Le mouvement réformiste des années trente l'expiration légale de son mandat/Au cours de. la première année de ce mandat, la dissolution ne peut être prononcée que sur l'avis conforme du Sénat/Au cours des années suivantes, le président de la République peut dissoudre la Chambre sans l'avis conforme du Sénat. » En combattant l'omnipotence parlementaire, la dissolution permet le rétablissement de l'autorité. L'abrégement du mandat des députés s'apparente à un référendum. Et c'est bien ainsi qu'il faut interpréter l'attitude du général de Gaulle en 1968 qui tergiverse sur le moyen d'en appeler au peuple pour en finir avec l'agitation sociale. C'est finalement son Premier ministre qui le poussera à dissoudre. B. Constant comme L.-A. Prévost-Paradol trouvent tardivement une consécration doctrinale qui inspirera le constituant de l958. B. L'aménagement des règles de la compétition électorale H. Kelsen et B. Mirkine-Guetzévitch insistent sur la nécessité de parvenir à un système partisan structuré. C'est l'une des conditions pour discipliner le Parlement et clarifier la délibération parlementaire. Des partis stables assurent la réussite du parlementarisme (H. Kelsen) et donc la stabilité gouvernementale. L. Blum ne dit pas autre chose lorsqu'il estime que « dans une démocratie, il n'y a pas de stabilité politique sans un minimum d'organisation des partis » (La réforme gouvernementale, 1936). Quant à B. Mirkine-Guetzévitch, il considère que « la stabilité gouvernementale n'est pas un problème constitutionnel mais un problème politique. Les grands partis organisés peuvent et doivent donner cette stabilité au régime parlementaire » (RDP, 1935). De l'organisation de formations politiques fortes et cohérentes doit sortir une configuration politique articulée autour d'une majorité solidaire et d'une opposition respectée. Le bipartisme à l'anglaise est secrètement espéré (R. Capitant). Ces prises de positions n'effacent pas pour autant la méfiance vis-à-vis des partis. Elle est toujours aussi persistante chez les partisans d'un rétablissement de l'autorité de l'État et de la France. Le général de Gaulle y puisera son inspiration comme il se nourrira de ses échecs de l'immédiat aprèsguerre. La pierre d'achoppement reste le choix du mode de scrutin. H. Kelsen suggère la représentation proportionnelle. Elle morcelle la représentation des formations politiques mais contribue au multipartisme et rend impossible la main mise d'un parti sur les leviers principaux de l'État. La fragmentation du système partisan 67