Synthèse 1. Principaux enseignements Les enseignements formels (a) et substantiels (b) suivants peuvent être tirés du présent inventaire de l'acquis communautaire en droit des affaires. a) En la forme : faible accessibilité des instruments communautaires et éclatement des compétences législatives entre UE et EM i) Inaccessibilité En dépit des efforts de l'Union, les directives et, dans une moindre mesure, les règlements intéressant les matières du droit des affaires qui ont fait l'objet de cet inventaire restent assez peu accessibles et lisibles. L'Union elle-même semble consciente de cette infirmité de sa législation : elle propose pour cette raison tantôt des synthèses de la législation de l'Union européenne, tantôt une « codification » (entendre plutôt une consolidation) ou une « refonte » des directives ayant fait l'objet de tant de modifications qu'elles en deviennent inintelligibles. ii) Éclatement des compétences Il reste que la matière est d'autant plus difficile à appréhender que la construction juridique communautaire est largement tributaire de la répartition des compétences résultant du Traité sur le Fonctionnement de l'Union Européenne (TFUE). Une difficulté majeure tient en effet à ce que le droit des affaires au sens large relève de compétences parfois exclusives, souvent partagées voire d'appui et que, plus généralement, les questions en cause intéressent la souveraineté ou des principes fondamentaux du droit des États de l'UE. Les principes de subsidiarité et de proportionnalité sont certes garants de la souveraineté législative des États de l'UE : ils n'en constituent pas moins de puissants freins à une unification 3