Cultures marines n°268 - (Page 9)

grand angle Actualité Tétraploïdes : le CNC veut gérer la production f FranceAgriMer : le conseil Au placard. Le projet de moratoire sur l’immersion d’huîtres triploïdes est pour le moment abandonné. Il date de plusieurs années et est revenu plusieurs fois sur le tapis. Il a notamment fait l’objet d’un vif débat au Comité national de la conchyliculture (CNC) en octobre dernier (« Cultures marines » n° 261). Le comité régional conchylicole (CRC) d’Arcachon - Aquitaine s’est prononcé pour, celui de Méditerranée contre, les autres n’ont pas statué. Ce projet ne serait donc plus d’actualité. En revanche, une nouvelle idée a émergé : que la mission de production des huîtres tétraploïdes incombe dorénavant à l’interprofession. Les présidents des CRC se sont réunis fin mai pour discuter de ce sujet qui a ensuite été abordé lors du conseil du CNC du mercredi 19 juin. À l’heure actuelle, les huîtres tétraploïdes – qui ser vent à fabriquer les triploïdes – sont produites par l’Ifremer selon une méthode dont ils détiennent le brevet. Une autre technique existe dont le brevet va tomber dans le domaine public en 2015 Le conseil spécialisé pêche et aquaculture de FranceAgriMer va être remodelé. Il doit passer de 42 à une trentaine de membres et s’ouvrir à une ONG environnementale « ayant le souhait d’un véritable dialogue », précise Dominique Defrance, délégué de la filière pêche et aquaculture. Le nouveau conseil accueillera également un représentant d’un organisme ou d’une université ayant des compétences en économie. La forme actuelle du conseil pêche et aquaculture de FranceAgriMer date d’avril 2009. « Il fallait l’adapter à la gouvernance du secteur, qui a connu beaucoup de changements en 4 ans », explique encore Dominique Defrance. Une consultation écrite devait être lancée en juin par la direction des Pêches et de l’Aquaculture, puis le ministre des Transports, de la Mer et de la Pêche Frédéric Cuvillier choisira les membres du conseil, dont la composition devrait être connue par arrêté durant l’été. s’ouvre aux ONG A. Benabdelmouna/Ifremer La production française de tétraploïdes est aujourd’hui entièrement réalisée par l’Ifremer. (« Cultures marines » n° 266). Les écloseries vont-elles alors fabriquer leurs propres tétraploïdes ? L’Ifremer va-t-il arrêter d’en produire ? Telles sont les questions qui se posent aujourd’hui. Gérald Viaud, le nouveau président du CNC, souhaite que l’interprofession ait « la maîtrise de la production des tétraploïdes ». Le but serait notamment d’« obtenir des réponses à des questions que nous nous posons », développe Goulven Brest, l’ancien président. Quelque 150 huîtres tétraploïdes suffisent aujourd’hui à couvrir les besoins de l’ostréiculture en triploïdes pour un an. Elles pourraient par exemple être produites à Bouin, au sein de l’unité de sélection collective. « C’est une piste parmi d’autres », indique Gérald Viaud. f Une TVA à 2,1 % pour les coquillages ? Marion LARRONDE-LARRETCHE Avec l’été, les mortalités reprennent L’été approchant, les surmortalités ont repris, comme chaque printemps depuis 2008. « Le cycle normal s’effectue », constate amèrement Goulven Brest, l’ancien président du Comité national de la conchyliculture. Cette année, à cause du printemps maussade, les surmortalités ont été plus tardives que les années précédentes, ne démarrant à Thau que vers le 20 mai (lire page 22) alors qu’habituellement les premières crèves sont observées début mai en Méditerranée. Certains espèrent ainsi que le bilan sera au final moins sévère (lire pages 38 et 39). Mais Goulven Brest n’y croit pas. « La cinétique est similaire, on ne passera pas au travers. Le taux de mortalités sera le même que d’habitude », pronostique-t-il. Mi-juin, l’Ifremer faisait état de « fortes hausses de mortalité, affectant tous les lots de naissain suivis » sur les sites de Loix-en-Ré (île de Ré), D’Agnas (Marennes Oléron) et à la Pointe du Château (rade de Brest). D’après les données de l’observatoire conchylicole, les taux de mortalités cumulés étaient, à la veille de l’été, de 72 % à l’étang de Thau, 51 % dans le bassin d’Arcachon, 34 % dans le bassin de Marennes Oléron, 39 % sur l’île de Ré, 33 % dans la rade de Brest et moins de 10 % ailleurs. M. L.-L. Marion Larronde-Larretche À la mi-juin, les taux de mortalités relevés par l’observatoire conchylicole n’étaient encore que de 3 % dans le golfe du Morbihan (Bretagne Sud). Trente-sept députés, emmenés par Dino Cinieri (UMP), ont déposé un projet de loi à l’Assemblée nationale pour réclamer un abaissement du taux de TVA à 2,1 % pour les produits agricoles non transformés destinés à l’alimentation humaine. Sont concernés par cette proposition : les produits laitiers non sucrés et les œufs, les fruits et les légumes, la viande et certains produits de la mer. Le gouvernement a déjà prévu de modifier les taux de TVA au 1er janvier 2014. Le taux normal passera de 19,6 à 20 %. Le taux intermédiaire sera relevé de 7 à 10 % alors que le taux réduit sera abaissé de 5,5 à 5 %. Les coquillages sont actuellement soumis à une TVA de 5,5 % lorsqu’ils sont vendus directement aux professionnels de la distribution, de la restauration ou aux consommateurs. Par contre, lorsqu’ils sont destinés à un atelier de transformation ou à une phase de grossissement avant leur consommation, le taux intermédiaire de 7 % s’applique. En outre, la vente de plateaux de fruits de mer contenant des coquillages déjà ouverts est également soumise au taux de 7 %. Cultures MARINES n°268 - juillet-août 2013 9

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