Cultures marines 306 - 9

grand angle

Actualité

Après avoir « pris connaissance des
problèmes internes de gouvernance au sein du Comité national
de la conchyliculture », le secrétaire
d'État chargé des Transports, de la
Mer et de la Pêche, Alain Vidalies,
avait décidé de nommer un médiateur le 15 février. Celui-ci devait
remettre un rapport au ministre
pour le 15 mars. Mi-avril, la situation
en était toujours au point mort.
Une réunion s'est tenue le 5 avril
entre le médiateur Alain Berger
et les différents présidents des
comités régionaux et national.
Une partie d'entre eux réclamait
la démission de Gérald Viaud de
la présidence du CNC et proposait
que la gouvernance du comité
national soit assurée, jusqu'aux
prochaines élections professionnelles, de manière collégiale par
trois présidents de CRC (Louis
Teyssier pour la Normandie - mer
du Nord, Philippe Le Gal pour la
Bretagne sud et Thierry Lafon pour
Arcachon - Aquitaine).

Conseil extraordinaire
« Une médiation ce n'est pas
pour demander une démission
mais pour trouver un consensus
sur lequel travailler, estime Gérald
Viaud. Aucune réelle proposition
n'est sortie de cette médiation à
part demander ma tête. Mais ma
démission ne ferait qu'aggraver
la situation. Le CNC n'appartient
pas qu'à certaines personnes,
c'est le reflet d'une profession.
Les comptes du CNC sont bons,
rien ne m'oblige à démissionner. »
Face « au jusqu'au-boutisme
irrationnel de notre président,
nous considérons la proposition

Marion Larronde-Larretche

Gouvernance du CNC : toujours pas d'issue au conflit

Une partie des présidents de CRC réclame le départ de Gérald Viaud, qui estime pour sa part que les comptes
du CNC sont bons et donc que rien ne l'oblige à démissionner.

d'une réorganisation basée sur
une entente amiable comme non
pertinente », écrivent plusieurs
présidents de CRC dans un courrier
adressé au directeur des Pêches
maritimes et de l'Aquaculture et
daté du 19 avril. Ils émettent donc
« le souhait d'une tenue dans les
plus brefs délais d'un conseil du
Comité national avec comme ordre
du jour : la gouvernance du CNC ».
Ils demandent, si le président
et le vice-président « n'ont pas la

sagesse de démissionner », que
le conseil du CNC « ait la possibilité de choisir entre un vote de
défiance ou sa dissolution et qu'il
puisse délibérer sur la solution
qu'il aura choisie ».
« Comme nous avons un désaccord sur la politique menée, nous
souhaitons nous en remettre à
la souveraineté du conseil, c'est
démocratique, explique Philippe
Le Gal. Et dans l'hypothèse où ce
conseil est effectivement convié,

pour que les questions posées
soient objectives et sans parti pris,
nous pensons qu'il faut que l'État
prenne la main dessus. »
Pour l'heure, chacun campe donc
sur ses positions. Il faudrait pourtant
que la situation se débloque rapidement maintenant. Au moins avant
le 31 juin, date butoir pour que le
conseil approuve les comptes du
CNC.
Marion LARRONDE-LARRETCHE

f Les salaires revalorisés

f La protection prévoyance étendue

f Grainocéan : rectificatif

Suite à l'augmentation de 0,93 % du salaire minimum au 1er janvier 2017, les partenaires sociaux
ont revu à la hausse la grille conchylicole. Cette
nouvelle base a été publiée au Journal officiel du
5 avril, elle est néanmoins en vigueur depuis le
1er février. L'échelon 1, calqué sur le smic horaire
à un centime d'euros près, a été lui aussi revalorisé de 0,93 % pour s'établir à 9,77 euros brut
par heure. Les autres échelons ont progressé de
1 %. Ce qui donne ainsi : 9,93 euros (échelon 2),
10,20 euros (échelon 3), 10,48 euros (échelon 4),
11,65 euros (échelon 5), et pour finir 15,31 euros
(échelon 6).

Jusqu'ici, l'accord de branche sur la prévoyance
garantissait une prise en charge des incapacités
temporaires pour les salariés de plus d'un an
d'ancienneté. Il suffit désormais de six mois dans
l'entreprise pour que l'arrêt de travail soit pris en
compte par l'assureur. Celui-ci est alors tenu de
verser 75 % de la rémunération brute sans délai
de carence en cas de maladie professionnelle ou
d'accident du travail, et dès le 11e jour d'arrêt s'il
s'agit d'une maladie ou d'un accident de la vie
privée. La cotisation prévoyance de 0,46 % liée au
maintien de salaire, et à la charge de l'employeur,
reste inchangée.

Les résultats financiers publiés dans Cultures
marines du mois de mars (n° 304) ne correspondaient pas à ceux de l'entreprise Grainocéan
comme il était écrit mais à ceux de la holding
du groupe, Grainocéan International. Le chiffre
d'affaires de Grainocéan International est ainsi
passé de 1,7 million d'euros en 2013 à 1,1 million
en 2014. Depuis, les données de l'année 2015 ont
à leur tour été rendues publiques et montrent
une nouvelle décrue du chiffre d'affaires à
670 000 euros avec un résultat net passant de
690 000 euros en 2013 à 583 000 euros en 2014
pour baisser à 509 000 en euros en 2015.

Cultures MARINES n°306 - mai 2017

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