu'il contient sa part d'aléas.