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Les circuits courts agricoles et agroalimentaires

Du point de vue du développement durable, tout plaide donc pour
favoriser une alimentation du bétail par des légumineuses fourragères et
des protéagineux locaux.
Terres Univia, l'interprofession des huiles et protéines végétales a
d'ailleurs annoncé début 2017 son intention de rendre opérationnelle la
filière Soja de France dès la récolte 2018. Selon l'interprofession, cette
filière Soja de France sera bâtie autour de quatre engagements sur
l'origine, la qualité non-OGM, la traçabilité, et la durabilité. Elle vise
250 000 ha en 2025, contre 147 000 ha estimés en 2017.
Une exigence de légumineuses fourragères et de protéagineux pour
l'alimentation du bétail, dans les critères de choix ou les conditions
d'exécution, est donc susceptible de contribuer au développement de
cultures et de filières d'élevages locales, mais aussi d'améliorer la qualité
des produits.
Le label « Bleu-Blanc-Cœur »30 fait la synthèse de tous ces enjeux en
proposant de produire une gamme de produits plus sains pour l'homme et
plus respectueux de l'environnement à partir d'une alimentation des
animaux d'élevage mieux adaptée. L'un des engagements du label est
d'améliorer la teneur nutritionnelle en Oméga 3 dans l'alimentation
animale, et donc dans la nôtre, notamment grâce à une alimentation à
base de graine de lin cuite, riche en Oméga 3. Créé en 2000, le label a été
reconnu en 2008 par les ministères de la Santé et de l'Agriculture
comme « démarche d'intérêt général ». L'association a ainsi signé une
charte d'engagements nutritionnels avec l'État dans le cadre du
Programme national nutrition santé (PNNS). Par ailleurs, concernant les
émissions de méthane, puissant gaz à effet de serre, l'étude européenne
Eco-Méthane31 « montre que l'on a pu réduire la production de méthane de 10
à 37 % selon les pays en complétant les rations alimentaires des vaches
laitières avec du lin cuit ».
Les exigences de ce label permettent ainsi, notamment, de favoriser des
cultures et une production d'animaux d'élevages locaux. Plusieurs
collectivités ont introduit dans leurs menus de restauration collective les
exigences du label. La commune de Lespinasse (31), explique ainsi qu'« en
diversifiant l'alimentation de leurs animaux, les éleveurs participent au retour
dans nos paysages de cultures diverses (prairie, lin, luzerne, féverole... qui
avaient peu à peu disparu. Cette diversité est bénéfique à la santé des
animaux et contribue à l'enrichissement des sols »32.
Dans son CCTP pour la fourniture de denrées alimentaires pour la
restauration collective, la commune de Guipavas (Finistère) exige ainsi que
« la viande de porc sera issue de cheptels sains d'origine française et labellisée
30. www.bleu-blanc-coeur.org
31. www.eco-methane.com
32. www.ladepeche.fr/article/2016/09/30/2429410-la-restauration-scolaire-bleu-blanc-coeur.html

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http://www.bleu-blanc-coeur.org http://www.eco-methane.com http://www.ladepeche.fr/article/2016/09/30/2429410-la-restauration-scolaire-bleu-blanc-coeur.html

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