LCGC en francais - June 2008 - (Page 23)

CONNEXIONS EN CPG longue période, en l’absence de débit de split. Avec une proportion de 90% ou plus d’échantillon entrant dans la colonne, une injection en mode « Splitless » est idéale pour les analyses de traces, et à l’inverse, peu compatible avec les analyses de composés concentrés. En mode « Splitless », la concentration maximale injectable est la même que celle de la colonne. Par exemple, 1 µL d’un échantillon à 100 ppm contient 100 ng de composé, qui est la limite haute des colonnes conventionnelles à faible épaisseur de film. Même si les colonnes à forte épaisseur de film peuvent tolérer des concentrations dix fois plus élevées, les colonnes microbores présentent des inconvénients en mode « Splitless ». De par leur très faible débit de gaz vecteur, le temps de transfert de la majorité de l’échantillon entre la chambre d’injection et la colonne microbore peut être beaucoup plus long que durant une injection en mode « Splitless » classique. Certes, l’utilisation d’un insert de faible volume facilite le transfert, mais cela implique une réduction du volume d’échantillon injecté. Dans tous les cas, l’augmentation de la pression dans la chambre d’injection avant de remettre le débit de split – technique nommée « injection par pulse de pression » – sera un bon moyen d’obtenir un transfert plus efficace de l’échantillon dans la colonne. L’injection « On column » permet d’analyser des quantités d’échantillon équivalentes à celles d’une injection optimisée en mode « Splitless ». La différence entre les deux réside dans le fait que, lors d’une injection « On column », seul le gaz vecteur traverse l’injecteur et la colonne – il n’y a pas de débit de split à prendre en compte. Généralement, l’aiguille de la seringue entre dans la colonne directement, bien qu’une précolonne (« retention gap ») soit souvent utilisée avec une fonction équivalente à celle de l’insert en mode « Splitless », c’est-à-dire une partie démontable dans laquelle l’échantillon migre et s’évapore jusqu’à la colonne. Une injection « On column » réalisée à haute température est communément appelée injection « directe », afin de la distinguer de l’injection « On column » dite à froid qui est la plus utilisée. La température de la chambre d’injection est la même que celle du four du chromatographe. Dans le cas d’une injection PTV « On column », la zone d’introduction de l’échantillon est à une température contrôlée indépendamment www.lcgcenfrancais.fr de celle du four, ce qui offre plus de flexibilité pour des applications plus spécifiques. Le principal avantage de l’injection « On column » est que l’échantillon ne traverse que la seringue et la colonne (ou la précolonne). Dans de nombreux cas, le degré d’adsorption et de décomposition est fortement réduit comparé aussi bien à une injection en mode « Splitless » qu’à une injection en mode PTV « Splitless ». L’introduction de l’aiguille de la seringue directement dans la colonne impose souvent l’utilisation d’une pré-colonne ; même dans ce cas, l’automatisation complète de ce mode d’injection est plus difficile qu’avec les injecteurs « Split » ou « Splitless » conventionnels. Quand les concentrations approchent la ppb, la quantité de composé entrant dans la colonne peut être suffisamment faible pour que puissent apparaître des phénomènes d’adsorption directement sur la paroi de la colonne ou sur des contaminants provenant des analyses précédentes. Ceci est spécialement le cas avec les films très minces de phase stationnaire. Même si les fournisseurs de colonnes ont accompli de gros progrès en matière de désactivation des tubes, seule une étude quantitative complète sur toute la gamme de concentration des composés cibles de même que des contrôles réguliers tout au long de la vie de la colonne permettront de mettre au jour tout problème à ce niveau. Pour remédier à ces difficultés en ce qui concerne l’analyse de traces, une des solutions consiste à augmenter le volume d’injection et la quantité de soluté dans la colonne. Cependant, pour des volumes d’injection supérieurs à 2–5 µL, ou même inférieurs si le diamètre de la chambre d’injection est petit, on peut craindre que des quantités significatives de solvant et de solutés volatils pénètrent dans les lignes pneumatiques. Par ailleurs, l’introduction de grands volumes de solvant dans la colonne de séparation peut entraîner de fortes déformations des pics. Des techniques spécialisées de PTV, faisant appel à un système de purge du solvant, ont été appliquées à ce genre de situation. Elles ont permis d’injecter dans certains cas, des volumes supérieurs à 10 µL, mais la description de ces méthodes dépasse le cadre de cet article. lorsqu’il faut faire un choix en vue d’une application donnée, pour résoudre un problème ou trouver une alternative lorsque le système le mieux adapté n’est pas disponible. Pour le chromatographiste, le choix le plus judicieux sera facilité par une bonne compréhension du fonctionnement des différentes techniques et de leurs interconnexions. Référence 1. W. Seferovic, J.V. Hinshaw et L.S. Ettre, J. Chromatogr. Sci., 24, 374–382. John V. Hinshaw, l’éditeur de “Connexions en CPG ”, est ingénieur à la Serveron Corp., Hillsboro, Oregon, USA et membre de l’Editorial Advisory Board de LC•GC Europe. Pour discuter avec John Hinshaw et d’autres chromatographistes de vos problèmes rencontrés en CPG, connectez-vous au forum de discussion sur le site www.chromforum.com Conclusions La grande diversité des techniques d’injection à disposition en CPG moderne peut provoquer de grandes interrogations 23 http://www.chromforum.com http://www.lcgcenfrancais.fr

Table des matières de la publication LCGC en francais - June 2008

LCGC en francais - Juin 2008
Table des matières
De l’éditrice
Introduction de l’AfSep
Performances Comparées de Différents Supports Polairesen vue de l’Analyse d’Herbicides Organophosphorés par Chromatograhie d’Interactions Hydrophiles
Problemes Techniques en LC
Connexions en CPG
Corrélation de Cinq Tests Généraux Représentée par ACP et CAH pour la Caractérisation des Phases Stationnaires de CLPI
Caractérisation de Polymères Sous Forme d’Étoiles Chimiques par Électrophorèse Capillaire
Revue de Forum LABO & Biotech 2008
Produits

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