Une démarche de substitution finances et de gestion publiques qui repose sur une demande de maîtrise renforcée de la dépense publique fondée sur l'efficience, la mesure des résultats et de profondes remises en cause tout en condamnant clairement les réductions homothétiques relevant de l'usage du « rabot » budgétaire, et en mettant en cause les politiques conduites jusquelà au niveau national. Monsieur Migaud devait ainsi souligner l'importance des travaux des juridictions financières constitutifs à ses yeux d'un « socle de propositions concrètes, de postes pour l'action, d'une sorte de " plateforme " pour la réforme » tout en achevant son propos à l'attention des parlementaires : « à vous bien sûr de faire les arbitrages qui vous paraissent les plus nécessaires ! » Encore heureux ! Oserait-on ajouter quelque peu irrévérencieusement. L'article 58 de la loi organique de 2001, revu par la loi organique du 12 juillet 2005, complète l'article 47-2 de la Constitution. L'article précité rappelle l'obligation d'assistance de la Cour au Parlement et énumère celles de ses attributions qui entrent dans le cadre cette mission. La Cour des comptes est soumise à une obligation d'assistance auprès des commissions parlementaires, du président et du rapporteur général des commissions des finances de chaque assemblée. Elle est tenue aussi de remettre un certain nombre de rapports pour éclairer les parlementaires. Un conseiller maître à la Cour des comptes, concernant la mise en œuvre de ces dispositions, a considéré qu'une « évolution importante de la 161