ParaMag - n°321 - Février 2014 - 40

RENCONTRE

GÉNÉRATIONS "FERRÉ"...

CLÉMENTINE :
"LE PARACHUTISME,
C'EST MA NATURE."
D'après une interview de Clémentine Le Bohec, réalisée par Patrick Passe

Douée très certainement pour la compétition de haut niveau en vol relatif, Clémentine Le Bohec fait
maintenant partie des Espoirs. Elle a de qui tenir... Clémentine a les gènes parachutistes des "Ferré".
Est-il encore besoin de présenter cette famille de passionnés avec Céline, la maman de Clémentine,
ses grands-parents Jean-Pierre et Chantal, ses oncles Marin et Martial. Une famille à laquelle s'ajoute
Damien Sorlin, son beau-père depuis 2004, qui est plusieurs fois champion du monde,
comme Marin et Martial. Pour Clémentine, tout a commencé quand elle s'est mise à vagabonder
dans l'herbe tendre du para-club de Vannes...

C'est en octobre 2009 que Clémentine a
commencé le parachutisme par une
PAC avec Marin. Elle avait tout juste 15
ans. En 2012, elle participe à son
premier championnat de France en vol
relatif à 4 au sein de l'équipe Diomedea
Véloce Airbus. En Nationale 1,
Clémentine conclut cette première
aventure avec un joli 12 points de
moyenne alors qu'elle n'a que 260
sauts. Après cette première saison,
Clémentine est sélectionnée dans les
Espoirs. L'an passé, à Vichy, elle est
championne de France avec son équipe
Nemesis Espoir Saumur qui affiche
un superbe 16.71 de moyenne
(voir ParaMag n°316 - septembre 2013).

Février14:321
paramag.fr

ParaMag : À quel âge as-tu eu envie de
sauter en parachute ?
Clémentine : À 14, 15 ans, j'étais vraiment
impatiente de m'y mettre. Mais j'ai eu
envie de sauter bien avant, quand j'étais
plus petite. Comme pas mal de jeunes
Bretons qui sont devenus champions
du monde, j'ai eu une jeunesse similaire,
avec de nombreux week-ends sur le
terrain de Vannes dès l'âge de 3 ans.
Quand j'étais plus petite, je savais que
j'allais sauter un jour. C'était naturel.
Quand j'ai fait ma PAC, en octobre
2009, il me manquait un mois pour avoir
15 ans et j'ai obtenu une dérogation.
J'ai maintenant 19 ans, 450 sauts et 25
heures de soufflerie à mon actif.
Juste après ma PAC, Damien m'a formé
en soufflerie, me faisant progresser
en 1to1, 2+1 et quelques fois en VR4
afin que je découvre ce que j'allais
aimer plus que tout !

Tu dis que c'était naturel pour toi de
sauter. Comment expliques-tu cela ?
Sauter en parachute semble naturel
pour très peu de gens... C'est le plus
souvent une démarche personnelle insolite...
Clémentine : Je pense que tous ces
enfants de passionnés de parachutisme
ont eu également le sentiment que de
sauter en parachute était une évidence.
Alors que j'avais environ 8 ans, je savais
que j'allais sauter. Dans ma tête
d'enfant, c'était ainsi. J'allais le faire

et ça me semblait naturel. J'ai vraiment
bien vécu ces week-ends à Vannes
quand j'étais petite, avec Maman
et mes grands-parents qui sautaient.
J'assistais à toute cette joie et bonne
humeur partagées dans ce monde
d'adultes quand ils regardaient les vidéos,
aux briefings, débriefings, aux discussions
passionnées, au pliage, sur les planches
à roulettes. L'envie d'être dans ce grand
jeu d'adultes m'attirait, et c'est pour cela
que sauter en parachute allait devenir
naturel pour moi.

Clémentine durant sa PAC. "Enfin je peux sauter !" C'était en octobre 2009, à Tallard.
Elle allait tout juste avoir 15 ans. Photo Marin Ferré.

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