La liberté d'expression comme camaïeu juridique police de Chicago ayant éprouvé des difficultés à maintenir l'ordre dans ce contexte. La Cour suprême, sur l'opinion majoritaire du juge William O. Douglas, invalida la disposition municipale litigieuse et donc la condamnation de Terminiello pour violation du premier amendement. Refusant d'appliquer au cas d'espèce la doctrine des fighting words, la Cour insista sur le fait que les disputes sont la conséquence nécessaire de la liberté d'expression, même lorsque les paroles en cause, du fait de leur caractère provocateur ou incendiaire, peuvent provoquer la colère de certains de leurs destinataires. L'arrêt Terminiello divisa particulièrement la Cour suprême. En substance, les quatre juges minoritaires considéraient pour leur part que la Cour n'avait pu conclure à l'inapplicabilité de la doctrine des fighting words que parce qu'elle avait sous-estimé l'enjeu du maintien de l'ordre public devant lequel s'était trouvée la police de Chicago. Une deuxième catégorie de discours qui ne peuvent prétendre à la protection du premier amendement se caractérise par leur consistance sexuelle (sexually oriented speech). Tel est le cas des discours obscènes10. Il en a également été ainsi de la pédopornographie, depuis un arrêt New York v. Ferber rendu par la Cour suprême en 198211. La Cour suprême justifia sa décision par différentes considérations, dont celle tenant au « lien intrinsèque » entre la pédopornographie et les atteintes sexuelles 10. Voir infra. 11. 458 U.S. 747 (1982). 251