recherche@hec - n°8 - (Page II)

sur la crise financière Dernières recherches recherche Le sixième Workshop en Économie et Finance organisé par HEC Paris, INSEAD et la Paris School of Economics (PSE) s'est déroulé le 9 avril 2009 sur le campus d’HEC Paris. Le thème retenu pour le workshop de cette année était la crise financière et ses impacts sur l’économie. Six articles de recherche ont été présentés devant une quarantaine de professeurs et doctorants des trois institutions partenaires. Les principales conclusions des études présentées et discutées sont résumées ci-dessous : Harald Hau (INSEAD) a mis en lumière la sous-performance systématique des banques étatiques allemandes en cette période de crise financière. La thèse avancée dans cette étude est que les pertes enregistrées par ce type de banques sont dues à une gouvernance d’entreprise particulièrement défaillante. Celleci est due, en partie, à un niveau de compétence des membres de la direction qui est inférieur à celui des banques privées. Gilles Hilary (HEC Paris) a montré empiriquement que les prix des actions des firmes bénéficiant d’un système comptable de qualité étaient moins affectés que les autres lors de krachs boursiers. Les indicateurs de la qualité du marché d’action, comme la liquidité ou volatilité intra-journalière, sont aussi moins perturbés pour les firmes avec un système comptable de qualité supérieur aux autres. Milo Bianchi (PSE) a modélisé la survenance et la durée des bulles spéculatives à l’aide d’un modèle théorique reposant sur l’idée que certains investisseurs ne sont pas parfaitement rationnels. Dans ce modèle des marchés plus efficients Recherche@hec a pour objectif de partager avec des praticiens et des non-spécialistes les résultats des recherches menées à HEC. Avant soumission pour une publication, les projets sont également présentés lors de workshops, séminaires de recherche et conférences. peuvent être observés, si la proportion des investisseurs qui ont une aversion aux incertitudes augmentait. L’étude de Laurent Frésard (HEC Paris) a montré empiriquement le rôle stratégique joué par les positions en cash des entreprises, et ce tout particulièrement quand les compétiteurs sont contraints financièrement, par exemple en périodes de crise. Le résultat principal est qu’une détention de liquidité supérieure à celle de ses concurrents permet d’accroitre ses parts de marché dans le futur. Xavier Ragot (PSE et Banque de France) a présenté un modèle théorique de la dynamique des volumes de transaction des produits dérivés. Ces derniers sont des produits financiers permettant aux agents économiques de se protéger contre des évolutions défavorables des agrégats macro-économiques. La prédiction centrale de ce modèle est que les volumes de transaction des produits dérivés devraient augmenter avec le niveau de risque dans l’économie, ce qui est cohérent avec la réalité. I hec Astrid Dick (INSEAD) a étudié empiriquement l’évolution du taux de banqueroutes personnelles aux États-Unis. Dans cette étude, les deux facteurs principaux expliquant ce phénomène sont 1) la dérégulation bancaire permettant aux banques d’opérer en dehors de leur état d’origine, donc d’augmenter la disponibilité du crédit et 2) des changements technologiques permettant de mieux estimer la capacité de remboursements des ménages. L’augmentation du taux des faillites personnelles entre 1980-1994 est liée au nombre élevé de ménages accédant au crédit. II recherche@hec • avril-mai 2009

Table des matières de la publication recherche@hec - n°8

Couverture & Sommaire
Dernières recherches sur la crise financière
L’ambivalence du dirigeant
Gestion des stocks et performance financière
Cash ou actions: quel est le signal envoyé au marché ?

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