Aires Marines Protégées n°52 le marin du 20 mai 2021 - 1

L'aire marine
N° 52

Notre dossier : La stratégie des aires protégées
Portrait : Isabelle Landriau,
responsable de l'Ecole de la mer

Mai 2021

Laurent Ballesta / Office français de la biodiversité

Mieux protéger le milieu marin avec la science

Connaître et comprendre les écosystèmes marins pour mieux les protéger. Ici, mesure d'une grande nacre (Pinna nobilis).

L'Ifremer et l'Office français de la
biodiversité (OFB) ont signé un accordcadre de quatre ans. Un partenariat
renforcé entre les deux établissements
au service de la protection et gestion
de la biodiversité marine.

L

a collaboration entre les deux établissements
ne date pas d'hier mais remonte à l'Agence
des aires marines protégées, aujourd'hui intégrée à l'OFB. Cet accord-cadre signé le 11 mars
2021 doit permettre de créer davantage de
synergies pour mieux connaître la biodiversité marine, améliorer le suivi et l'évaluation de son
état ainsi que les pressions que subit le milieu marin.
«  Nous avons longtemps travaillé ensemble, entre
un opérateur prestataire, l'Ifremer et un financeur,

l'OFB. Nous avons souhaité dépasser et amplifier cette
relation pour se mettre à la hauteur des enjeux sur la
biodiversité marine qui sont aujourd'hui très importants, souligne Pierre Dubreuil, directeur général de
l'OFB. Il faut travailler de manière moins cloisonnée
et moins segmentée pour répondre à ces enjeux. Cet
accord marque l'avènement du « faire ensemble ».
Nous avons d'ores et déjà identifié une dizaine de
projets que nous mènerons de concert en signant des
accords de coopération. »

Une riche mutualisation
Cette complémentarité permettra, par exemple, de
proposer aux gestionnaires d'aires marines protégées
les mesures de régulation les plus scientifiquement
pertinentes. « Dans les parcs naturels marins, un dispositif d'observation et de suivi permet d'acquérir des données qui sont utiles aux chercheurs mais qui doivent
aussi être transmises aux citoyens. La complémentarité

avec l'Ifremer nous permettra d'être meilleurs sur la
gestion et sur la connaissance », souligne Pierre Dubreuil. « Si l'on regarde la chaîne de la connaissance,
nous arrivons, ensemble, avec l'OFB, à en tenir les deux
bouts, complète François Houllier, PDG de l'Ifremer.
Nous avons la capacité d'aller de la recherche fondamentale jusqu'à l'appui aux politiques publiques. »
Ce partenariat vise également la mise en œuvre
des directives européennes en mer. « Si on prend
l'exemple des directives-cadres sur le milieu marin et
sur l'eau, on voit qu'elles traitent parfois les mêmes
sujets, sur les mêmes masses d'eau, il y a franchement un intérêt à mutualiser les mesures et les analyses pour des résultats qui bénéficient à la science,
indique François Houllier. On y gagnera du temps,
de l'efficacité et de la sérénité. » Un partenariat fort
mais pas exclusif. Les deux établissements continueront à travailler avec d'autres partenaires pour améliorer et diffuser la connaissance et mieux protéger
la biodiversité.



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