REFLETS MAGAZINE - Revue d'information et de réflexion économique - n°97 - (Page 10)

TrajecToire Elsa VaniEr Cadre à mi-temps et galeriste à temps plein « lEs bijoux sont Mon oxygène » 3 jours par semaine, Elsa Vanier est consultante en organisation chez axa investment Managers. les autres jours, elle dirige une galerie dédiée au bijou contemporain, organisant des expositions de bijoux de créateur(s) ou d’artistes depuis bientôt 10 ans. « une complémentarité plus qu’un compromis » explique-t-elle. Elsa Vanier >E79 Reflets Magazine : Vos débuts ne vous prédestinaient pas à la joaillerie… Elsa Vanier : J’ai eu le parcours classique d’une étudiante en école de commerce. J’étais bonne élève, plutôt matheuse : à l’ESSEC, j’ai privilégié les cours de finance et de comptabilité. Une fois mon diplôme en poche, j’ai intégré la SEMA, une SSII qui m’a formée à l’analyse informatique, société devenue aujourd’hui Atos Origin. J’y ai travaillé deux ans, sur des projets d’intégration de systèmes comptables et financiers. Puis j’ai rejoint le département international de Paribas en 1983. Je pilotais le développement et la mise à disposition d’outils bancaires pour les succursales et les filiales européennes, notamment Francfort, puis Londres, où je me suis installée pour 3 ans et où j’ai bifurqué dans la gestion d’actifs. Enfin, en 1992, j’ai accepté l’offre d’Axa qui m’a proposé de passer sur un métier de front office, avec des responsabilités en marketing et en communication. J’acquérais de nouvelles compétences, je gagnais très bien ma vie… ment parmi mes collègues, que j’étais atypique. Je n’étais jamais « contente de moi ». Dès l’ESSEC j’ai eu ce sentiment. J’ai d’ailleurs apprécié la bienveillance avec laquelle l’originalité est généralement accueillie par le personnel pédagogique, et la liberté qui m’a été laissée durant ma scolarité. J’ai pu entreprendre un DEUG de chinois aux Langues O en parallèle de ma troisième année, ou encore travailler comme hôtesse de l’air chez Air France tous les étés pour financer mes études, ce qui m’obligeait à reporter les stages pendant l’année scolaire. RM : est-ce également à cette époque que vous avez commencé à vous intéresser à la gemmologie ? El. Vanier : Tout à fait, mais dès l’adolescence, je lisais des livres sur le sujet. C’est parti d’une fascination très spontanée pour les pierres comme chez beaucoup d’enfants. J’ai une hypersensibilité pour les couleurs et ressens une vive émotion lorsque j’en retrouve toutes les nuances naturelles dans des cristaux. Mon approche est principalement esthétique : je n’accorde pas d’importance à la dimension plus ésotérique que l’on peut donner aux RM : Votre carrière était toute tracée. Pourquoi en avoir dévié ? El. Vanier : Je n’étais pas heureuse. Je me rendais compte que je ne cadrais pas complète- novembre/Décembre 2012 page 10

Table des matières de la publication REFLETS MAGAZINE - Revue d'information et de réflexion économique - n°97

Couverture
Editorial
Sommaire
Actualité
Trajectoire : Elsa Vanier
Création d'entreprise : François Cottin
Idées
L'invité : Jean-Luc Petithuguenin
Expertises
- Audit
- Mouvements
- Campus
- Alumni
- A lire

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