Aires Marines Protégées n°49 le marin du 8 octobre 2020 - 1

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Notre dossier
Les plans nationaux d'actions
p. 2-3

À la carte
Les habitats du puffin
p. 4

Xavier Desmier

Les solutions sont dans la nature

Le Life Artisan, une opportunité pour la pêche et la conchyliculture.

La France vient de s'engager pour huit
ans dans le projet Life intégré Artisan.
Des solutions concrètes pour s'adapter
au changement climatique seront mises
en place.

e projet Life intégré Artisan (Accroître la résilience des territoires au changement climatique par l'incitation aux solutions d'adaptation fondées sur la nature) est lancé. Doté
d'un budget de 16,7 millions d'euros, ce programme Life est coordonné par l'OFB avec
28 bénéﬁciaires associés. La gestion durable des écosystèmes, la préservation des systèmes fonctionnels
et la restauration des écosystèmes dégradés sont au
cœur de ce projet.
Les restaurations de marais ou de mangroves per-

mettront par exemple de lutter contre le risque de
submersion marine. « Ces solutions fondées sur la
nature auront un impact à plus long terme que des
solutions d'ingénierie classique dites « grises », décrypte Mathilde Loury, chef de l'équipe projet Artisan
au sein de l'OFB. L'idée est d'utiliser les écosystèmes
et les services qu'ils fournissent pour répondre au
déﬁ sociétal de l'adaptation au changement climatique, tout en préservant la biodiversité. » Dix sites
pilotes, qui vont du bassin versant à la cour d'école,
serviront de démonstrateur et compléteront une
palette d'actions d'animation de réseau d'acteurs,
de mobilisation de ﬁnancements, de production
d'outils d'aide à la décision à l'échelle nationale et
régionale en métropole comme dans les outre-mer.
« L'intérêt de ce Life est également de proposer aux
acteurs économiques des grands secteurs d'activité
des solutions pour les aider à faire face aux changements climatiques », complète Michel Peltier,
délégué mer de l'OFB. Les ﬁlières pêche maritime

et aquaculture ont ainsi été intégrées. « Il faut commencer par déterminer les solutions qui peuvent être
appliquées à ces secteurs, souligne-t-il. Pour l'aquaculture, cela peut être, par exemple, de mobiliser ces
solutions fondées sur la nature pour assurer une meilleure gestion quantitative de l'eau. Le risque de déﬁcit
hydrique est à présent général. »

Créer un effet
de levier
Ces solutions sont sans doute mobilisables pour préserver les capacités productives de l'océan. « Si, dans
les estuaires, on perd les frayères et les nourriceries,
cela aura un impact sur la ressource en mer. Grâce à
ce type de solutions, on peut rendre les milieux plus
fonctionnels et donc plus résilients au changement
climatique. » Le Life Artisan doit permettre de multiplier ces solutions fondées sur la nature, associer les
acteurs et créer un eﬀet de levier.

Aires Marines Protégées n°49 le marin du 8 octobre 2020

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