Repères - N°56 / Janvier 2023 - Le magazine de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire - 4

TEMPS FORTS
Nanoparticules
Un traitement
cutané à l'étude
Évaluer l'efficacité de traitements
décontaminants en cas d'exposition
cutanée à des solutions
de nanoparticules (NP) métalliques
d'argent et de dioxyde de titane.
En poursuivant cet objectif, le projet
Napeauli a permis de développer
un modèle expérimental pour disposer
in fine de moyens de lavage efficaces.
Avec l'essor des nanotechnologies,
un nombre croissant de travailleurs
sont exposés à ces contaminants,
y compris dans l'industrie nucléaire.
Mais les médecins du travail ne disposent
pas de traitements spécifiques. Napeauli
montre que la crème lavante à base
de calixarène* serait prometteuse
grâce à son action sur les NP et les ions
solubilisés pour les NP d'argent.
Le projet est cofinancé par l'Agence
nationale de sécurité sanitaire (Anses).
Il est mené par le Laboratoire de recherche
en radiochimie, spéciation et imagerie
(LRSI) de l'IRSN à Fontenay-aux-Roses
(Hauts-de-Seine) et le Laboratoire
de biologie médicale du Commissariat
à l'énergie atomique et aux énergies
alternatives (CEA) de Grenoble (Isère).
* Une nanoémulsion à base de calixarène - crème
Cévidra® - est déjà commercialisée. Elle est
préconisée en cas de contamination cutanée
à l'uranium et aux actinides.
SURVEILLANCE DE L'AIR
480*
50
Sûreté
Corrosion sous contrainte
Quelles sont les répercussions
pour les centrales en France ?
D
balises du réseau Téléray
donnent l'alerte en cas
d'accident radiologique.
* parc installé au 1/11/2022.
étectée en août 2021 lors de la deuxième
visite décennale de l'unité 1
de la centrale de Civaux (Vienne), la
corrosion sous contrainte (CSC) de tuyauteries
du système d'injection de sécurité affecte
de nombreux réacteurs. Sont concernés tous
les 1 450 MWe - Civaux et Chooz (Ardennes)
- et certains 1 300 MWe - Cattenom (Moselle)
et Penly (Seine-Maritime) notamment.
Les quatre réacteurs de 1 450 MWe sont à l'arrêt.
Les contrôles se poursuivent sur l'ensemble du
parc. Les chantiers de réparation - remplacement
des tuyaux concernés - sont planifiés, en
cours, ou terminés selon les réacteurs.
stations du réseau Opera
mesurent avec précision
les niveaux de contamination
radiologique.
Rendez-vous page 10 pour découvrir comment
fonctionnent ces deux réseaux et à quoi ils servent.
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Réagir vite en cas de fuite
Afin de limiter le risque pour les installations
en fonctionnement, des mesures compensatoires
proposées par EDF, et complétées à la
suite de l'expertise de l'IRSN1, sont appliquées.
Elles visent à réagir rapidement en cas de fuite.
D'après des études thermohydrauliques faites
par l'industriel et l'IRSN2 concernant les
1 300 MWe, la rupture simultanée de deux
lignes d'injection de sécurité n'empêcherait
pas de refroidir le cœur. Les études mécaniques
d'EDF sur le risque de rupture brutale
des tuyauteries sont expertisées par l'Institut3.
Elles contribueraient à justifier temporairement
le fonctionnement de réacteurs affectés
par des fissures de CSC de profondeur limitée.
La recherche des causes de ce phénomène inattendu
se poursuit. En plus d'une dureté importante
de l'acier dans la zone d'amorçage des fissures
due au soudage, l'industriel met en avant
des chargements mécaniques plus intenses que
prévu sur ces tuyauteries (voir ci-dessus). Les
experts poursuivent de leur côté la piste d'effets
de la concentration d'oxygène dans le fluide.
1. Avis de l'IRSN du 6 juillet 2022 ; 2. du 21 juillet 2022 ;
3. du 28 juin 2022.
Corrosion sous contrainte : les répercussions
sur le parc au 10 décembre 2022.
© Art Presse/ABG Communication/Médiathèque IRSN/Magazine Repères
© XXX
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