La liberté d'expression comme camaïeu juridique des discours des élèves lorsque ces discours engagent l'établissement ou sont sponsorisés par lui à travers, par exemple, le financement par l'école d'un journal lycéen. L'affaire Hazelwood concernait la décision d'un chef d'établissement scolaire qui avait supprimé deux pages relatives à l'avortement des lycéennes et aux conséquences du divorce sur les enfants dans un dossier à paraître dans le journal édité par des lycéens mais financé par l'établissement. Enfin, en 2007 dans Morse v. Frederick29, la Cour suprême a décidé que les autorités scolaires peuvent censurer un discours dans l'enceinte scolaire ou dans le cadre d'un événement sponsorisé par l'école s'il apparaît que ce discours est apologétique de l'utilisation de substances illicites. Ce titre de restriction de la liberté d'expression des élèves avait fait dire au juge Samuel Alito dans une opinion concurrente que cette censure devait être strictement limitée au discours apologétique mais ne pas empêcher l'expression de questionnements des politiques publiques relatives à certains produits stupéfiants. Deux principes éclairent cette jurisprudence de la Cour suprême. Comme le dit la Cour elle-même dans Bethel, on ne saurait poser une identité automatique entre les droits à la liberté d'expression des élèves des écoles publiques et ceux des adultes dans d'autres contextes. Aussi, les autorités scolaires peuvent-elles censurer des types de discours que les pouvoirs publics n'auraient pas la faculté de censurer en dehors des enceintes scolaires. D'autre part, et 29. 551 U.S. 393 (2007). 259