Repères - N°49 / Avril 2021 - Le magazine de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire - 21

Les vocations
sont-elles encouragées ?

L'impact de ce type d'événement
sur de jeunes publics est difficile
à mesurer avec précision, mais il est
palpable. À la suite de la Fête
de la science, des élèves font
des demandes de stage au
Laboratoire de radioécologie
de Cherbourg-Octeville (Manche),
spécialisé dans l'étude du transfert
des radionucléides dans l'environnement.

Lors de la Fête de la science de Poissy
(Yvelines) l'an passé, deux étudiants
de prépa s'arrêtent au stand
de Maxime Morin. « Ils sont ensuite
venus visiter notre laboratoire, qui
travaille sur la surveillance radiologique
de l'environnement. Ils préparaient
un dossier qu'ils devaient présenter
au concours et avaient besoin
d'informations sur la radioactivité. »

Denis Maro, chef du Laboratoire de radioécologie de Cherbourg-Octeville,
montre une carte de mesure de la radioactivité à une famille en visite sur le stand.

© Philippe Nerisson/IRSN

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À Vinon-sur-Verdon (Var), le doctorant Mohamad
Farhat (laboratoire L2EC) explique la mécanique
des fluides à des élèves du collège Yves-Montand.

© Florence Brochoire/Signatures/Médiathèque IRSN

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© Florence Brochoire/Signatures/Médiathèque IRSN

© Pascale Monti/IRSN

INTÉRÊT PUBLIC

Les élèves du lycée Thomas-Hélye de Cherbourg
(Manche) remettent officiellement le capteur
OpenRadiation à l'association Voilenat.org.

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Un moyen unique
d'atteindre
les jeunes ?

Pour que les jeunes s'intéressent
aux sciences, il faut éveiller très tôt
leur curiosité. Pari gagné au Village
des sciences de Cherbourg-en-Cotentin
(Manche) : des lycéens remettent un capteur
OpenRadiation à l'association Voilenat.org,
organisatrice de l'expédition
océanographique Escondida, à laquelle
s'associe l'IRSN. Le capteur va effectuer
des mesures dans les environnements
marins et insulaires tout autour du monde.
Envoyées sur une plateforme dédiée,
ces mesures seront analysées et interprétées
par les lycéens. « Ils déposeront leur analyse
sur un site IRSN ouvert, collaboratif,
que tout un chacun pourra consulter »,
détaille le radioécologiste Denis Maro.
Un étudiant visitant le stand salue
l'initiative : « Ce type de projet
est à la portée de tous. Il permet d'avoir
une pratique réelle avec des moyens
simples. »

Les jeunes exercent-ils leur sens critique ?

Les élèves du collège Hubert-Fillay
(Loir-et-Cher) participent à l'émission
« Science en direct » du 10 octobre. Pour
se préparer, ils étudient pendant plusieurs
semaines le thème de la radioactivité.
« Ce travail est une éducation à la science,
à la citoyenneté, au fait qu'en tant que
jeune citoyen, on peut se renseigner »,
observe leur professeur de physique-chimie
Joël Petit. Ils sont conseillés par Maxime
Morin, ambassadeur IRSN de la Fête
de la science 2020. Le jour J, ils répondent
en direct à des questions de l'animatrice :

« Notre alimentation est radioactive, vrai
ou faux ? » « Vrai » répondent les élèves,
et des internautes connectés en direct.
Pour les radioécologistes investis
dans la Fête de la science, la collaboration
entre jeunes et scientifiques est précieuse.
À partir d'une question - « pourquoi y a-t-il
du tritium dans l'eau de pluie ? » -,
les lycéens apprennent à faire
une bibliographie, réalisent
des expérimentations, des mesures...
Ils acquièrent des connaissances
et une démarche scientifique.
Page 21 - Repères N° 49 - avril 2021

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