Extrait - L'Europe est-elle toujours une bonne idée ? - (Page 9)
rainetés dans des matières si « intimes » à ces peuples (la monnaie, le budget avec ses recettes et ses dépenses, la « reddition de comptes » politiques non seulement à son parlement ou à son gouvernement mais aussi aux 26 autres gouvernements et aux 26 autres parlements nationaux) demandera des efforts bien supérieurs à ceux réalisés en 1951 pour la Communauté européenne du Charbon et de l’Acier ou en 1957 pour la Communauté économique européenne. Les Communautés ont été lancées dans les années cinquante sur des compétences réduites au domaine économique, avec des pays qui se connaissaient depuis longtemps et dans la totale ignorance de l’opinion publique. Dire que la donne a changé est un doux euphémisme ! La vraie question est celle de la possibilité de construire une fédération d’États Nations dont les régimes politiques divergent parfois profondément allant du régime présidentiel à la française à un strict régime parlementaire à l’allemande. Les questions européennes ont quitté le domaine réservé des spécialistes pour faire les Unes des journaux et le cœur des « Vingt heures ». Ce n’est pas un hasard si les trois questions traitées dans cet essai relatif à l’avenir de l’Europe concernent trois thèmes qui seront au cœur de la campagne des élections présidentielles françaises de 2012 : la position de l’Union européenne vis-à-vis de la mondialisation (Chapitre 1), la question de la gestion de la diversité des sociétés européennes (Chapitre 2) et la relation des États Nations avec l’Union européenne (Chapitre 3).
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